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La place de l'internet dans les pratiques professionnelles des enseignants de l'université de Ndjamena (Tchad)


par Joseph Ndjig-nan Dinza
Université de Yaoundé 1 - Master 2020
  

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INTRODUCTION GENERALE

L'Internet dont on parle aujourd'hui de plus en plus, a envahi tous les secteurs de l'activité humaine, y compris celui de l'éducation. L'Internet est ainsi apparu comme un moyen important de développement et de réduction de la pauvreté de façon durable. Il est aussi l'un de moyen le plus utilisé de ces dernières années en ce qui concerne la recherche d'information dans les Universités. Bien que présent et utilisé dans presque tous les pays du monde, le niveau de développement de l'Internet reste inégal d'une région à une autre, d'un pays à un autre, entre le Nord développé et le Sud en voie de développement. L'Afrique reste le continent le plus défavorisé en matière de télécommunications et d'accès aux technologies de l'information et de l'Internet, Djeumeni, T.M. (2010). Des études révèlent des tendances d'évolution prometteuses mais aussi des ruptures et de fortes inégalités. Ces inégalités proviennent du fait que d'autres pays ont les possibilités d'avoir les infrastructures adaptées pouvant accueillir l'Internet et d'autres pays surtout l'Afrique central souffre d'énormes problèmes qui empêchent les pays de penser aux infrastructures de hautes qualités. Ces problèmes sont entre autres : la pauvreté, les problèmes sécuritaires et sanitaires, manque d'électricité (le cas du Tchad par exemple) et de l'eau potable etc. Au Tchad, malgré des efforts consentis par le gouvernement en faveur de la technologie de l'information et de la communication (TIC), le pays reste l'un de pays le plus faible en matière de numérique. Cependant, nous pouvons dire sans se tromper que l'Internet est omniprésent dans toutes les sociétés, même s'il est reparti inégalement. Depuis l'introduction de l'Internet au Tchad en 1997, le pays a déployé l'un des plus grands plaidoyers politiques en faveur du développement des nouvelles technologies en ces dernières années. Le Tchad accuse un grand retard au niveau de l'intégration des TIC dans le processus enseignement-apprentissage. L'introduction et l'utilisation de ces outils dans la pratique de classe et la gestion de l'école reste embryonnaire dans le système éducatif tchadien, comme en témoigne l'absence d'espaces numériques d'enseignement et d'apprentissage dans la quasi-totalité des établissements primaires, secondaires et universitaires au Tchad.

Malgré que l'Internet semble définitivement entré dans la société tchadienne et est utilisé à des différentes fins, on peut toujours s'interroger sur son impact dans les pratiques professionnelles des enseignants de l'Université. Reconnu pour sa diffusion et ses partages d'information, l'Internet mérite une analyse profonde en contexte universitaire pour savoir ce que font les enseignants de cette technologie.

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1. Contexte et problème de l'étude

Le choix de ce sujet est consécutif au dynamisme et à la prolifération des Technologies de l'Information et de la Communication (TIC) dans les systèmes éducatifs de nos jours. D'après notre constat, l'Internet a pris une place prépondérante dans notre quotidien, il est considéré comme la plus grande « base de données » où on peut trouver 1'information la plus diversifiée. En ce sens, Karsenti, T. et Dumouchel, G. (2011, p.177) affirment que « les technologies de l'information et de la communication (TIC) sont aujourd'hui un élément incontournable en éducation ». Dans le même sens, Ham et Cha (2009) cité par Karsenti, T. et Dumouchel, G. (ibid, p.9), ont noté que la majorité des sociétés partagent l'idée qu'elles sont un des thèmes clés en politique éducative pour créer un système d'éducation qui est en mesure de préparer adéquatement ses futurs citoyens à vivre dans la société du savoir ou de l'information. C'est justement ce que nous voyons de nos jours en politique éducative.

La prolifération des TIC est également confirmée par l'Agence Française de Développement (AFD), Agence Universitaire de la Francophonie(AUF), Orange et UNESCO (2015), lorsqu'ils stipulent qu'une minorité de gens disposait, avant les années 2000, d'un accès aux moyens de communication de type téléphone fixe, mais aujourd'hui le mobile fait partie intégrante du quotidien d'une large majorité. Les TIC sont observées un peu partout dans les sociétés africaines : Afrique du Sud, Rwanda, Ghana, Cameroun, Kenya etc., (Béché, E. 2013 ; Karsenti, T., et all. 2011) et à un certain degré dans tous les niveaux d'éducation, du préscolaire à l'Université, dans les secteurs formels et non formels. Elles sont utilisées à des fins diverses : la formation des apprenants soit en classe ou en ligne (e-learning), soit pour offrir la formation à distance (Agence Universitaire de la Francophonie (AUF), Initiative Francophone pour la Formation à Distance des Maîtres (IFADEM)) aux enseignants et à d'autres adultes. Cependant, d'après les multiples formules éducatives en vigueur, (karsenti, T. 2015) les TIC sont enseignées de plus en plus comme une discipline à part entière ou comme initiative à l'informatique, alors que leur intégration dans les pratiques pédagogiques pour améliorer la qualité de l'enseignement et de l'apprentissage s'impose.

