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Libéralisation du marché des assurances et la motivation du personnel. cas de la sonas/dpi


par Toussaint Kitingi
Université de Lubumbashi  - Licence en gestion des ressources humaines  2021
  

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Résume de la théorie des deux facteurs.

Il faut toutefois rappeler que Herzberg a été fréquemment critique car il « confond » la motivation au travail avec la satisfaction au travail, dont la définition admise est de designer « un état émotionnel agréable ou positif résultant de l'évaluation faite par une personne de son travail ou de ses expériences au travail ». (Locke, 1976, p.1300)

b. La théorie de l'autodétermination

Dans les années 1970-1980, un certain nombre de théories cherchaient à identifier quelles étaient les raisons intrinsèques qui poussaient un individu à accomplir volontairement une action. Dans cette logique, la théorie de l'autodétermination développée par Deci et Ryan (1971, 1975 et 1985) considère que l'individu est motivé par trois types de besoins : l'autonomie, le sentiment d'être compétent et l'appartenance sociale. Le besoin d'autonomie serait le plus décisif. Il est défini comme le besoin qu'a l'individu de sentir qu'il agit librement. Selon le degré d'autonomie dans le choix, l'individu sera donc plus ou moins motive.

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L'individu est particulièrement motive lorsqu'il agit parce qu'il trouve une satisfaction ou un plaisir dans son comportement ou son action. Sa motivation est un peu inferieure lorsqu'il choisit ses actions pour la contrepartie qu'il en retire (ex. : rémunération). Et sa motivation est nulle s'il ne choisit pas ses actions de manière autodéterminée et ne perçoit pas le lien entre ses actions et leurs conséquences.

c. Les théories de processus

Alors que les théories des besoins et la théorie de l'autodétermination répondent à la question « par quoi un individu est-il motive ? », les théories de processus répondent à la question « comment un individu est-il motive ? », ce qui consiste à analyser de quelle manière des variables interagissent pour conduire à la motivation.

o LA THEORIE DES ATTENTES OU LE MODELE VIE

Parmi les théories de processus, la théorie EIV de Vroom, psychologue en comportement organisationnelle, il considère que la motivation résulte de trois variables :

* E = Expectation : L'individu attend un certain résultat ou une certaine performance suite à son effort. L'individu est motivé s'il se sent capable d'accomplir le travail demandé. La perception de sa propre capacité est liée non seulement à sa confiance en lui, mais aussi à l'environnement de son travail (ex. : moyens mis à disposition, reconnaissance du travail par le supérieur hiérarchique).

* I = Instrumentalité : Il s'agit du rapport entre la performance et ce qu'on attend comme rétribution de cette performance. La performance peut conduire (ou non) a une meilleure rémunération, a une reconnaissance du chef, a une promotion.

* V = Valence : C'est la valeur attribuée à l'individu au résultat qu'il a produit.

Toutes ces variables (Valence + Instrumentalité + Expectation) se combinent pour déterminer la motivation au travail. Claude LOUCHE présente l?articulation de ces trois composantes du modèle VIE de la manière suivante :

Chaque individu accorde une valeur plus ou moins élevée à différents types de rétribution ou contribution.

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Figure no 5: Le modèle VIE

Source : Claude LOUCHE (2002), p.73

Ces trois variables une fois réunies conduisent à la motivation. Par exemple, il n'y aura pas de motivation si un individu a produit les efforts nécessaires pour atteindre une certaine performance mais que cette performance n'est pas rétribuée d'une façon ou d'une autre. Il n'y aura pas non plus de motivation si l'individu ne valorise pas sa tache au-delà de la rétribution qu'il en reçoit (par exemple s'il ne comprend pas l'utilité de la tache). Il n'y aura toujours pas de motivation si l'individu n'accorde pas de valeur a la rétribution qu'il reçoit (par exemple, un Individu qui cherche essentiellement à augmenter son salaire ne sera pas motivé par une reconnaissance de son supérieur hiérarchique et vice versa).

o LA THEORIE DE LA JUSTICE ET DE L'EQUITE

Adams (1963) a développé cette théorie selon laquelle un individu est motivé lorsqu'il considère que la rétribution qu'il perçoit de son travail « outcomes » est en ligne avec sa contribution « inputs ».

- La rétribution est aussi bien financière (salaire, prime) que non financière

(reconnaissance, fierté, sécurité de l'emploi, promotion, sentiment d'accomplissement).

- La contribution se fait par le biais non seulement du travail fourni mais aussi par
d'autres biais tels que la compétence, les aptitudes personnelles, la confiance dans le chef, etc.

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La justice et l'équité perçues proviennent aussi de la comparaison que fait l'individu entre sa contribution et sa rétribution personnelles et celles de ses collègues ou des salaries d'autres entreprises. Si l'individu juge que, à contribution égale, un de ses collègues reçoit une rétribution supérieure, cela est facteur de démotivation. De même, s'il juge qu'un collègue reçoit une rétribution équivalente à la sienne alors que la contribution du collègue est inférieure, il sera enclin à se démotiver.

