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Ressources naturelles et croissance économique en Afrique


par Achille Ondoua
Université de Yaoundé II (Soa) - Master 2 en Economie 2019
  

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I.2.2 : Ouverture commerciale et prix internationaux et locaux

Cette sous-section présente les explications du lien entre les ressources naturelles et l'ouverture commerciale.

De nombreux auteurs ont associés la malédiction des ressources naturelles à des facteurs externes, tels que le degré d'ouverture commercial ou le niveau des prix. Le dutch disease est un des phénomènes principaux mis de l'avant afin d'expliquer la malédiction des ressources naturelles. Un boom dans le secteur des matières premières entraîne, à cause de l'augmentation des termes de l'échange, un déclin des autres secteurs de l'économie. Ces autres secteurs deviennent moins compétitifs à cause de cette hausse des termes de l'échange (Davis, 1995). Cependant, Mikesell (1997) détermine que le dutch disease ne constitue pas un facteur déterminant pour expliquer la malédiction. Davis (1995) mentionne que les fluctuations des prix des minéraux ont eu comme impact de faire varier les revenus fiscaux et les exportations de ces pays, rendant la demande domestique instable, ce qui a eu comme conséquence de décourager l'investissement et donc de diminuer la croissance.

Certaines économies sont plus dépendantes que d'autres à l'abondance en ressources naturelles, selon Sachs et Wamer (2001), cela peut constituer une différence majeure dans le fait que certains pays ont réussi, malgré l'abondance de leurs ressources naturelles, à ne pas subir la malédiction. Ils mentionnent que les données historiques du ratio des exportations des ressources naturelles dans le PNB montrent que les pays qui n'ont pas subi la malédiction, mais sont riches en ressources, avaient un ratio plus faible que certains pays en voie de développement entre la moitié et la fin du 20e siècle. De plus, le niveau de dépendance d'une économie aux ressources naturelles affecte deux facteurs importants : la rente et les chocs, c'est-à-dire que la rente est plus grande si une économie est très dépendante et les chocs des prix ont plus de conséquences.

L'ouverture commerciale est aussi une des hypothèses qui a été mise de l'avant pour expliquer la malédiction des ressources naturelles par de nombreux auteurs. Stijns (2006), Bravo-Ortega et De Gregorio (2005), ainsi que Papyrakis et Gerlagh (2004) trouvent que le commerce a un impact positif et significatif sur le PIB. Les termes d'échange ont quant à eux un impact négatif, mais significatif. Auty (1995) se distingue des autres auteurs, il traite l'ouverture commerciale d'une manière différente en mettant l'emphase sur le moment dans l'histoire du pays où celui-ci s'est ouvert. Il tente d'expliquer la malédiction des ressources naturelles en affirmant que les économies riches en ressources naturelles tendent à avoir un développement plus autarcique comparativement aux pays du Sud-est asiatique, dont l'économie est basée sur l'exportation. Selon lui, une grande dotation en ressources naturelles a comme impact d'entraîner des projections trop optimistes en ce qui concerne le futur, ce qui entraînerait des politiques macroéconomiques trop laxistes, une entrée prématurée dans les nouveaux secteurs industriels et une plus grande tolérance du rent-seeking. Sachs et Warner (2001) supposent qu'un choc positif de la richesse causé par le secteur des ressources naturelles se traduit par une augmentation de la demande pour les biens « non exportables » dans un pays, ce qui crée une demande excédentaire pour ces produits et fait ainsi augmenter le salaire et le prix des intrants non exportables, ce qui aurait causé dans les années 70, une hausse des prix dans le secteur manufacturier utilisant ces facteurs de production. Ils concluent que durant cette décennie, les manufactures dans les pays ayant un haut niveau de ressources naturelles devaient subir des coûts plus grands et que leur compétitivité internationale. Les auteurs trouvent une relation inverse entre le logarithme de la contribution des ressources naturelles et le logarithme de 1' exportation de biens manufacturiers d'une économie.

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