Depuis 2014, l'UNESCO affirmait déjà que les téléphones portables, les tablettes et l'ordinateur ne cessent de gagner du terrain et offrent une forte valeur ajoutée pour enseigner et apprendre la lecture et l'écriture, en particulier lorsqu'une connexion Internet est disponible. Force est néanmoins de reconnaître les défis urgents qui se posent aux pays du monde entier dans ce domaine en raison de l'expansion rapide de ces technologies, des investissements financiers qu'elles impliquent et de la nécessité d'avoir une vision claire et

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précise du rôle que les enseignants ont à jouer pour exploiter toute la puissance des TIC, que ce soit aussi bien en classe ou en dehors de la classe.

De ce fait, en contexte africain, l'UNESCO dans son bulletin d'information (2015, p.24), reconnait que l'utilisation des TIC dans le secteur de l'éducation en est encore à un stade embryonnaire dans la majorité des pays d'Afrique subsaharienne. Néanmoins, de nouvelles avancées et prises de position concernant les TIC dans l'éducation sont faites presque quotidiennement sur le continent. Ainsi, au Tchad, nous observons aussi un peu partout l'utilisation quotidienne des ordinateurs et surtout des téléphones mobiles connectés à de fins personnelles. Cela a été confirmé par l'Union Internationale Télécommunications (UIT) dans le Rapport mesure la société de l'information, (2015, pp.10-11) :

Le taux de la pénétration de la téléphonie mobile en Afrique centrale est d'environ 57 % de la population et le nombre d'utilisateurs du téléphone mobile se situe au-delà de 50 % de la population de l'Afrique centrale. Les taux de pénétrations à l'Internet s'élèvent à une moyenne de 30 % d'utilisateur pour 100 habitants. Mais l'espace Web dans la sous-région se limite surtout à de la consultation d'informations et la messagerie1.

Notons également le travail d'analyse de Mian Bi (2012) et aussi celui d'Attenoukon et

al. (2015) qui mettaient en exergue que les étudiants africains disposent en plus d'équipement TIC, de téléphones mobiles de différentes marques qu'ils peuvent s'en servir pour se connecter et rester informer. Une étude menée par Agence Française de Développement, Agence universitaire de la Francophonie, Orange & UNESCO publiée en 2015, menant une réflexion sur le potentiel des technologies de l'information et de la communication (TIC) dans l'amélioration de la qualité de l'éducation de base en Afrique et plus précisément en Afrique Subsaharienne a montré que depuis la fin des années 2014, le nombre d'appareils mobiles en circulation est supérieur à celui des personnes sur terre et l'Afrique compte près de 700 millions de détenteurs de téléphone portable, soit davantage qu'aux États-Unis et en Europe. C'est dans cette même lancée qu'Orange et UNESCO (2014) affirment que :

Avec d'ores et déjà un taux de pénétration près de 70 %, ce qui se profile à court terme est le désenclavement des régions les plus isolées et la diffusion de services qui changent la vie des populations. Si, pour l'instant, seuls 16 % des Africains bénéficient d'une connexion à Internet, le plus faible taux mondial, là aussi des solutions technologiques vont améliorer la situation à moyen terme.

