b) Approche économique
D'abord, pour les indicateurs des ressources naturelles, nous
avons fait l'analyse en fonction du type des rentes (Pétrolière,
minière, gazière et forestière), nos résultats nous
montrent que seule les rentes pétrolière et minière ont un
effet positif et significatif sur les nos les indicateurs de croissance
économique retenues pour capter, à savoir la croissance de la
productivité et la croissance du PIB par tête. Ces
résultats se trouvent dans la ligné des travaux sur la
malédiction des ressources naturelles, nous mettons en évidences
les auteurs comme (Alexeev et Conrad, 2009; Brunnschweiler et Bulte, 2008;
Philippot, 2008) qui ont montrés qu'en utilisant l'abondance
desressources (production de ressources et réserves ou actifs du
sous-sol), l'on aboutissait aux résultats selon lesquels il existe une
relation significative et positive entre les ressources naturelles et la
croissance. Alexeev et Conrad(2009)examinent la relation entre l'abondance des
ressources naturelles « ponctuelles » et la croissance
économique en utilisant le la croissance du PIB par tête. Ces
auteurs, montrent dans leurs résultats que la rente
pétrolière et minière ont une relation positive et
significative avec le PIB par habitant. Pour eux il y a peu ou pas de preuves
que les grandes dotations en pétrole ou en minéraux ralentissent
la croissance économique à long terme. En fait, les
données disponibles lors de leurs études suggèrent que les
ressources naturelles favorisent la croissance à long terme.
Philippot(2008) quant à lui commence par classifier les types de
ressources pour mieux apprécier les effets de chacune sur
l'économie. Ainsi il arrive aux résultats selon lesquels les
ressources ayant une contribution positive et significative sur
l'économie sont les ressources naturelles dites
« concentrées », comme le pétrole et les
minerais.
S'agissant des variables macroéconomiques
utilisées dans ce modèle, étant donné que nous
avons fait deux régressions, les principaux résultats obtenus
dans l'équation 1 nous montre que toutes les variables
macroéconomiques ont eu un effet significatif sur les la croissance du
revenu par tête en Afrique durant la période d'étude.
Toutefois, lorsqu'on linéarise le PIB par tête pour réduire
`effet taille, on se rend compte que certaines variables perdent leurs poids et
on a ainsi l'investissement direct étranger,l'ouverture commerciale, les
dépenses publiques, le taux brut de scolarisation dans le primaire et la
population active qui ont des coefficients significatifs au seuil
respectivement de 10%, 5%,5%,5% et 1%.
Les résultats sur le capital humain montrent un effet
négatif et significatif sur la croissance du PIB ces résultats
vont en accord avec la littérature sur la malédiction des
ressources naturelles en effet, Gylfason (2001) et Papyrakis et Gerlagh (2004)
soutiennent que les rendements élevés du secteur de l'extraction
des ressources naturelles réduisent les rendements relatifs de la
scolarisation dans les économies riches en ressources et, par
conséquent, entraînent une baisse des investissements en capital
humain.
Un autre canal de transmission présumé de la
malédiction des ressources naturelles, suggéré par
Gylfason et Zoega (2001) et Hodler(2006), est l'effet négatif des
ressources naturelles sur l'investissement en capital physique. Hodler, par
exemple, soutient que la richesse en ressources naturelles dans les pays
fractionnés augmente la probabilité de conflits internes et
crée une incertitude qui réduit l'investissement. La variable
utilisé dans notre modèle est l'attractivité des IDE et
les résultats en tirés de nos estimations vont en
désaccord avec les travaux de ces derniers car elle montrent un effet
positif et significatif sur la croissance ce qui est en accord avec les travaux
de Aleksynska et Havrylchyk (2013) ;Asiedu (2006) et Morisset (2000) qui ont eu
à relever que, peu importe la qualité des institutions, la
capacité des pays africains à attirer les capitaux privés
est largement liée à l'existence des ressources naturelles.
Par ailleurs,parmi les trois variables institutionnelles, il
n'y a qu'une seule variable institutionnelle qui est positive et significative
au seuil de 1% (dans la première équation) à
savoirl'effectivité gouvernementale ; d'où il est important pour
le gouvernement de mettre un accent particulier sur la maîtrise de la
corruption et la stabilité politique permettant d'améliorer le
niveau de bien-être. Tandis que dans l'équation 2 toutes les trois
variables sont positive mais la stabilité politique reste non
significative ; ceci peut s'expliquer par le fait que Les activités
extractives sont plus enclines à générer de la corruption
surtout dans les pays ayant des institutions faibles. On assiste à
l'instauration d'un cercle vicieux où l'abondance de ressources
naturelles corrompt les institutions et permet en plus à des
régimes autoritaires de se maintenir au pouvoir. Ces derniers se servent
des revenus rentiers et les redirigent vers les groupes d'influence politiques,
économiques et militaires ou encore pour apaiser les
tensions(Brunnschweiler et Bulte, 2009; Collier et Hoeffler, 2002, 2009; Mehlum
et al., 2006). Evidemment, ce détournement de fonds va au profit des
élites et au détriment des populations auxquelles les classes
dirigeantes ne rendent aucun compte, le but étant ici de soulever un
problème de transparence gouvernementale.
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