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Etude des déterminants de la consommation de combustibles pour la cuisson dans le milieu urbain : le cas des ménages de la commune de Carrefour, Haà¯ti


par Wagner Napoléon
IAC/Université des Antilles et de la Guyane Faculté de Droit et d’Economie - Master en gestion et évaluation des entreprises et collectivités territoriales 2011
  

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3. La théorie de la transition énergétique

Selon la théorie de la transition énergétique, il existe une échelle de préférences allant des combustibles traditionnels de faible qualité (basé sur la biomasse) à d'autres plus efficients et plus modernes tels que : le kérosène, le gaz propane, l'électricité entre autres (Leach, G., 1987 ; cité par Viswanathan et Kumar 2003 : 1021).

Dans le cas l'énergie utilisé pour la cuisson en Haïti, l'échelle de préférence des ménages urbains pourrait être : le bois, le charbon de bois, le kérosène, le gaz propane puis l'électricité. Le gaz propane étant considéré relativement plus exigent en termes de facilité d'utilisation notamment. Alors que l'électricité n'est pas disponible en tout temps et en quantité suffisante. La transition énergétique serait possible principalement dans les régions où il existe des alternatives, elle est susceptible de se produire uniquement dans les zones urbaines et semi-urbaines (Van de Laar, 1991 : cité par Viswanathan et Kumar 2003 : 1021).

Revue empirique de la consommation de combustibles

De prime abord, il convient de préciser que le phénomène de la raréfaction des ressources ligneuses, consécutif à l'exploitation abusive des forêts, a depuis longtemps été une préoccupation des scientifiques dans la plupart des pays en voie de développement. De nombreux travaux ont été consacrés à ce sujet et abordent la problématique de l'utilisation du bois de feu suivant différentes approches dépendamment de la réalité des pays et régions sous-études.

En effet, dans un rapport sur les sources d'énergies nouvelles et renouvelables présenté dans une conférence des Nations-Unis à Nairobi en 1981, un groupe d'experts des nations unis secondés par des fonctionnaires de la FAO9 ont eu à affirmer que la consommation des combustibles organiques (en particulier le bois de feu) est fortement corrélée avec le « niveau de pauvreté » des populations vivant dans les pays en développement. En effet, Philip Wardle et Massimo Palmieri, deux

9 Food and Agriculture Organization of the united nations

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techniciens de la FAO, mettent l'accent sur divers éléments latents et intangibles du coût du bois de feu, source d'énergie universelle et traditionnelle. Selon eux, le coût réel du bois reste inconnu, et le prix du bois sur le marché n'est qu'une indication très vague de son utilité réelle pour les consommateurs. Par exemple, une partie du coût intangible pour le charbonnier peut-être celui de la main-d'oeuvre, de l'équipement nécessaires pour couper le bois, le carboniser, le transformer et l'entreposer.

Ces thèses avancées par les experts de la FAO et des nations-Unis nous paraissent tout-à-fait plausibles dans le cas d'Haïti. De nos jours, l'achat du bois (en tant que matières premières) est devenue une pratique couramment utilisée par certains charbonniers haïtiens en raison de la rareté des ressources ligneuses. Face à des exigences quotidiennes, le paysan haïtien vend les arbres de son jardin aux charbonniers sans tenir compte du coût de la régénération des arbres et du coût d'opportunité lié à la consommation des autres types d'énergies modernes disponibles une fois que tous les arbres auront complètement été coupés. De toute évidence, l'épuisement des ressources ligneuses d'Haïti ne se reflète guère dans les prix du bois de feu ou du charbon de bois, en témoigne leur disponibilité en quantité sur le marché haïtien et leur accessibilité aux populations à très faibles revenus vivant dans le milieu urbain.

Dans un article titré « analyse économique sur la consommation du bois de feu », Nkamleu et al. (2002) constatent que le « bois de feu » est la source principale d'énergie utilisée par les ménages urbains du Cameroun. En faisant une analyse descriptive des données collectées auprès d'un échantillon représentatif de 400 ménages urbains, ces auteurs montrent que la consommation de « bois de feu » varie dans le sens de la densité de population. Alors que, la consommation des combustibles « modernes » tels que : le pétrole et le gaz évolue dans le sens contraire. De plus, la modélisation de la courbe d'Engel ont permis à Nkamleu et al. (2002) d'évaluer les élasticités revenues de la demande pour les différents combustibles utilisés dans les ménages urbains du Cameroun. Ils constatent que les combustibles modernes (pétrole et gaz) sont des biens normaux, alors que ceux à base de bois (bois, charbon, sciure) constituent des biens inférieurs qui diminuent lorsque le revenu du ménage augmente. Les résultats montrent aussi que dans les régions proches de forêts, l'élasticité-revenu du bois est positive quoique celle-ci soit négative globalement. Cet écart s'explique, selon ces auteurs, par le fait que dans les zones forestières, les habitudes culinaires sont orientées vers l'utilisation du bois disponible en abondance.