1 Union Internationale Télécommunications (UIT 2015), Rapport Mesure, la société de l'information, P.10-11

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Et ce qui amène Onguéné E. L-M et Fotsing, J. (2016, p.127) à dire qu'il est impensable que l'Internet et les nouvelles technologies soient inconnus chez les Africains. Et selon ces auteurs, les chiffres les plus actuels attestent d'une forte pénétration de l'Internet et du téléphone mobile dans nos pays. Et disent-ils que cette croissance se confirme précisément au Nigéria où, entre juillet 2012 et juin 2013, la télé-densité a grimpé de 13,3 %. Au début de l'année 2013, cette télé-densité est passée à 81,2 %. En avril, le chiffre a explosé à 85.2 %. En effet, dans le cadre de ce travail, il s'agit des possibilités qu'offre l'Internet dans le domaine de l'éducation en général et chez les enseignants de l'Université de Ndjamena/Tchad en particulier. Signalons de passage que le Tchad fait partie des dix (10) pays les plus pauvres du monde d'après le Programme d'analyse des systèmes éducatifs de la Conférence des Ministres de l'Education des Etats et Gouvernement de la Francophonie (COFEMEN 2009-2010). Et selon le classement du Programme des Nations unies pour le développement (PNUD, 2012), il se situe au 184e rang sur 187 pays en termes d'indice de développement humain (IDH). Ainsi, avec une population estimée à 15 millions d'habitants, le Tchad, comme la plupart des pays d'Afrique connaissent un fort taux de pénétration des TIC, essentiellement des téléphones mobiles dans son territoire. Et bien que 70% des Tchadiens vivent dans la zone rurale, les deux principaux opérateurs (Airtel et Tigo) du pays à travers le Rapport de l'Association Internationale d'Opérateur de Téléphonie Mobile rédigé par Deloitte, L. L. P. (2016, p.3), montrent clairement que : « Le taux de couverture réseaux est à 80 % de la population. La pénétration de téléphonie mobile est passé de 140 000 abonnés uniques en 2006 à plus de 4 000 000 en 2016 ». Ainsi, nous constatons que l'utilisation de téléphone mobile devient de plus en plus un modèle dans toute l'étendue du territoire. Sur ce, nous pensons qu'étant un enseignant de l'Université, l'utilisation du numérique pourra prendre une place importante. Ainsi, chacun doit en faire des bons usages pour faciliter ces taches et rester en phase de l'évolution du monde. Cependant, il y'a peu des informations concernant l'utilisation des TIC et surtout de l'Internet dans les pratiques professionnelles des enseignants de l'Université du Tchad en générale et de N'Djamena en particulier. Dans ce contexte, il faut le dire et reconnaitre que le gouvernement tchadien a entrepris des nombreuses actions en faveur de l'utilisation des TIC dans son plan de développement. Ainsi, conscient de cette situation, a entrepris dès 1998 des réformes du secteur des télécommunications ayant conduit à une plus grande libéralisation permettant au secteur privé de jouer un rôle moteur dans ce secteur. Dans le domaine de l'éducation, nous avons la création de l'Université Virtuelle du Tchad (UVT) par la Loi N°13/PR/2005 du 16/09/2005. En 2009, l'Etat a offert un lot de mille cinq cent (1500) ordinateurs portables aux enseignants du supérieur. Et en 2012, le Président

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de la République a fait un don de cinq mille neuf cent soixante-huit (5968) ordinateurs portables aux étudiants des institutions supérieures. Cependant, la répartition de ces ordinateurs se faisait suivant les critères d'excellence. Il faut aussi dire que d'après le rapport de l'Autorité de Régulation des Communications Electroniques et des postes (ARCEP), qu'en fin 2018, le Tchad comptait 1,7 millions d'utilisateurs Internet soit une augmentation de 69% par rapport à 2013. Malgré le développement de l'Internet au Tchad mais d'un Internet aux prises avec les difficultés socioéconomiques et techniques, et malgré les discours qui appellent à l'usage de l'Internet à l'Université, on connait très peu sur le mécanisme chez les enseignants ; en fait, en contexte tchadien, il n'y a pas de recherche capable de renseigner sur l'utilisation de l'Internet dans les pratiques professionnelles des enseignants de l'Université de N'Djamena. Aussi semble-t-il que l'utilisation de l'Internet chez les enseignants n'est pas encore structurée et donc souffre d'un manque de formation adéquate pour une utilisation optimale des TIC en générale et l'Internet en particulier. Il n'y a aucune obligation formelle de la part des enseignants à faire usage de l'Internet dans les pratiques pédagogiques. La plupart de ces enseignants sont encore attachés aux pratiques de l'apprentissage traditionnel. Pour ce faire, on peut noter des pratiques rudimentaires chez certains enseignants. Alors qu'aujourd'hui, avec l'utilisation massive des téléphones mobiles et quelques fois des ordinateurs, l'Internet pourrait s'imposer aux enseignants en général et aux enseignants du supérieur en particulier. En ce sens que l'Internet est un moyen qui peut aider les enseignants à renouveler leur pratique d'enseignement et éventuellement à développer leurs compétences. Car, Paul Renaud soulignait dans la revue Université en mars 1997, cité par Tago, H., et all (2007) qu'en Afrique francophone par exemple, on constate qu'il y a très peu de bibliothèques, notamment universitaires, très peu de centres de documentation, et qu'ils sont tout à fait insuffisants en termes de contenus. Cela est aussi un constat réel, en ce qui concerne le Tchad. C'est pourquoi nous pensons comme Pascal Renaud que les TIC (revues, publications électroniques, ressources scientifiques disponibles sur Internet) permettent de pallier un peu cette pénurie d'ouvrages qui affectent la communauté universitaire. Avec ce manque de bibliothèques bien équipées, le recours à l'Internet pourrait remplacer celles-ci. Car, l'Université de N'Djamena ne dispose pas une bibliothèque adéquate permettant aux enseignants de tirer pleinement profit. Aussi, avec le phénomène de la « globalisation ou mondialisation » que le monde traverse, les enseignants du supérieur ne doivent pas rester à la marge, car le numérique s'impose dans toute la société. Mais l'autre constat, c'est l'idée des paradigmes d'apprentissage en éducation, principalement celle de l'approche par compétence (APC) que le monde traverse, justifie également le choix de ce sujet.

