3. La théorie de la transition
énergétique
Selon la théorie de la transition
énergétique, il existe une échelle de
préférences allant des combustibles traditionnels de faible
qualité (basé sur la biomasse) à d'autres plus efficients
et plus modernes tels que : le kérosène, le gaz propane,
l'électricité entre autres (Leach, G., 1987 ; cité par
Viswanathan et Kumar 2003 : 1021).
Dans le cas l'énergie utilisé pour la cuisson en
Haïti, l'échelle de préférence des ménages
urbains pourrait être : le bois, le charbon de bois, le
kérosène, le gaz propane puis l'électricité. Le gaz
propane étant considéré relativement plus exigent en
termes de facilité d'utilisation notamment. Alors que
l'électricité n'est pas disponible en tout temps et en
quantité suffisante. La transition énergétique serait
possible principalement dans les régions où il existe des
alternatives, elle est susceptible de se produire uniquement dans les zones
urbaines et semi-urbaines (Van de Laar, 1991 : cité par Viswanathan et
Kumar 2003 : 1021).
Revue empirique de la consommation de combustibles
De prime abord, il convient de préciser que le
phénomène de la raréfaction des ressources ligneuses,
consécutif à l'exploitation abusive des forêts, a depuis
longtemps été une préoccupation des scientifiques dans la
plupart des pays en voie de développement. De nombreux travaux ont
été consacrés à ce sujet et abordent la
problématique de l'utilisation du bois de feu suivant différentes
approches dépendamment de la réalité des pays et
régions sous-études.
En effet, dans un rapport sur les sources d'énergies
nouvelles et renouvelables présenté dans une conférence
des Nations-Unis à Nairobi en 1981, un groupe d'experts des nations unis
secondés par des fonctionnaires de la FAO9 ont eu à
affirmer que la consommation des combustibles organiques (en particulier le
bois de feu) est fortement corrélée avec le « niveau de
pauvreté » des populations vivant dans les pays en
développement. En effet, Philip Wardle et Massimo Palmieri, deux
9 Food and Agriculture Organization of the united
nations
21 | P a g e
techniciens de la FAO, mettent l'accent sur divers
éléments latents et intangibles du coût du bois de feu,
source d'énergie universelle et traditionnelle. Selon eux, le coût
réel du bois reste inconnu, et le prix du bois sur le marché
n'est qu'une indication très vague de son utilité réelle
pour les consommateurs. Par exemple, une partie du coût intangible pour
le charbonnier peut-être celui de la main-d'oeuvre, de
l'équipement nécessaires pour couper le bois, le carboniser, le
transformer et l'entreposer.
Ces thèses avancées par les experts de la FAO et
des nations-Unis nous paraissent tout-à-fait plausibles dans le cas
d'Haïti. De nos jours, l'achat du bois (en tant que matières
premières) est devenue une pratique couramment utilisée par
certains charbonniers haïtiens en raison de la rareté des
ressources ligneuses. Face à des exigences quotidiennes, le paysan
haïtien vend les arbres de son jardin aux charbonniers sans tenir compte
du coût de la régénération des arbres et du
coût d'opportunité lié à la consommation des autres
types d'énergies modernes disponibles une fois que tous les arbres
auront complètement été coupés. De toute
évidence, l'épuisement des ressources ligneuses d'Haïti ne
se reflète guère dans les prix du bois de feu ou du charbon de
bois, en témoigne leur disponibilité en quantité sur le
marché haïtien et leur accessibilité aux populations
à très faibles revenus vivant dans le milieu urbain.