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Les résultats de Nkamleu et al. (2002) montrent certains facteurs qui influencent le choix des combustibles chez les ménages urbains du Cameroun tels que : la densité de la population, le revenu du ménage, le milieu géographique (rural/urbain) habité par le ménage, la disponibilité des combustibles dans la zone de résidence et les habitudes culinaires du ménage. Ces résultats de Nkamleu et al. (2002) ne sont pas en déphasages avec ceux présentés par les experts des nations unis et de la FAO qui, rappelons-le, lient à un certain niveau de pauvreté l'utilisation abusive du bois de feu dans les pays en développement. En ce qui nous concerne, notre recherche se focalise uniquement sur les ménages urbains. Ainsi, le milieu géographique (rural/urbain) nous sera très peu pertinent. De même, la disponibilité des combustibles dans la zone de résidence sera garantie dans notre recherche par le choix de la commune-échantillon de Carrefour où se trouve localiser la plupart des compagnies qui assurent le stockage et la distribution des combustibles modernes (Kérosène et GPL) dans le pays. En revanche, étant donné la réalité de la majorité des ménages du milieu urbain haïtiens, il est fort probable que leur situation soit quasiment comparable avec celle des ménages urbains du Cameroun. Probablement, certains résultats de Nkamleu et al. (2002) seront vérifiés et ou confirmés par les résultats de notre recherche.

Un peu plus récemment, Walekhwa et al. (2009) ont cherché à identifier les facteurs déterminants de l'adoption de la technologie du biogaz énergie par les ménages urbains d'Ouganda. Cette adoption suppose à la fois la production et l'utilisation du biogaz. Walekhwa et al. (2009) ont supposé que « le ménage, étant conscient de ses problèmes d'énergie, est en mesure de faire le choix de la technologie qui répond le mieux à ses besoins étant donné son budget et d'autres caractéristiques observables ». Pour les besoins de l'analyse, un ensemble de données sur les caractéristiques démographique et socio-économique ont été collectées auprès d'un échantillon de 220 ménages habitant plusieurs districts cibles d'ONGs10 qui font la promotion du biogaz énergie en Ouganda. A l'aide d'un modèle de régression binomial, Walekhwa et al. (2009) constatent que les caractéristiques des ménages représentent une excellente source de connaissances pour expliquer l'adoption ou non du biogaz par les ménages de l'Ouganda. Cette étude montre que les variables telles que : « Age du chef de ménage », « niveau d'éducation formelle du chef de ménage », « taille du ménage », « nombre de bétails possédés par le ménage », « prix du bois de feu » et « prix du kérosène » exercent une influence significative dans la décision des ménages d'adopter la technologie du biogaz comme principale source d'énergie utilisée. Tandis que, les variables : « sexe

10 ONG: Organisation Non Gouvernementale

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du chef de ménage », « terrains possédés par le ménage », « localisation du logement occupé par le ménage » et « le revenu du ménage » ont eu peu d'influence sur la décision des ménages d'adopter le biogaz. Les résultats indiquent que l'adoption du biogaz est corrélée positivement avec l'augmentation du « revenu du ménage », du « nombre de bétails possédés par le ménage », du « prix du bois de feu » et du « prix du kérosène ». Alors que, l'augmentation de l'« Age du chef de ménage », du « niveau d'éducation formelle du chef de ménage », de la « taille du ménage » et la « localisation du logement occupé par le ménage » sont corrélées négativement avec l'adoption du biogaz.

Plusieurs considérations découlent des résultats présentés par Walekhwa et al. (2009). Premièrement, aucun parmi les facteurs déterminants identifiés par Nkamleu et al. (2002) au Cameroun n'apparaissent comme facteur déterminant ou significatif dans le modèle de Walekhwa et al. (2009). Quoique le revenu soit corrélé positivement avec l'adoption du biogaz, il n'a pas eu une influence significative. Ce résultat s'explique par le fait que la plupart des plantes utilisées pour la production du biogaz ont été fournis gratuitement par des ONGs. De ce fait, l'adoption du biogaz n'avait pas nécessité d'importants débours, les gens à bas revenu ont pu y accéder. Deuxièmement, la corrélation négative de l'adoption de la technologie du biogaz avec l'augmentation du niveau d'éducation formelle du chef de ménage s'explique, selon l'auteur, par le fait que les ougandais ayant un niveau d'éducation élevé sont plutôt intéressées à remplir des tâches administratives. Ainsi, la technologie du biogaz est alors perçue comme une activité destinée aux personnes moins éduquées du milieu rural. A partir de ces dernières explications de Walekhwa et al. (2009), on comprend clairement que la perception du chef de ménage Ougandais lui a probablement conduit à ne pas adopter la nouvelle technologie du biogaz du fait de son niveau d'éducation élevé. Alors que ni Walekhwa et al. (2009) ni Nkamleu et al. (2002) n'avaient pas pensé à introduire la « Perception du chef de ménage » dans leur modèle qui s'est révélé être une piste assez intéressante pour mieux cerner la dynamique du choix des combustibles pour la cuisson par les ménages urbains.

