ABSTRACT
The present research realised in UERHA of ISP/Bukavu is a
productivity ameliorating contribution of piscicole sector in south-Kivu region
of a performant aliment made by vegetable products and under regional
agro-industries products. Three alimentary regimes were formuled in which the
fishes flour (current proteins sources) was remplaced by the moringa flour at
100% (First regime), 50% (second regime) and at 00% (thirdregime) of
incorporation. These regime wene tested for alevins of Oreochromis niloticus
with the middle initial weight of 2, 3 #177; 0,7g in six
aquariums within 30 days. The alevins wene fed the daily ration of 10% of their
initial biomasse shaved in 3 feedings. The fishs wene balanced for adjusting
the daily ration in fact of realy biomasse. At the issue of this investigation,
the global resultants were obtained as followed: the survival pourcent wene
91,5#177;1,2%, 100#177;0% and 100#177;0% respectly for the first, second and
third regime. Concerning zootechnics settings, the following resultants wene
obtained: the specific growth pourcent (TCS or SGR) for the three regimes are
2,6#177;0,6; 0,8#177;0 and 0,4#177;0,1% daily restectly for the first, the
second and the third regime. Concerning production cost of aliments, we have
found that the first show an inferior cost (0,59 $/kg), followed by the
second(0,81 $/kg)and the third (1,03 $/kg).
Key-words: substitution, fish's flour,
moringa crops, growth, survial Oreochromis niloticus
INTRODUCTION GENERALE
Les pêches de capture et l'aquaculture ont produit en
2008 environ 142 millionsde tonnes de poissons. Sur ce total, 115 millions de
tonnes étaientdestinées à la consommation humaine, soit
une offre apparente par habitant de17 kg de poissons, ce qui représente
un record absolu. En 2008, les disponibilités de poissons par habitant,
hors Chine, étaient estimées à 13,7 kg,(FAO, 2010)
À l'échelle mondiale, le poisson a assuré
à plus de 1,5 milliard de personnes près de 20% de leurs apports
moyens en protéines d'origine animale et à 3,0 milliards de
personnes, 15% de leurs apports en protéines d'origine animale. En 2007,
les disponibilités moyennes apparentes de poisson étaient de 15,1
kg par personne et par an dans les pays en développement et de 14,4 kg
dans les pays à faible revenu et à déficit vivrier
(PFRDV). Dans les PFRDV, où la consommation de protéines
d'origine animale est relativement faible, le poisson contribue de
manière appréciable à l'apport total en protéines
d'origine animale jusqu'à hauteur de20,1%, et sa contribution est
probablement sous-estimée dans les statistiquesofficielles, qui ne
prennent pas pleinement en compte la production des pêchesartisanales et
de subsistance, (FAO, 2010).
L'offre mondiale de poisson pour l'alimentation humaine, 11,3
kg/personne en 1980, a atteint le niveau record de 18,8 kg/personne en 2011
(FAO, 2012).
Les captures de pêche sont restées stables depuis
30 ans autour de 90 millions de tonnes dont 60 à 67 millions de tonnes
utilisées pour l'alimentation humaine. La hausse de la demande a donc
été couverte par les produits d'élevage dont la production
mondiale a connu un essor spectaculaire, passant de moins de 4 millions de
tonnes en 1980 à 63 millions de tonnes en 2011, (FAO, 2012).
L'élevage intensif de poissons ne s'est
développé qu'à partir des années 1960, avec
l'apport de nourriture sous forme d'aliments composés. Les farines et
huiles de poisson ont été utilisées comme
ingrédients majoritaires des aliments aquacoles, notamment pour les
espèces de haut niveau trophique comme les salmonidés (truites,
saumons) et les poissons marins (MEDALE, et al., 2013).
Aujourd'hui, 46 % des poissons sur le marché mondial
proviennent de l'élevage, alors que cette part ne représentait
que 9% en 1980. L'aquaculture poursuit donc son essor à un rythme plus
rapide que celui de tous les autres secteurs de production alimentaire
d'origine animale. Cet essor prodigieux est le résultat des recherches
et d'innovations dans la maîtrise de la conduite des élevages et
surtout dans l'alimentation (FAO, 2008).
Ces progrès spectaculaires de l'aquaculture sont moins
visibles dans certaines régions du globe. L'Afrique subsaharienne
continue d'occuper une place mineure (0,16 %) en dépit de son potentiel
naturel (IGA-IGA, 2008). La RDC possède un important potentiel de
ressources naturelles et minérales. Son économie est fortement
tournée vers l'exportation des produits miniers. L'agriculture reste la
principale activité en milieu rural, mais souffre d'une insuffisance
voire d'absence de mécanisation, (MASTAKI, 2006).