Dans un article titré « analyse économique
sur la consommation du bois de feu », Nkamleu et al. (2002) constatent que
le « bois de feu » est la source principale d'énergie
utilisée par les ménages urbains du Cameroun. En faisant une
analyse descriptive des données collectées auprès d'un
échantillon représentatif de 400 ménages urbains, ces
auteurs montrent que la consommation de « bois de feu » varie dans le
sens de la densité de population. Alors que, la consommation des
combustibles « modernes » tels que : le pétrole et le gaz
évolue dans le sens contraire. De plus, la modélisation de la
courbe d'Engel ont permis à Nkamleu et al. (2002) d'évaluer les
élasticités revenues de la demande pour les différents
combustibles utilisés dans les ménages urbains du Cameroun. Ils
constatent que les combustibles modernes (pétrole et gaz) sont des biens
normaux, alors que ceux à base de bois (bois, charbon, sciure)
constituent des biens inférieurs qui diminuent lorsque le revenu du
ménage augmente. Les résultats montrent aussi que dans les
régions proches de forêts, l'élasticité-revenu du
bois est positive quoique celle-ci soit négative globalement. Cet
écart s'explique, selon ces auteurs, par le fait que dans les zones
forestières, les habitudes culinaires sont orientées vers
l'utilisation du bois disponible en abondance.
22 | P a g e
Les résultats de Nkamleu et al. (2002) montrent
certains facteurs qui influencent le choix des combustibles chez les
ménages urbains du Cameroun tels que : la densité de la
population, le revenu du ménage, le milieu géographique
(rural/urbain) habité par le ménage, la disponibilité des
combustibles dans la zone de résidence et les habitudes culinaires du
ménage. Ces résultats de Nkamleu et al. (2002) ne sont pas en
déphasages avec ceux présentés par les experts des nations
unis et de la FAO qui, rappelons-le, lient à un certain niveau de
pauvreté l'utilisation abusive du bois de feu dans les pays en
développement. En ce qui nous concerne, notre recherche se focalise
uniquement sur les ménages urbains. Ainsi, le milieu géographique
(rural/urbain) nous sera très peu pertinent. De même, la
disponibilité des combustibles dans la zone de résidence sera
garantie dans notre recherche par le choix de la commune-échantillon de
Carrefour où se trouve localiser la plupart des compagnies qui assurent
le stockage et la distribution des combustibles modernes
(Kérosène et GPL) dans le pays. En revanche, étant
donné la réalité de la majorité des ménages
du milieu urbain haïtiens, il est fort probable que leur situation soit
quasiment comparable avec celle des ménages urbains du Cameroun.
Probablement, certains résultats de Nkamleu et al. (2002) seront
vérifiés et ou confirmés par les résultats de notre
recherche.
Un peu plus récemment, Walekhwa et al. (2009) ont
cherché à identifier les facteurs déterminants de
l'adoption de la technologie du biogaz énergie par les ménages
urbains d'Ouganda. Cette adoption suppose à la fois la production et
l'utilisation du biogaz. Walekhwa et al. (2009) ont supposé que «
le ménage, étant conscient de ses problèmes
d'énergie, est en mesure de faire le choix de la technologie qui
répond le mieux à ses besoins étant donné son
budget et d'autres caractéristiques observables ». Pour les
besoins de l'analyse, un ensemble de données sur les
caractéristiques démographique et socio-économique ont
été collectées auprès d'un échantillon de
220 ménages habitant plusieurs districts cibles d'ONGs10 qui
font la promotion du biogaz énergie en Ouganda. A l'aide d'un
modèle de régression binomial, Walekhwa et al. (2009) constatent
que les caractéristiques des ménages représentent une
excellente source de connaissances pour expliquer l'adoption ou non du biogaz
par les ménages de l'Ouganda. Cette étude montre que les
variables telles que : « Age du chef de ménage », «
niveau d'éducation formelle du chef de ménage », «
taille du ménage », « nombre de bétails
possédés par le ménage », « prix du bois de feu
» et « prix du kérosène » exercent une influence
significative dans la décision des ménages d'adopter la
technologie du biogaz comme principale source d'énergie utilisée.
