Conclusion
Le capital naturel, plus précisément les
ressources naturelles sont en général reconnues comme un facteur
déterminant à l'accroissement des richesses d'un pays, en
particulier ceux d'Afrique. Toutefois, il est à noter que l'exploitation
de ces produits de base n'est pas toujours une condition suffisante pour
améliorer la croissance du PIB par tête en Afrique, d'où
l'importance de prendre en compte les autres facteurs de production. L'objectif
de ce chapitre était d'identifier les ressources naturelles qui
contribuent le plus à la croissance du PIB dans un contexte africain
durant la période 1998 à 2017. A partir d'un panel dynamique
estimé grâce à la méthode des DMC, nous avons au
terme de notre analyse pu montrer que les ressources naturelles contribuent
à la croissance du PIB et que c'est surtout la rente
pétrolière et minière qui ont un effet significatif et
permettent d'améliorer le niveau de croissance en Afrique. De
même, les indicateurs macroéconomiques tels que : l'investissement
direct étranger, l'ouverture commerciale, les dépenses publiques,
le taux de scolarisation dans le primaire, la population active,
l'effectivité gouvernementale, le contrôle de la corruption et la
stabilité politique ont également un effet significatif et
permettent d'améliorer la croissance du PIB en Afrique. Cependant, les
variables macroéconomiques comme l'accès à
l'électricité par exemple qui nous permet de mesurer le niveau
d'infrastructures des Etats Africains restent aussi moins importante pour
assoir une économie de seconde génération pertinent pour
le développement des secteurs manufacturiers et même des services.
D'où, il est vraisemblablement indispensable pour tous les Etats
Africains de mettre un accent particulier sur cet indicateur qui permettra
d'améliorer le niveau de bien-être des populations.
CONCLUSION DE LA DEUXIEME
PARTIE
L'objectif de cette deuxième partie était
d'identifier les ressources naturelles qui contribuent le plus à la
croissance du PIB en Afrique durant la période de 1998 à 2017.
Pour cela, nous avons subdivisé cette partie en deux grands chapitres.
Le troisième chapitre nous a permis de faire une analyse
théorique de la relation. Le chapitre 4, nous a permis de faire une
analyse empirique de la relation entre les ressources naturelles et la
croissance du PIB par tête en utilisant une approche
économétrique du modèle des doubles moindres
carrées (DMC). De ces analyses, il ressort que l'exploitation des
ressources naturelles contribuent positivement à l'accroissement du PIB
par tête. Les ressources identifiées comme améliorant de
manière significative la performance économique des Etats
Africains sont la rente minière et la rente pétrolière.
Ces résultats sont toutes conformes aux travaux des auteurs tels que
(Alexeev et Conrad, 2009; Brunnschweiler et Bulte, 2008; Philippot,
2008)d'où il est important pour les décideurs publics de mieux
gérer les rentes issues de ces ressources afin d'investir dans les
activités du secteur productif comme préconise la règle de
Hartwick en vue d'obtenir une croissance durable.
En outre, les variables macroéconomiques ont plusieurs
effets significatifs sur la croissance à savoir l'ouverture commerciale,
les investissements directs étrangers, les dépenses publiques, le
taux brut de scolarisation dans le primaire et la population active. Il est
également important de relever que les variables institutionnelles
telles que l'efficacité gouvernementale et le contrôle de
corruption sont des déterminants très significatifs de la
croissance. Toutefois, le lien entre les ressources naturelles et le PIB par
tête se démarque un peu avec de celle linéariser (log du
PIB par tête) notamment sur les variables macroéconomiques. En
effet, il y'a trois variables macroéconomiques notamment l'inflation,
les dépenses liées à l'éducation et l'accès
à l'électricité qui perdent leur significativité.
De même, parmi les trois variables institutionnelles, il n'y a qu'une
seule variable institutionnelle qui est positive et significative au seuil de
1% (dans la première équation) à savoir
l'effectivité gouvernementale ; d'où il est important pour le
gouvernement de mettre un accent particulier sur la maîtrise de la
corruption et la stabilité politique permettant d'améliorer le
niveau de bien-être.
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