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Ressources naturelles et croissance économique en Afrique


par Achille Ondoua
Université de Yaoundé II (Soa) - Master 2 en Economie 2019
  

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Section I : Ressources naturelles et la croissance du PIB : les explications traditionnelles

Cette section présente dans un premier temps, les origines du concept de la croissance économique, ses sources afin de donner une idée claire de sa signification dans le cadre ce travail, dans un second temps d'expliquer les ressources naturelles dans la pensée économique, et dans le troisième temps, il sera question de présenter la revue théorique portant sur les différents canaux de transmissions des ressources naturelles (minières, pétrolières...) sur la croissance économique.

I.1 : Définition de la malédiction des ressources naturelles

Cette première sous-section présente une brève définition du phénomène de la malédiction des ressources naturelles. La malédiction des ressources, telle que popularisée par Sachs et Warner, en 1995, établit une corrélation négative entre l'abondance en ressources naturelles et la croissance du PIB. Ainsi, selon ces auteurs, les pays ayant une plus grande quantité de ressources tendent à croître moins vite que les autres. Cela constitue ce qu'ils appellent une « malédiction » puisque les ressources sont un obstacle à la croissance. Ils concluent que le ratio de ressources naturelles exportées sur le PNB explique en partie les écarts de croissance des différents pays. Dans leur article de 1995, les auteurs présentent une corrélation négative entre le ratio des exportations en ressources naturelles sur le PNB en 1970 et la croissance du PIB réel entre 1970 et 1990. Cette relation présentée dans le graphique de Sachs et Wamer (200 1) montre que la plupart des pays qui étaient riches en ressources naturelles en 1970 n'ont pas crû rapidement au cours des années suivantes.

Sala-i-Martin (1997) et Doppelhofer et al. (2000) confirment aussi que les ressources naturelles ont empiriquement un impact important sur la croissance. Ces auteurs classent les ressources naturelles comme une des dix variables les plus robustes dans les études sur la croissance. De plus, la malédiction des ressources naturelles, telle que présentée par Sachs et Wamer, met en relation les ressources naturelles et le taux de croissance du PIB et non le niveau de revenu. Ainsi, même si un pays est riche, il peut avoir subi la malédiction des ressources naturelles si son taux de croissance est faible. Malgré cette distinction entre croissance et niveau de richesse, certains auteurs ont tenté d'étendre le paradoxe de la malédiction à d'autres variables liées à la richesse. En outre, des recherches plus récentes ont permis de montrer qu'il semble que l'abondance en ressources ne soit pas seulement corrélée négativement avec le taux de croissance du PIB. Selon Bulte et al. (2005), l'abondance en ressources naturelles serait aussi corrélée négativement avec le niveau de développement humain (lDH). De plus, Bravo-Ortega et De Gregorio (2005) ont découvert un lien négatif entre abondance en ressources et niveau actuel du PIB. Ces relations ont permis à plusieurs économistes d'affirmer qu'en moyenne, 1'abondance en ressources naturelles constituait un handicap au développement plutôt qu'une bénédiction. Les positions des auteurs divergent toutefois puisque Bravo-Ortega et De Gregorio (2005) trouvent que les ressources naturelles ont un impact positif sur le niveau revenu, mais un impact négatif sur le taux de croissance des pays. Brunnschweiler (2008) affirme, quant à elle, que la relation entre abondance en ressources naturelles et croissance des revenus est positive. Cette découverte d'une relation positive est confirmée pour l'abondance en minéraux par Davis (1995).

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"I don't believe we shall ever have a good money again before we take the thing out of the hand of governments. We can't take it violently, out of the hands of governments, all we can do is by some sly roundabout way introduce something that they can't stop ..."   Friedrich Hayek (1899-1992) en 1984