2.3.2 Topographie du secteur d'étude
Le littoral béninois résulte du processus
classique paléo morphologique des milieux lagunaires, qui est
caractérisé par des phases de transgression et de
régression marines (Clédjo, 1999). Ces phases sont
accompagnées successivement de dépôts des couches de roche
dure et de roche tendre. Ceci a finalement conduit à la formation d'un
système lagunaire dont le lac Nokoué et la lagune de Porto-Novo
sont les témoins actuels (Pélissier, 1963). La structure
étant tabulaire, la topographie de la Commune de Sô-Ava est
caractérisée par un
32
relief très peu accidenté avec des talus faible.
Elle présente plusieurs formes élémentaires de relief
notamment des zones marécageuses, des terrasses fluviales et des plaines
d'inondation (figure 2).

Figure 2 : Topographie de la Commune de
Sô-Ava
De l'analyse de la figure 2, il ressort que la Commune de
Sô-Ava est constitué de dépôts alluvionnaires, de
plaine côtière et de plan d'eau. Dès lors, le relief de la
Commune de Sô-Ava est relativement plat d'une pente douce allant de 2
à 3
33
% avec un dénivelé d'environ 20 mètres
entre les rives du lac Nokoué et le point le plus élevé
(Wanou, 2013). Cette topographie permet l'implantation des infrastructures
piscicole dans la Commune de Sô-Ava.
Par ailleurs, les données topographiques permettent de
déterminer le type d'étangs à mettre en place et aussi de
délimiter la surface utile pour la construction des étangs. Pour
les étangs conventionnels, la pente adoptée ainsi que la
dénivelée entre l'entré et la sortie d'eau doivent
permettre une réduction de coût de construction des étangs
et un écoulement d'eau par simple gravité. Cependant pour les
étangs sur nappe phréatique seuls les bas-fonds hydromorphes sont
pris en considération pour la construction.
2.3.3 Pédologie du milieu d'étude
Les différentes formations pédologiques sont
représentées dans la figure 3.

34
Figure 3 : Formations pédologiques de la
Commune de Sô-Ava
La Commune de Sô-Ava se situe dans le bassin
sédimentaire du bas Bénin plus spécifiquement sur les
formations récentes. Ces formations sont constituées d'une part,
de sable d'origine marine avec en profondeur de l'argile vaseuse, et d'autre
part, des alluvions qui proviennent de la vallée de
l'Ouémé (PDC Sô-Ava, 2010). Sur le plan pédologique,
environ 47 % du territoire de la Commune de Sô-Ava est constitué
de sols hydromorphes, c'est-à-dire engorgés d'eau de
35
façon temporaire ou permanente (Oyédé
1991) cité par (Wanou 2013). Cet état de chose permet
l'implantation des étangs sur nappe phréatique utilisé par
plus de la moitié des pisciculteurs de la Commune de Sô-Ava et
l'implantation d'autres infrastructures piscicoles, d'après 85 % des
personnes interrogées.
Par ailleurs, six types de sols hydromorphes sont
formés : sols hydromorphes sur matériau alluvial lagunaire et
alluvio-colluvial fluviatile, sols hydromorphes à gley sur
matériau alluvial argileux, sols hydromorphes sur matériau
alluvial deltaïque, sols à sesquioxydes de fer et de
manganèse lessivé sur sable quaternaire, sols hydromorphes
à pseudo-gley sur matériau alluvial sablo-limoneux à
limono-argileux et sols hydromorphes à pseudo-gley sur sable sur argile.
Ces différents types de sols sont favorables à l'implantation des
différentes infrastructures piscicoles dans la Commune de
Sô-Ava.
Cependant, un sol destiné à la construction d'un
étang doit avoir une texture argilo-sableuse. Ce qui permet une bonne
étanchéité de l'assiette de l'étang. Pouomogne
(1998) compare un pareil sol à celui destiné à la
fabrication des parpaings des briques de terre. Ce type de sol est
observé dans la Commune de Sô-Ava, 90 % des personnes
enquêté l'affirment.
Dans la production piscicole la disponibilité du
facteur aliment surtout local permet une production à moindre.
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