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L'Approche par compétence vise à former et à introduire l'apprenant socialement (Perrenoud 2005, Tardif 2006 et Roegiers 2000), car l'école a changé sa facette, qui autre fois était le développement de la connaissance chez l'individu au profit de la vie professionnelle ou la vie pratique Perrenoud (2005). Ainsi, pour répondre aux exigences de monde économique ou dans le domaine de travail, l'apprenant doit acquérir plusieurs sources des savoirs afin de les mobiliser dans la vie pratique. C'est ce qui amène Lebrun, (2001) à dire que plusieurs approches pédagogiques actives sont réactualisées par le développement des technologies informatiques et leur utilisation quant à la recherche et l'accès à l'information, aux possibilités d'interaction et de communication, et aux outils de production de connaissances, de modèles, de concepts, permettant de contribuer à la réalisation des supports de projets personnels. Il s'agit entre autres de l'apprentissage par résolution de problèmes, l'apprentissage coopératif, la pédagogie par projet, l'apprentissage contextualisé ou encore la pédagogie inversée. C'est pourquoi nous pensons que, nous ne pouvons parler de la compétence lorsque l'enseignant peut accéder à la recherche d'informations dont l'accès est facilité par le Web et l'utilisation des outils de communication pour le travail en groupe à distance. C'est en ce sens que, cette recherche va consister à analyser les manifestations ou l'utilisation de l'Internet chez les enseignants de l'Université de N'Djamena qui ont bénéficié pour la première fois des ordinateurs depuis 2009, pouvant facilement utiliser pour se connecter. Nous avons préféré orienter notre étude sur le processus d'enseignement apprentissage notamment dans la recherche de l'information, et de la communication qui selon nous, sont les éléments clés pour permettre aux enseignants de mobiliser différents types de ressources pour développer leurs compétences.

2. Problématique

Parmi les grandes révolutions qu'a connues l'humanité au cours de l'histoire, notons également la révolution numérique. Les technologies de l'information et de la communication (TIC) ont révolutionné presque tous les aspects de notre vie privée et professionnelle, Organisation de Coopération et Développement Economiques (OCDE 2015). Ainsi, nul n'ignore le développement vertigineux du numérique tant dans le domaine de la vie courante que le domaine de l'enseignement. Le « numérique », appellation courante pour désigner ce phénomène technologique se présente toujours plus comme une nécessité dans une société dans laquelle les changements rapides, l'augmentation des connaissances et également les demandes d'une éducation de haut niveau s'imposent. Le moteur de cette révolution est l'Internet. Dans sa thèse, Dumouchel, G. (2016, p. 195) pense que face au nouvel écosystème informationnel dominé par Google, Wikipédia et les médias sociaux, certains affirment que le rôle de

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l'enseignant est appelé à évoluer en passant de transmetteur univoque des connaissances à celui de médiateur de l'apprentissage.

Notons que nous avons fait une recension des écrits portant sur les technologies de l'information et de communication en éducation et principalement sur l'Internet et ses potentialité dans les revues ou les bases de données tels que : Revue Internationale des Technologies en Pédagogie Universitaire (RITPU), Science et Technologies de l'Information et de Communication pour l'Education et de la formation ( STICEF), Réseau International Francophone des Etablissements de Formation de Formateurs (RIFEFF), Distances et médiations des savoirs, Revue canadienne de l'apprentissage et de la technologie, et surtout la revue Frantice.net etc. Ces revues ont été repérées à l'aide des moteurs de recherches appropriés pour une recherche scientifique.

En effet, il est devenu aujourd'hui un impératif d'affirmer que les TIC sont un indispensable outil au quotidien des Africains, Karsenti, T. (2014). Difficile d'y souscrire il y a une dizaine d'années, on en vient maintenant admettre avec évidence l'implication de ces outils dans de nombreux domaines d'activité de la vie, Onguéné E. L-M et Fotsing, J (2016, p.127). A cet effet, l'intégration de TIC dans l'éducation était au centre de plusieurs travaux de recherche et nombreux sont des chercheurs qui pensent que l'intégration des TIC produit une valeur ajoutée à l'enseignement. C'est le cas de Djénéba, T. (2008, p.3) qui dit à propos que l'intégration des TIC devient un phénomène incontournable, singulièrement dans le secteur de l'éducation, où leur utilisation semble pouvoir favoriser l'accès à l'information, faciliter la construction des connaissances et l'acquisition de savoirs, ainsi qu'accroître la réussite éducative et l'employabilité des jeunes. Raison pour laquelle, l'utilisation des TIC en éducation est importante pour tous les systèmes d'enseignement qui souhaitent se développer. Qu'il s'agisse des politiciens ou des experts et praticiens de l'éducation, tout le monde ou presque s'accorde aujourd'hui pour assigner aux technologies de l'information et de la communication le rôle de moteur pour l'amélioration de l'enseignement et de l'apprentissage à l'école. C'est en ce sens que Tchameni N., S. (2007, p.2), dit qu'il est difficile de nos jours d'imaginer une école moderne sans les technologies de l'information et de la communication. L'auteur conclue en montrant que les nouvelles technologies font maintenant partie de notre quotidien et ce n'est peut-être pas exagéré de relever que personne ne peut désormais rester insensible au phénomène de l'intégration des TIC dans l'éducation, au risque de devenir un « analphabète du modernisme ». En Afrique, l'UNESCO a contribué d'une manière ou d'une autre à la promotion des TIC dans l'éducation. Selon cette institution les technologies de l'information et de la communication peuvent contribuer à l'accès universel à l'éducation, à la mise en oeuvre d'un