Tandis que, les variables : « sexe
10 ONG: Organisation Non Gouvernementale
23 | P a g e
du chef de ménage », « terrains
possédés par le ménage », « localisation du
logement occupé par le ménage » et « le revenu du
ménage » ont eu peu d'influence sur la décision des
ménages d'adopter le biogaz. Les résultats indiquent que
l'adoption du biogaz est corrélée positivement avec
l'augmentation du « revenu du ménage », du « nombre de
bétails possédés par le ménage », du «
prix du bois de feu » et du « prix du kérosène ».
Alors que, l'augmentation de l'« Age du chef de ménage », du
« niveau d'éducation formelle du chef de ménage », de
la « taille du ménage » et la « localisation du logement
occupé par le ménage » sont corrélées
négativement avec l'adoption du biogaz.
Plusieurs considérations découlent des
résultats présentés par Walekhwa et al. (2009).
Premièrement, aucun parmi les facteurs déterminants
identifiés par Nkamleu et al. (2002) au Cameroun n'apparaissent comme
facteur déterminant ou significatif dans le modèle de Walekhwa et
al. (2009). Quoique le revenu soit corrélé positivement avec
l'adoption du biogaz, il n'a pas eu une influence significative. Ce
résultat s'explique par le fait que la plupart des plantes
utilisées pour la production du biogaz ont été fournis
gratuitement par des ONGs. De ce fait, l'adoption du biogaz n'avait pas
nécessité d'importants débours, les gens à bas
revenu ont pu y accéder. Deuxièmement, la corrélation
négative de l'adoption de la technologie du biogaz avec l'augmentation
du niveau d'éducation formelle du chef de ménage s'explique,
selon l'auteur, par le fait que les ougandais ayant un niveau
d'éducation élevé sont plutôt
intéressées à remplir des tâches administratives.
Ainsi, la technologie du biogaz est alors perçue comme une
activité destinée aux personnes moins éduquées du
milieu rural. A partir de ces dernières explications de Walekhwa et al.
(2009), on comprend clairement que la perception du chef de ménage
Ougandais lui a probablement conduit à ne pas adopter la nouvelle
technologie du biogaz du fait de son niveau d'éducation
élevé. Alors que ni Walekhwa et al. (2009) ni Nkamleu et al.
(2002) n'avaient pas pensé à introduire la « Perception du
chef de ménage » dans leur modèle qui s'est
révélé être une piste assez intéressante pour
mieux cerner la dynamique du choix des combustibles pour la cuisson par les
ménages urbains.
Dans une autre étude, Ouédraogo (2005) a voulu
analyser les facteurs déterminant le choix de combustibles pour la
cuisson chez les ménages urbains de « Ouagadougou » au Burkina
Faso. Les données utilisées dans cette étude proviennent
d'une enquête extensive réalisée en1996 par l'Institut
national de statistiques dans sept (7) pays membres de l'Union Monétaire
de l'Afrique de l'Ouest. Cette dernière enquête visait à
déterminer une pondération pour le calcul d'un indice de prix
à la
24 | P a g e
consommation harmonisé. Ainsi, beaucoup de
données ont été collectées sur les
caractéristiques des ménages et leurs dépenses.
Etant donné la rationalité des agents
économique et les différences dans les caractéristiques
des ménages, Ouédraogo (2005) suppose que « le choix des
combustibles est influencé par les caractéristiques sociologiques
et économiques de ces ménages ». En construisant un
modèle Multinomial Logit, Ouédraogo (2005) met en relation les
différentes sources d'énergies utilisées pour la cuisson
d'une part, et les caractéristiques socioéconomiques des
ménages urbains d'Ouagadougou d'autre part. Les résultats
indiquent une prédominance du « bois de feu » comme principale
source d'énergie utilisée par les ménages pour la cuisson,
le GPL étant le deuxième choix de combustibles dans ces
ménages. La prédominance est associée à des
facteurs tels que : faible niveau de revenus, faible accès à
l'électricité, taille des ménages, logement de faible
standard (non-conforme), habitudes culinaires utilisant le bois de feu entre
autres. Ouédraogo parvient au constat que le « bois de feu »
est utilisé comme une énergie de transition vers d'autres sources
d'énergies plus adaptés au milieu urbain : la consommation du
bois de feu diminue avec l'augmentation du revenu du ménage. Parmi les
déterminants identifiés dans cette étude, on cite : «
taille du ménage », « religion du chef de ménage
», « standard de vie du ménage », « habitude
culinaire », « niveau d'éducation primaire ».
