CONCLUSIONS ET RECOMMANDATIONS
L'objectif majeur poursuivi par cette étude
était celui d'identifier parmi les trois aliments formulés, celui
qui soit zootechniquement et économiquement intéressant
c'est-à-dire, qui assure une croissance optimale tout en garantissant un
produit sain et de qualité, d'un prix accessible, prix stable et
modéré; ceci pour tenter de résoudre le problème de
rentabilité que connaissent actuellement les pisciculteurs au Sud-Kivu,
afin de contribuer à l'amélioration de la productivité du
secteur piscicole d'une part et d'autre part, contribuer à la lutte
contre la malnutrition.
À l'issue de cette investigation, des résultats
encourageants, bien que préliminaires, ont été obtenus. Au
vu des performances de croissance, de conversion alimentaire et surtout du
coût de production d'un kilogramme de poisson, nous pouvons, dans
l'état actuel des connaissances, considérer le régime1
comme étant le plus intéressant en termes de rapport
qualité/prix, car le meilleur aliment est celui qui couvre au mieux et
au moindre coût les besoins nutritionnels de l'animal et qui optimise les
résultats économiques. Quoique sommaire, ce calcul montre
l'intérêt économique à utiliser Régime1
plutôt que les deux autres, parce qu'il a été produit
à moins cher et il a apporté les meilleurs performances que les
deux autres. Le régime1 est donc zootechniquement et
économiquement le plus performent.
A ces points, nos hypothèses ont été
confirmées avec le régime1.
On essayera dans ce cas, en formulant l'aliment, de tenir
autant que possible compte des besoins nutritionnels du poisson; la couverture
des besoins en nutriments déficients sera assurée par la
production « endogène » du milieu, que l'on cherchera à
renforcer.
Eu égard au ce qui précède, nous
recommandons comme suit:
v à l'Etat congolais: d'assurer la
sécurité politique dans les zones propices à la
pisciculture pour que les paysans et les opérateurs économiques
s'impliquent avec rigueur dans ce secteur ;
v au gouvernement provincial : d'aménager les
stations piscicoles et les centres de recherche en hydrobiologie de la
province, afin que le nombre de stations soit augmenté à travers
la province pour contribuer au développement de la pisciculture.
v à l'Université évangélique en
Afrique : de mettre en place un laboratoire d'aquaculture pour que des
nombreuses études pouvant contribuer à l'amélioration du
secteur piscicole soient faites. Nous reconnaissons que nos lacs (Kivu et
Tanganyika) renferment des nombreuses espèces de poissons parmi
lesquelles certaines peuvent encore faire l'objet d'une pisciculture intensive,
mais moins d'équipements existent dans la province pour pouvoir mener
des études pareilles.
v aux pisciculteurs : de travailler en contact permanant
avec les spécialistes de la pisciculture et les agents de vulgarisation
pour l'échange des expériences pouvant également conduire
à la réussite.
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