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apprentissage et d'un enseignement de qualité et aussi au développement professionnel des enseignants et même sur le plan de la gestion de l'administration, le TIC est indispensable. Les travaux de Karsenti, T. et all (2011, p.1), montrent aussi que les recherches sur les technologies de l'information et de la communication (TIC) en contexte éducatif africain ont dès leur commencement généré leurs lots d'intérêts et de pessimisme. En termes de potentiel, les TIC représentent par exemple l'avantage de démultiplier les ressources disponibles pour l'enseignement et l'apprentissage à partir d'un seul outil (c'est-à-dire un ordinateur connecté à Internet). Et ils poursuivent plus loin que : « Le recours aux TIC enrichit aussi la documentation des enseignants et la planification des cours ». Par ailleurs l'intégration des TIC dans l'éducation a été une réussite dans plusieurs pays tels que : les USA, Canada, Chine, France et voire certains pays africains comme le Ghana, Afrique du Sud, (Karsenti et collin 2013 ; Béché, E. 2017). Mais dans d'autres pays par exemple, cas de l'Afrique centrale en générale et le Tchad en particulier, beaucoup des efforts restent à faire pour que ces pays bénéficient pleinement des potentialités des TIC.

Notons cependant que, malgré les obstacles qui entravent la bonne implémentation des outils technologiques en éducation, l'humanité est entièrement affectée par la technologie, de telle sorte que nous parlerons de la civilisation des machines au lieu de la civilisation humaine. C'est ainsi que nous assistons à une prolifération importante des outils technologiques tels que les ordinateurs, les télévisions, les téléphones mobiles et les différents appareils électroniques qui envahissent le monde. Pour ce 21e siècle, l'ensemble des compétences associées aux technologies de l'information et de la communication (TIC) sont jugées importantes pour l'intégration des individus à la société et pour la compétitivité des nations, California Emerging Technology Fund, (2008) ; Anderson, (2010). Etant donné que la performance des étudiants dépende de la performance des enseignants comme le montrent Tagne, G. et Gauthier, C. (2014, p.2), « toutes les données disponibles convergent et indiquent que la qualité des enseignants est le premier facteur d'explication des différences de niveaux entre les élèves ». C'est ici que, la bonne utilisation des TIC par les enseignants du supérieur est indispensable. Aussi Pascal Codjo Dakpo, et al (2008) ne nous rappellent-ils pas que : « Le contexte de la mondialisation, caractérisé par le vertigineux développement des TIC, et le développement d'une société de savoir oblige l'Afrique à prendre une part active dans l'appropriation des nouvelles technologies ».

Néanmoins, la réussite d'intégration des TIC n'est pas chose facile, car elle demande la contribution de tous les acteurs de l'éducation. Pour Mastafi, M. (2015, p. 29), plusieurs conditions sont requises pour la réussite de tout projet d'intégration des TIC en éducation. Et il

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poursuit que, l'intégration des TIC dans les établissements scolaires passe tout d'abord par l'installation de matériels et équipements technologiques, ainsi qu'un éventail complet de logiciels et de contenus éducatifs. En Afrique par exemple, karsenti, T. (2009) pense que l'obstacle principal rencontré au niveau de l'usage des TIC en éducation réside dans le manque de logiciels, d'ordinateurs, d'électricité, etc. Parmi les questions dont on devrait se préoccuper et qui entravent le processus d'intégration des TIC à l'école, nombreux sont des auteurs (Shafika, Broekman et Mogale, 2005 ; Karl et El Sharkawy, 2004 ; Djeumeni, 2010 ; Bakhoum, 2002) qui mentionnent le manque d'outils, la logistique inopérante, l'insuffisance ou le défaut d'infrastructure technologique. En fait, il n'existerait pas dans la plupart des États africains un potentiel infrastructurel apte à accueillir la connexion, à assurer une couverture nationale, et à supporter les coûts. Mais Tchameni, N., S. (2007, p.18-24) va montrer que la situation des TIC en Afrique est le reflet du développement économique du continent. Car, la plupart des pays africains seraient confrontés à l'accès limité aux TIC du fait de la cherté des installations, de l'utilisation et de l'entretien des infrastructures nécessaires, mais aussi à cause du manque d'expertise locale et des médiocres connaissances informatiques des groupes d'utilisateurs. L'absence d'équipements technologiques appropriés serait de nature à compromettre le déploiement pédagogique des TIC dans les institutions d'enseignement. Justement au Tchad, les infrastructures en matière des TIC est un manque qu'il faut relever. C'est pourquoi Tchameni, N., S. (ibid.) croit qu'à ce niveau, les TIC butteraient donc sur le manque d'infrastructures comme la pénurie de ligne téléphonique ou le réseau de télécommunications indigent, disparate, inadéquat et obsolète, la fluctuation des tensions électriques, les délestages et pannes d'électricité récurrentes, les infrastructures technologiques limitées, le manque de maintenance du matériel technologique existant, les routes en piteux état, etc. Mais faut-il rester bras croisés et attendre à ce que toutes les conditions soient réunies ou se lancer dans les préliminaires pour pouvoir avancer dans ce sens ?