Il convient de souligner, que l'étude
d'Ouédraogo (2005) confirme deux parmi les déterminants de la
consommation de combustibles identifiés par Nkamleu et al. (2002) : le
« revenu du ménage » et les « pratiques culinaires
». Son étude soutient aussi le résultat de la variation
inverse entre la consommation du « bois de feu » et le revenu des
ménages urbains. Par rapport à Walekhwa et al. (2009), les
résultats obtenus par Ouédraogo (2005) confirment l'influence de
la « taille du ménage » sur le choix des combustibles pour la
cuisson. Tout comme Nkamleu et al. (2002) au Cameroun et Walekhwa et al. (2009)
en Ouganda, Ouédraogo (2005) au Burkina Faso n'avait pas
intégré le facteur « Perception du chef de ménage
» dans son modèle de consommation à la recherche des
déterminants du choix des combustibles pour la cuisson chez les
ménages urbains de Ouagadougou.
En Haïti, la principale étude sur la consommation
de combustibles pour la cuisson a été publié par l'ESMAP
en avril 2007. A partir de six (6) enquêtes complémentaires
réalisées de concert avec le Ministère de l'Environnement
et du Bureau des Mines et de l'Energie (BME), l'équipe de l'ESMAP (2007)
a cherché à identifier les changements survenus dans la demande
d'énergie depuis 1990.
25 | P a g e
Globalement, les résultats de l'étude
révèlent que les habitudes de consommation des combustibles pour
la cuisson n'avaient pas beaucoup changé en Haïti.
Parallèlement, cette étude a fait ressortir une augmentation
significative de la consommation de GPL et un développement
considérable de l'infrastructure de ce combustible entre 1990 et 2007.
Il y a lieu de signaler que l'une des enquêtes complémentaires de
l'ESMAP (2007) a été menée auprès de soixante-dix
(70) femmes provenant surtout de familles à revenu modeste. Celle-ci
devrait permettre à l'ESMAP (2007) de collecter des informations
auprès des ménages urbains en vue de la mise à jour des
données sur la consommation de combustibles pour la cuisson en
Haïti. Les résultats de cette enquête montrent que le bois
d'énergie reste prédominant dans la consommation des
ménages urbains en Haïti. Car, seulement trois (3) parmi les femmes
interrogées n'utilisent pas le charbon de bois. Les ménages les
plus pauvres dépendent toujours du bois de feu. Cette étude a
permis aussi à l'ESMAP (2007) d'identifier un ensemble d'attributs
propres à chacune des combustibles utilisés, lesquels seraient
susceptibles d'inciter ou de nuire à l'utilisation d'un combustible chez
les ménages.
Les principaux résultats obtenus dans cette recherche
incluant les attributs propres aux différents combustibles sont les
suivants :
1) Le Bois est obtenu gratuitement par les ménages.
Cependant, il fait larmoyer, produit une fumée âcre et suffocante
qui affecte les yeux. Il a une odeur désagréable qui
imprègne les aliments. Sa flamme doit être constamment
activée. Il n'existe pas un fourneau adéquat pour le bois et il
doit être allumé dans un espace ouvert qui fait défaut en
cas de pluie.