Dans une autre étude, Ouédraogo (2005) a voulu analyser les facteurs déterminant le choix de combustibles pour la cuisson chez les ménages urbains de « Ouagadougou » au Burkina Faso. Les données utilisées dans cette étude proviennent d'une enquête extensive réalisée en1996 par l'Institut national de statistiques dans sept (7) pays membres de l'Union Monétaire de l'Afrique de l'Ouest. Cette dernière enquête visait à déterminer une pondération pour le calcul d'un indice de prix à la

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consommation harmonisé. Ainsi, beaucoup de données ont été collectées sur les caractéristiques des ménages et leurs dépenses.

Etant donné la rationalité des agents économique et les différences dans les caractéristiques des ménages, Ouédraogo (2005) suppose que « le choix des combustibles est influencé par les caractéristiques sociologiques et économiques de ces ménages ». En construisant un modèle Multinomial Logit, Ouédraogo (2005) met en relation les différentes sources d'énergies utilisées pour la cuisson d'une part, et les caractéristiques socioéconomiques des ménages urbains d'Ouagadougou d'autre part. Les résultats indiquent une prédominance du « bois de feu » comme principale source d'énergie utilisée par les ménages pour la cuisson, le GPL étant le deuxième choix de combustibles dans ces ménages. La prédominance est associée à des facteurs tels que : faible niveau de revenus, faible accès à l'électricité, taille des ménages, logement de faible standard (non-conforme), habitudes culinaires utilisant le bois de feu entre autres. Ouédraogo parvient au constat que le « bois de feu » est utilisé comme une énergie de transition vers d'autres sources d'énergies plus adaptés au milieu urbain : la consommation du bois de feu diminue avec l'augmentation du revenu du ménage. Parmi les déterminants identifiés dans cette étude, on cite : « taille du ménage », « religion du chef de ménage », « standard de vie du ménage », « habitude culinaire », « niveau d'éducation primaire ».

Il convient de souligner, que l'étude d'Ouédraogo (2005) confirme deux parmi les déterminants de la consommation de combustibles identifiés par Nkamleu et al. (2002) : le « revenu du ménage » et les « pratiques culinaires ». Son étude soutient aussi le résultat de la variation inverse entre la consommation du « bois de feu » et le revenu des ménages urbains. Par rapport à Walekhwa et al. (2009), les résultats obtenus par Ouédraogo (2005) confirment l'influence de la « taille du ménage » sur le choix des combustibles pour la cuisson. Tout comme Nkamleu et al. (2002) au Cameroun et Walekhwa et al. (2009) en Ouganda, Ouédraogo (2005) au Burkina Faso n'avait pas intégré le facteur « Perception du chef de ménage » dans son modèle de consommation à la recherche des déterminants du choix des combustibles pour la cuisson chez les ménages urbains de Ouagadougou.

En Haïti, la principale étude sur la consommation de combustibles pour la cuisson a été publié par l'ESMAP en avril 2007. A partir de six (6) enquêtes complémentaires réalisées de concert avec le Ministère de l'Environnement et du Bureau des Mines et de l'Energie (BME), l'équipe de l'ESMAP (2007) a cherché à identifier les changements survenus dans la demande d'énergie depuis 1990.

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Globalement, les résultats de l'étude révèlent que les habitudes de consommation des combustibles pour la cuisson n'avaient pas beaucoup changé en Haïti. Parallèlement, cette étude a fait ressortir une augmentation significative de la consommation de GPL et un développement considérable de l'infrastructure de ce combustible entre 1990 et 2007. Il y a lieu de signaler que l'une des enquêtes complémentaires de l'ESMAP (2007) a été menée auprès de soixante-dix (70) femmes provenant surtout de familles à revenu modeste. Celle-ci devrait permettre à l'ESMAP (2007) de collecter des informations auprès des ménages urbains en vue de la mise à jour des données sur la consommation de combustibles pour la cuisson en Haïti. Les résultats de cette enquête montrent que le bois d'énergie reste prédominant dans la consommation des ménages urbains en Haïti. Car, seulement trois (3) parmi les femmes interrogées n'utilisent pas le charbon de bois. Les ménages les plus pauvres dépendent toujours du bois de feu. Cette étude a permis aussi à l'ESMAP (2007) d'identifier un ensemble d'attributs propres à chacune des combustibles utilisés, lesquels seraient susceptibles d'inciter ou de nuire à l'utilisation d'un combustible chez les ménages.