Karsenti, T., et all (Op, cit), font remarquer que l'intégration des TIC dans les systèmes éducatifs africains reste difficile et limitée, ce qui donne lieu à des positions diverses. Certains s'y résignent et attendent le moment où les systèmes éducatifs africains seront « prêts » à intégrer les TIC, comme si ces dernières constituaient une étape fixe dans un plan de développement préétabli et minuté. Paradoxalement, on peut se demander quand arrivera le temps d'intégrer pédagogiquement les TIC si aucune initiative, même préliminaire, n'est faite en ce sens. Or, aujourd'hui qu'on le souhaite ou non, qu'on le prouve ou non, les technologies sont omniprésentes dans toute la société, dans les grandes villes comme dans les zones reculées notamment grâce aux téléphones mobiles. En ce sens, l'éducation aux numériques devrait être

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au centre de toute réforme en éducation. Alors que pendant plusieurs années on s'est demandé si les technologies influaient sur la réussite scolaire des élèves, il s'agit désormais de chercher quels usages des technologies doivent être mis en place afin de favoriser une plus grande réussite éducative de chacun : car l'enjeu majeur est bien là, Karsenti et Collin (2013). Certes, on peut supposer que certaines technologies ont un potentiel cognitif plus élevé que d'autres. Il n'en demeure pas moins au bout du compte, que ce sont surtout les usages qu'en font les enseignants et les élèves qui seront déterminants, c'est ce que pensent également karsenti, T. et Collin, S. (2013, p.1). Les travaux de Pelgrum, W.J. et Law, N. (2004, p. 19), sur les TIC et l'éducation dans le monde stipulent que : « L'introduction des ordinateurs dans le système scolaire a fait naître de grands espoirs : rendre éducation plus efficace et plus motivant », aussi, nous mentionnons que dans une société dite « société d'information2 », les systèmes éducatifs doivent revoir les programmes d'enseignement afin de préparer les jeunes pour entrer dans cette société. Pour cela, ils doivent préparer les enseignants à un apprentissage tout au long de la vie. La thèse que nous pouvons développée en ce sens est la suivante :

sous l'effet des TIC, de nombreuses sociétés deviendrons des sociétés de l'information, dans ces sociétés de l'information, les citoyens devront posséder des compétences nouvelles qui n'ont pas encore (ou pas suffisamment) été développées et acquises dans les systèmes éducatifs traditionnels ; des innovations éducatives sont nécessaires pour développer ces compétences nouvelles (avec l'aide des TIC) et trouver un nouvel équilibre entre anciens et les nouveaux éducatifs, Pelgrum et Law, (Ibid).

Malgré ces défis immenses permettant une intégration des TIC en éducation en contexte africain, l'Internet est plus que présent dans toutes les sociétés africaines. Ainsi, les enseignants des Universités doivent voir en Internet comme le premier moyen d'accès à l'information. Car au Canada, Karsenti, T. et Dumouchel, G. (2010) ont montré que : « Cela fait déjà plus d'une décennie que le Web est devenu la première source d'accès à l'information ». Cela prouve que l'Internet constitue un objet d'étude majeur auprès des enseignants de l'Université. Faisant une analyse de la plus-value des TIC, l'UNESCO (2011, p.3) stipule également que l'information et le savoir prennent une importance grandissante dans les sociétés modernes. Il y a donc, pour ces sociétés, nécessité :

2 L'expression « société de l'information » est souvent associée à d'autres expressions comme « économie du savoir », « société apprenante », etc.

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- De former une population active pourvue de compétences en matière de TIC permettant de traiter l'information, ainsi que d'un esprit créatif et d'aptitudes à la réflexion et à la résolution de problèmes dans le but de générer des connaissances ;

- De permettre aux citoyens de disposer de connaissances et de ressources permettant de gérer efficacement leur propre vie et de mener une existence riche et satisfaisante (...) ; ainsi l'utilisation d'Internet tend à se déployer dans les foyers mais bien plus encore au sein des institutions.