La théorie de l'équité pose donc comme principe que chaque individu compare son ratio (contribution/rétribution) à celui d'un individu qu'il identifie comme comparable. La motivation est la conséquence des tensions que provoque une situation d'iniquité. La théorie d'Adams met à cet égard l'accent sur des dimensions importantes de la vie organisationnelle : la comparaison à autrui. Toutefois, elle présente de nombreuses zones d'ombre : quel est le salarié qui va être pris par l'individu comme référence ? Selon la cible retenue, la différence entre les rapports change tout à fait. N'y a-t-il pas des facteurs (la responsabilité par exemple) qui sont à la fois contribution et rétribution...

Ces deux théories psychologiques du processus : la théorie des attentes et la théorie de l'équité, qui proposent des modelés explicatifs du comportement au travail, sont généralement établies sur la séquence suivante :

Figure no6 : La séquence psychologique du processus de motivation

MOTIVATION

CONTRIBUTION

FEED-BACK

RETRIBUTION

SATISFACTION

La séquence psychologique du processus

Si l'on suit la théorie de Maslow, la rémunération est un facteur de motivation pour les personnes à qui elle permet de satisfaire des besoins physiologiques (s'alimenter, se

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d. La théorie des objectifs

Dans le cadre de la théorie des objectifs créée par Ed Locke, la motivation proviendrait d'objectifs conscient auxquels adhère un employé. Un objectif est ce qu'un individu désire atteindre consciemment. Il va de soi que les objectifs doivent être fixés par le travailleur, ou du moins le travailleur doit être en accord avec les objectifs qu'on a fixé.

Cinq propositions découlent du rapport entre l'objectif et le comportement :

? Plus les objectifs sont élevés, plus la motivation est grande.

? Le principal effet des récompenses promises par suite d'un rendement supérieur est qu'elles amènent l'employé à se fixer des objectifs plus élevés.

? Les objectifs précis et élevés ont plus d'influence sur la motivation que les objectifs généraux.

? Les directives venant de la direction n'ont d'effet que si elles sont d'abord acceptées par les subalternes, et traduites en objectifs clairs et précis.

? La rétroaction (feed-back) sur les résultats n'augmente la motivation que si elle amené l'individu à se donner des objectifs de plus en plus élevés.

La plupart des propositions énumérées plus haut se confirme. Ainsi, il faut accepter que les objectifs sont motivants et que participer a les élaborés contribue à les accepter. Apres un succès, les gens auront tendance à augmenter leurs objectifs et à les diminués après un échec. Notons aussi que les objectifs faciles, tandis que les objectifs trop difficiles ne motivent pas du tout et peuvent même pousser au découragement.

Cette théorie connait actuellement un très grand succès dans les organisations, principalement du fait qu'elle est éminemment facile à appliquer, ou du moins le pense-t-on.

Notre résumé sur les théories de la motivation

Il existe une grande variété de théories sur la motivation, plusieurs explications peuvent être tirées ; Tout d'abord, contrairement à certaines idées reçues, la rémunération n'est ni la seule ni la principale source de motivation.

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vêtir) qu'elles ne satisfaisaient pas auparavant. Donc, à ce titre, la rémunération n'est motivante que pour les bas salaires.

Pour Herzberg, il classe la rémunération dans les facteurs d'hygiène qui n'ont pas d'impact sur la motivation. La rémunération devient un facteur de motivation quand elle est liée à d'autres facteurs de motivation : la rémunération peut être perçue comme une reconnaissance du travail fourni (Maslow : estime des autres), comme une réponse à une expectation (théorie EIV) ou comme un signe d'un traitement juste et équitable (Adams). Ensuite, les principaux facteurs ou processus de la motivation sont d'ordre psychologique ; ils sont liés à la relation aux autres et à la relation à soi-même :

- Relation aux autres : estime des autres (Maslow), reconnaissance de l'accomplissement (Herzberg), justice et équité par rapport à ses pairs (Adams).

- Relation à soi-même : estime de soi (Maslow), sentiment d'accomplissement, progression individuelle et responsabilité (Herzberg), sentiment d'autodétermination (théorie de l'autodétermination), perception du résultat atteint grâce à l'effort fourni (théorie EIV).

4. Les outils de motivation des salariés

Motiver les équipes est au coeur des préoccupations des dirigeants et managers. Pour autant, leur tâche n'est pas aisée, tant la motivation relève d'un processus complexe. De nombreux outils -financiers ou non- ont été créés pour aider en tenant compte à la fois de la contribution des salaries, des stratégies et des objectifs de l?entreprise.

a. Outils financiers

? Les primes et avantages en nature

Pour beaucoup de salaries, la rémunération peut être divisée en deux parties : une partie fixe et une partie variable. Pour motiver un commercial, cette partie variable est par exemple calculée en fonction de ses résultats, du chiffre d'affaires qu'il permet à l'entreprise d'encaisser. On parle alors de prime.

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V' L'actionnariat des salariés

Pour les sociétés par actions (dont société anonyme), un autre moyen de motiver les salaries peut consister à les associer au développement et aux bénéfices de l'entreprise. L'idée consiste à les doter d'une double casquette, associe et salarie, en leur attribuant des actions de l'entreprise.