Les principaux résultats obtenus dans cette recherche incluant les attributs propres aux différents combustibles sont les suivants :

1) Le Bois est obtenu gratuitement par les ménages. Cependant, il fait larmoyer, produit une fumée âcre et suffocante qui affecte les yeux. Il a une odeur désagréable qui imprègne les aliments. Sa flamme doit être constamment activée. Il n'existe pas un fourneau adéquat pour le bois et il doit être allumé dans un espace ouvert qui fait défaut en cas de pluie.

2) Le charbon de bois est très accessible. Sa manipulation est perçue comme étant moins dangereuse que celle du kérosène ou du gaz mais sa combustion est incontrôlable. Il est considéré comme un combustible sale. Car, il noircit les casseroles, produit de la cendre qui se répand partout, et souille l'espace de la cuisine.

3) Le Kérosène se vend en détail, ses équipements sont moins couteux que ceux à gaz propane. La cuisson se fait plus rapide mais, il produit une flamme et de la fumée qui noircit les casseroles. En cas d'une mauvaise utilisation, son odeur imprègne les aliments et le réchaud devient défectueux. Il présente également des risques d'accidents, de brulures et d'explosions.

4) Le Gaz Propane (GPL) peut être utilisé facilement à toute heure de la journée et de la nuit. Il permet une cuisson plus rapide et ne salit ni les casseroles ni l'espace de cuisine. Il n'est pas vendu en détail et le transport de la bombonne présente des difficultés. Le four à gaz se vend cher et leur mauvaise utilisation cause des accidents.

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Certes, les résultats d'ESMAP 2007 apportent une information supplémentaire à la littérature empirique de la consommation des combustibles pour la cuisson chez les ménages urbains, en identifiant des attributs pour différents combustibles utilisés selon la perception des ménages interrogés. Ces attributs indiquent que certains ménages urbains haïtiens ont émis des préjugés favorables ou défavorables par rapport à certains combustibles de cuisson au point de pouvoir influencer le choix d'un combustible plutôt qu'un autre parmi ceux disponibles sur le marché. De tels résultats confortent l'explication fournie par Walekhwa et al. (2009) selon laquelle des chefs de ménages de niveau d'éducation élevé de l'Ouganda n'adoptent pas le biogaz du fait qu'ils percevaient la production du biogaz comme une activité agricole, alors qu'ils se voyaient mieux dans une posture de bureaucrate conformément à la réalité de leur milieu. Toutefois, l'enquête complémentaire d'ESMAP 2007 visait à promouvoir l`utilisation efficace des combustibles ligneux, et ciblant uniquement un échantillon de chefs de ménages urbain de sexe féminin. Et, l'analyse des résultats se limitait à décrire le phénomène étudié. De ce fait, les résultats de l'enquête complémentaire n'ont pas fait l'objet de tests statistiques approfondis. Or, quoique les combustibles étudiés sont ceux destinés à la cuisson, nous ne pouvons pas nier le poids des chefs de ménages de sexe masculin dans les choix de consommation des ménages urbains haïtiens, et d'ailleurs, dans tout ce qui impacte sur le budget du ménage. Voilà pourquoi, dans le cadre de notre recherche, la « perception du chef de ménage » en tant que facteur expliquant le choix de combustibles pour la cuisson sera examinée d'une façon plus approfondie avec les chefs de ménages des deux sexes et auprès d'un échantillon représentatif de taille relativement plus importante. Parallèlement, un ensemble d'autres facteurs caractérisant le ménage et son logement seront étudiés en vue d'appréhender toute la complexité du comportement d'achat des ménages urbains sur le marché des combustibles en Haïti.

CHAPITRE 2 : MODÈLE CONCEPTUEL, METHODOLOGIE ET DONNÉES

Les travaux empiriques présentés dans le chapitre précédent nous permettent de repérer un certain nombre de facteurs influençant la consommation de combustibles chez les ménages de certains pays en voie de développement dont Haïti. Dans ce chapitre, notre démarche consiste à présenter les variables susceptibles d'influencer le choix de combustibles pour la cuisson chez les ménages

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urbains en Haïti et formuler nos hypothèses de recherche. Nous présenterons également, la méthodologie utilisée pour mesurer, à l'aide de données fiables, les variables qui feront partie du modèle économétrique en vue d'aboutir à un jugement éclairé de nos hypothèses.

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"Aux âmes bien nées, la valeur n'attend point le nombre des années"   Corneille