Pour Joubert (2013, p.3), l'Internet répond à la préoccupation de la mondialisation et il pense que « Dans cette contrainte de chacun à demeurer inséré et relié dans un environnement changeant, les TIC offrent la possibilité d'accéder aux informations et aux savoirs devenus nécessaires. Evoluer et s'adapter aux transformations dont les enjeux sont planétaires, est le défi de la vie d'aujourd'hui ». Lorsque les TIC sont mis au service de la pédagogie, selon Brahami M-M-A (2015, p.12) les TIC permettent d'apprendre, de comprendre, d'entreprendre, de motiver, de partager, d'interagir, de communiquer, d'échanger, de collaborer, d'exposer, de transmettre et de distribuer le savoir. Pour montrer l'importance des TIC en éducation, Dubois A-C. (2004, p. 5), pense pour sa part que la véritable révolution technologique dans le domaine de l'information réside dans l'apparition d'Internet, réseau informationnel de couverture mondiale modifiant fondamentalement le paysage documentaire actuel. Ainsi dit-elle, que l'ordinateur et les réseaux sont ainsi devenus de formidables vecteurs de l'information, permettant de traiter rapidement une masse considérable d'informations accessible simultanément dans des lieux différents.

Il y a déjà une dizaine d'année que Brown cité par Karsenti, T. et all, (2002, p.1) indiquait que le plus important changement en éducation est la croissance phénoménale d'Internet et, en particulier, la version graphique d'Internet communément appelée le Web qui a modifié de façon durable nos modes de communication mais surtout le contexte de l'enseignement. Karsenti et Dumouchel, cité par Karsenti, T., Dumouchel, G. et Vassilis K, (2014) poursuivent dont que : « Cela fait déjà plus d'une décennie que le Web est devenu la première source d'accès à l'information ». Ainsi quand un individu se connecte à l'Internet, il se relie à un vaste réseau d'ordinateurs qui couvre le monde entier. L'homme peut ainsi profiter d'un accès pratiquement illimité à des documents éducatifs et qui permettent d'enrichir ses connaissances. L'Internet nous offre donc des possibilités d'entrer à une gigantesque source de connaissance telles que les dictionnaires en ligne, les encyclopédies, les journaux, les livres etc. Pour Grari, Y. (2015, p.71) « le web en général offre aussi aux enseignants les possibilités de

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dialoguer, d'échanger et de partager leurs expériences, il permet entre collègues d'actualiser les connaissances ». Et d'après cette dernière :

Dans les établissements, par exemple l'élève ne peut pas renouveler son livre chaque année comme il ne peut pas non plus s'offrir tous les livres nécessaires à sa scolarité ou à sa formation. A cet effet, le travail sur l'Internet apparaît comme un complément enrichissant pour pallier au manque de l'apprentissage en présentiel. L'élève pourra profiter aussi des manuels numérisés ainsi que de l'évolution de fonction documentaire sur web.

Denis et Leclercq, cité par Beche, E. (2017), montrent aussi qu'en permettant l'accès

aux informations et leur traitement automatique, leur utilisation à l'école produit une réelle valeur ajoutée dans la recherche, la production documentaire, la collaboration, la communication, la gestion de la formation, l'expérimentation, la résolution des problèmes et la programmation. L'Internet nous permet d'après Piron, F. (2016) d'élargir grandement le champ de nos recherches ; nous pouvons trouver des informations éducatives, des documents, des images, des vidéos pour constituer nos travaux de recherche sans bouger chez nous et sans frais supplémentaire notamment dans les sites libres. Pour elle, il existe des millions de ressources scientifiques en libre accès, sur le web. Ce qui sous-entend que si les enseignants sont conscients des possibilités qu'offre l'Internet, ils seront compétents dans l'exercice de leur métier. Les enquêtes d'une étude menées par Karsenti, T. et Collin, S. (Op, cit), rapportent que le plus grand avantage, c'est « l'accès facile à une quantité impressionnante d'informations rendues disponibles pour les élèves. Cela est vraiment incroyable pour eux. Les élèves peuvent très facilement, explorer et découvrir une quantité impressionnante d'informations, très facilement accessibles, et souvent de qualité ».

Pour Ezzahri, S. et all (s.d)

allié à l'ordinateur, l'Internet constitue un support nouveau

et performant pour la diffusion de l'information. L'un de ses avantages est la possibilité qu'il

offre de chercher dans le Web, riche en informations scolaires et parascolaires, de dialogue et

de communication immédiate avec d'autres internautes, ce qui dépasse la relation individuelle

entre le lecteur et le livre ainsi que la relation traditionnelle entre l'élève et le professeur. En 2013, Ladage, C. et Ravestein, J. ont mené une enquête auprès des enseignants du secondaire pour savoir ce qu'en font les enseignants avec les TIC et particulièrement l'Internet. D'après cette enquête, ils ont conclu que les variables tels que : discipline, genre, âge... jouent sur les usages des outils numériques et sur la place qu'ils leur accordent dans leurs pratiques professionnelles. Dans le même ordre d'idée, une étude menée par Duquesnoy, M. (2014) sur les usages professionnels de l'Internet chez les enseignants du primaire, a montré que « de