2) Le charbon de bois est très accessible. Sa
manipulation est perçue comme étant moins dangereuse que celle du
kérosène ou du gaz mais sa combustion est incontrôlable. Il
est considéré comme un combustible sale. Car, il noircit les
casseroles, produit de la cendre qui se répand partout, et souille
l'espace de la cuisine.
3) Le Kérosène se vend en détail, ses
équipements sont moins couteux que ceux à gaz propane. La cuisson
se fait plus rapide mais, il produit une flamme et de la fumée qui
noircit les casseroles. En cas d'une mauvaise utilisation, son odeur
imprègne les aliments et le réchaud devient défectueux. Il
présente également des risques d'accidents, de brulures et
d'explosions.
4) Le Gaz Propane (GPL) peut être utilisé
facilement à toute heure de la journée et de la nuit. Il permet
une cuisson plus rapide et ne salit ni les casseroles ni l'espace de cuisine.
Il n'est pas vendu en détail et le transport de la bombonne
présente des difficultés. Le four à gaz se vend cher et
leur mauvaise utilisation cause des accidents.
26 | P a g e
Certes, les résultats d'ESMAP 2007 apportent une
information supplémentaire à la littérature empirique de
la consommation des combustibles pour la cuisson chez les ménages
urbains, en identifiant des attributs pour différents combustibles
utilisés selon la perception des ménages interrogés. Ces
attributs indiquent que certains ménages urbains haïtiens ont
émis des préjugés favorables ou défavorables par
rapport à certains combustibles de cuisson au point de pouvoir
influencer le choix d'un combustible plutôt qu'un autre parmi ceux
disponibles sur le marché. De tels résultats confortent
l'explication fournie par Walekhwa et al. (2009) selon laquelle des chefs de
ménages de niveau d'éducation élevé de l'Ouganda
n'adoptent pas le biogaz du fait qu'ils percevaient la production du biogaz
comme une activité agricole, alors qu'ils se voyaient mieux dans une
posture de bureaucrate conformément à la réalité de
leur milieu. Toutefois, l'enquête complémentaire d'ESMAP 2007
visait à promouvoir l`utilisation efficace des combustibles ligneux, et
ciblant uniquement un échantillon de chefs de ménages urbain de
sexe féminin. Et, l'analyse des résultats se limitait à
décrire le phénomène étudié. De ce fait, les
résultats de l'enquête complémentaire n'ont pas fait
l'objet de tests statistiques approfondis. Or, quoique les combustibles
étudiés sont ceux destinés à la cuisson, nous ne
pouvons pas nier le poids des chefs de ménages de sexe masculin dans les
choix de consommation des ménages urbains haïtiens, et d'ailleurs,
dans tout ce qui impacte sur le budget du ménage. Voilà pourquoi,
dans le cadre de notre recherche, la « perception du chef de ménage
» en tant que facteur expliquant le choix de combustibles pour la cuisson
sera examinée d'une façon plus approfondie avec les chefs de
ménages des deux sexes et auprès d'un échantillon
représentatif de taille relativement plus importante.
Parallèlement, un ensemble d'autres facteurs caractérisant le
ménage et son logement seront étudiés en vue
d'appréhender toute la complexité du comportement d'achat des
ménages urbains sur le marché des combustibles en Haïti.
CHAPITRE 2 : MODÈLE CONCEPTUEL, METHODOLOGIE ET
DONNÉES
Les travaux empiriques présentés dans le
chapitre précédent nous permettent de repérer un certain
nombre de facteurs influençant la consommation de combustibles chez les
ménages de certains pays en voie de développement dont
Haïti. Dans ce chapitre, notre démarche consiste à
présenter les variables susceptibles d'influencer le choix de
combustibles pour la cuisson chez les ménages
27 | P a g e
urbains en Haïti et formuler nos hypothèses de
recherche. Nous présenterons également, la méthodologie
utilisée pour mesurer, à l'aide de données fiables, les
variables qui feront partie du modèle économétrique en vue
d'aboutir à un jugement éclairé de nos
hypothèses.
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