Bien que le pays dispose d'énormes potentialités
agricoles, les populations demeurent largement exposées aux risques
d'insécurité alimentaire. Son accroissement démographique
de l'ordre de 3,3% par an en moyenne, avec comme fait nouveau, une population
urbaine représentant environ 34% de la population totale, induit une
très forte augmentation de la
La province du Sud-Kivu est l'une des provinces de la RDC
frappées par l'insécurité alimentaire. Son taux de
malnutrition sévère est le plus élevé soit 57,8% en
2010 (ULIMWENGU, 2011). Elle accuse le plus faible apport en calories du pays,
soit 1560 calories par jour et par habitant en 1997, soit un déficit de
32,14 % par rapport à la norme de l'OMS. Cette norme est de 2700 par
jour et par habitant (http://www.mangerbouger.fr/) et un écart à
la moyenne nationale de -15 % et cela, malgré l'importance de sa
population agricole évaluée à 83,9% (MASTAKI, 2006).
Face à ces problèmes, le développement de
l'aquaculture, et plus particulièrement de la pisciculture, est une des
solutions pour y pallier. Pour SIDDHURAJU et BECKER (2003), la contrainte
majeure à l'émergence de la pisciculture, dans beaucoup de pays,
est le coût de l'alimentation. L'utilisation de la farine de poisson
comme principale source de protéines dans les aliments destinés
à l'aquaculture est à l'origine du coût onéreux de
ces aliments et ainsi les pisciculteurs se heurtent à des
problèmes de rentabilité. Une pisciculture durable
nécessite donc, l'utilisation de sources de protéines autres que
les farines de poissons.
Le Sud-Kivu a un grand potentiel pour le développement
de la pisciculture pouvant permettre à résoudre tant soit peu le
problème de malnutrition extrêmement aigu dans la région.
Cependant, l'un des freins majeurs pour la promotion de cette activité
reste le manque d'aliments de bonne qualité nutritionnelle et facilement
accessibles aux pisciculteurs. (MASILYA, 2011).La farine de poissons,
étant en général, la composante majeure des aliments en
aquaculture, cette source conventionnelle de protéines représente
40 à 60 % des protéines totales dans les aliments traditionnels
pour les poissons (IGA-IGA, 2008). Son prix d'achat élevé a
orienté notre étude vers la recherche des sources alternatives de
protéines, en particulier vers celles qui ne sont pas directement
utilisables pour la consommation humaine et habituellement
réputées riches ou très riches en protéine.
L'étude est ainsi bâtit sur trois questions
essentielles:
ü Serait-il possible de remplacer partiellement ou
totalement la protéine animale par la protéine
végétale dans les aliments de poissons ?
ü Quel serait le taux de substitution des graines de
Moringa auquel il fallait remplacer la farine de poisson ?
ü Cette substitution n'aurait-elle pas un impact
négatif sur les paramètres de croissance et de taux de survie des
tilapias ?
Les hypothèses qui ont été émises
sont les suivantes :
· La farine de graines de Moringa remplacerait avec
succès une proportion significative des protéines issues de
farine de poissons, avec des bénéfices nutritionnels,
économiques et environnementaux considérables.
· Il existerait un taux de substitution auquel la farine
de graines de Moringa remplacerait la farine de poisson avec succès.
· La possibilité de remplacer la farine de
poissons par la farine de graines de Moringa serait un moyen efficace pour
résoudre les problèmes de rentabilité en pisciculture et
améliorerait les paramètres de croissance de tilapia.
L'objectif global de cette étude est de contribuer
à l'amélioration de la productivité du secteur piscicole
au Sud-Kivu. De cet objectif global, découlent les objectifs
spécifiques suivants:
· Mettre en place un aliment performant (qui assure une
croissance optimale tout en garantissant un produit sain et de qualité)
et à un prix accessible (prix stable et modéré), à
partir des produits végétaux et des sous-produits
agro-industriels.
· déterminer le taux optimum de substitution de la
farine de poisson par celle de graine de Moringa oleifera dans la
formulation d'aliments destinés aux tilapias et déterminer la
valeur nutritive des différents aliments fabriqués.
· Evaluer les paramètres de croissance et le taux
de survie des tilapia soumis à 3 niveaux de substitution de la farine se
poisson par celle de Moringa.
Le choix de ce sujet a été dicté par les
problèmes observés dans nos milieux, notamment le faible
rendement piscicole lié au manque d'aliment de meilleure
qualité.La présente étude permet de proposer aux
pisciculteurs locaux un aliment performent composé sur base des produits
et sous-produits locaux.
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