V' La participation et l'intéressement

La participation des salariés aux résultats consiste à leur distribuer une partie des bénéfices réalisés par l'entreprise. Obligatoire dans les sociétés emploient au moins 50 salaries, elle constitue une option intéressante pour les entreprises de plus petite taille.

L'intéressement est assez proche de celui de la participation, à ceci près qu'il est facultatif.

Ainsi, l'entreprise qui met en place un intéressement fait acte de volonté pour inciter ses salaries à être collectivement plus performants s'ils veulent être associes au résultat global de l'entreprise.

V' Les avantages sociaux

De plus en plus d'entreprises proposent à leurs salaries un véhicule de fonction, un téléphone mobile ou encore un ordinateur portable. Ces avantages en nature représentent un intérêt non négligeable pour votre salarie s'il peut également les utiliser a titre prive.

b. Outils non financiers

La rémunération n'est pas la seule attente des collaborateurs, des conditions de travail idéales sont nécessaires. Ceci passe par de nombreux points :

> Les locaux : l'entretien, la sécurité, le matériel, l'agencement, les pièces dédiées aux salaries (cuisine, salle de sport, crèche...),

> L'ambiance de travail entre les collaborateurs mais également avec la hiérarchie (liberté de parole, écoute, échange...),

> Un aménagement des horaires de travail possible voir une autonomie dans les plages horaires de travail (télétravail, aménagement du travail selon les contraintes clients...),

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> Une écoute attentive des attentes... ;

> La confiance et la communication : une communication bidirectionnelle (allant dans les deux sens) permet une politique de « dialogue ouvert ». Le feedback représente l'élément majeur de la communication. Il ne suffit pas de s'exprimer. Il est primordial que l'interlocuteur ait pu faire part à travers son dialogue de sa bonne compréhension de la situation. Plus la stratégie de l'entreprise sera transparente, plus les collaborateurs se sentiront en confiance. Ils s'exprimeront alors plus librement et leur motivation n'en sera que plus importante et plus renforcée ;

> La recherche de responsabilité : lorsque le chef d'entreprise délègue des taches, les collaborateurs se sentent plus responsabilises et s'épanouissent à travers leur plus grande implication ;

> La reconnaissance qui passe aussi par :

o La connaissance du salarie et éventuellement de son histoire familiale et donc de ses contraintes quotidiennes ;

o Les remerciements : il faut savoir dire merci, tant du cote du salarie, que du cote de l'employeur. Une mission menée à terme, un nouvel équipement accorde, une liberté prise exceptionnellement sur un horaire...

o Les formations : l'apprentissage de nouvelles compétences est un véritable levier de motivations pour les salaries. Elles permettent de développer leurs compétences, et donc de les valoriser ;

> Contrôle et autonomie : Accroitre le contrôle dont dispose l'individu sur la mission dont il est charge, c'est lui donner plus d'autonomie pour organiser son travail et pour prendre certaines décisions le concernant, et donc une plus grande responsabilité sur le travail à accomplir. Cela intensifie son implication vis-à-vis de l'organisation ;

> La gestion par objectifs : définir des objectifs clairs, précis et réalistes. Des objectifs élevés qui présentent un défi, sont un moyen de motivation ;

> La participation à la décision : elle comporte différents niveaux, mais même à son niveau plus bas elle suppose à véritable engagement de l'employé ;

> La mise en place d'une relation sociale harmonieuse : ceci consiste à être proche de ses salaries et les connaitre tous, les considérer comme une personne, un être humain et non un numéro ou un outil de travail, ainsi il faut reconnaitre sa valeur, et valoriser son travail.

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? La mise en place des systèmes clairs et bien définis : système d'évaluation, de mobilité ou de carrière en utilisant les outils adéquats tels que : l'entretien annuel d'évaluation, les fiches d'appréciation...

? Développer les compétences : par la formation, le coaching ou l'expérience directe.

? Booster l'implication de chacun, au quotidien : le manager peut intervenir par petites touches grâce à des actions simples et efficaces sans pour autant avoir besoin a de grands moyens : Enjoliver le décor (thème, luminosité, plantes...), Tenir ses engagements (ce qui est dit est dit. Vous devez respecter votre parole et vous montrer exemplaire sur les règles internes de l'entreprise).

? Motiver en créant un sentiment d'appartenance : créer un sentiment d'appartenance, renforcer les liens entre les salaries pour créer un esprit d'équipe, promouvoir des relations affectives.

? Les cercles de qualité : largement utilises au Japon, ils consistent à former des petits groupes (5 à 10 personnes) de volontaires animés par le supérieur hiérarchiques en vue d'apporter des solutions aux problèmes qu'ils rencontrent au travail.

Entre le développement des compétences, la gestion par objectif, la communication... le manager a le choix de quantité à mobiliser son personnel. Les plus efficaces ne sont pas nécessairement les plus complexes.

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"Je ne pense pas qu'un écrivain puisse avoir de profondes assises s'il n'a pas ressenti avec amertume les injustices de la société ou il vit"   Thomas Lanier dit Tennessie Williams