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nombreux facteurs, tels l'âge ou le niveau de diplôme, influencent fortement son usage et la fréquence » et selon cette étude, la préparation des cours aux discussions sur les réseaux socio-numériques, les usages professionnels d'Internet par les enseignants du primaire sont variés mais sont aussi divergents d'un individu à l'autre. Faisant une analyse des usages pédagogiques d'Internet à l'école à partir du regard des élèves de différents degrés scolaires Coen, P-F et all (2013) affirment « qu'il y a plus de 20 ans qu'est né Internet. L'avènement de ce réseau mondial et les possibilités nouvelles qu'il offrait par ses nombreuses applications (recherche d'informations, messageries électroniques, navigation sur des milliers de sites, partage de fichiers, etc.) ». Ravestein, J., Ladage, C. et Johsua, S. (2007), stipulent pour leur part que, les activités de recherche documentaire informatisée sur Internet se développent aujourd'hui largement dans tout le système éducatif et de formation, vivement encouragées par les institutions jusqu'à faire partie des référentiels de compétence comme le « Brevet Informatique et Internet ». C'est justement en ce sens que l'Association des Directeurs & Personnels de Direction des Bibliothèques Universitaires et de la Documentation3 a établi les référentielles des compétences informationnelles pour permettre aux enseignants d'agir efficacement dans les situations pédagogiques. Cette référentielle prend en charge non pas uniquement les compétences documentaires mais l'ensemble des compétences nécessaires à la maîtrise de l'information : identification et définition des besoins, production de connaissances, utilisation des outils numériques, évaluation et réutilisation des résultats, connaissance des règles éthiques, et des enjeux sociaux ou économiques associés.

Nombreuses sont les recherches qui démontrent l'intérêt d'Internet pour l'appropriation des connaissances, aussi bien en groupe classe qu'en dispositif de formation à distance. Karsenti, T. et Collin, S. (2013, p.96) rapportent que notre société a basculé dans l'ère de Google, dans un déluge d'informations, où les technologies rendent possible une vision numérique du monde, manipulable à volonté de son ordinateur, voire de son téléphone intelligent. S'inscrivant dans cette lignée, notre travail s'intéresse à cette autre situation d'apprentissage qu'est juste la place de ce « noble outil » (Internet) dans les pratiques professionnelles des enseignants de l'Université de N'Djamena. Car Piron, F. (2016) reconnaissait et se posait déjà la question de savoir comment bien exploiter la richesse documentaire du web scientifique libre, c'est-à-dire les millions d'articles scientifiques, de thèses et de mémoires qui sont en ligne et accessibles à tous ? Rares sont les étudiants et

3Association des Directeurs& Personnels de Direction des Bibliothèques Universitaires et de la Documentation (1012). Référentiel de compétences informationnelles pour réussir son parcours de formation dans les établissements d'enseignement supérieur.

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étudiantes, voire même des enseignants d'Afrique qui bénéficient d'une formation solide dans ce domaine. Et estime-t-elle qu'avoir un ordinateur avec un bon logiciel de navigation et une bonne connexion stable sont des conditions nécessaires pour effectuer une recherche documentaire, mais elles ne sont pas suffisantes. Alors compte tenu de la présence de l'Internet au Tchad et à l'Université, nous pensons que les enseignants du supérieur pouvaient s'approprier de l'Internet, qui est accessible à tous, pour mieux préparer leur cours. C'est pourquoi « Internet » apparait comme un élément essentiel qui mérite une attention particulière.

Tout au long de ce travail nous allons aborder le sujet qui selon nous, est important afin de connaître ce que c'est l'Internet et son usage en tant qu'outil indispensable dans les pratiques enseignantes et précisément les enseignants de l'Université de N'Djamena/Tchad.

3. Questions

Au niveau de la formulation des questions de recherche, nous avons distingué et développé la question principale ainsi que les questions spécifiques.

3.1 Question principale

Quelle est la place de l'Internet dans les pratiques professionnelles des enseignants de l'Université de N'Djamena ?

Pour analyser cette place, nous mettons l'accent sur les variables suivantes : opinion, utilisation, maîtrise et la compétence.

3. 2 Questions de recherche

Que pensent les enseignants de l'Université de N'Djamena de l'Internet et de son utilisation à de fins professionnelles universitaires ?

Que font les enseignants de l'Université de N'Djamena de l'Internet dans leurs pratiques professionnelles ?

Quelles sont les niveaux de maîtrise et de compétences réelles des enseignants de l'Université de N'Djamena à faire usage de l'Internet dans leurs pratiques professionnelles ?

4. Objectifs

Pour réaliser cette étude, nous avons fixé des objectifs pouvant conduire ce travail. Sur

ce, nous avons un objectif général et trois objectifs spécifiques.

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"Il y a des temps ou l'on doit dispenser son mépris qu'avec économie à cause du grand nombre de nécessiteux"   Chateaubriand