Introduction
Les ressources naturelles de l'Afrique sont
évaluées à 82000 milliards selon la BAD, l'institution
estime le PIB totale du continent à 2700 milliards de dollar US.
Malgré ces potentialités, persiste toujours un
déséquilibre entre ressources et développement
économique. C'est donc ainsi que, les faits stylisés dans
l'économie du développement études sur se
réfèrent à la malédiction des ressources naturelles
(Auty 1990 ; Sachs et Warner 1995, 2001). Les pays riches en ressources
naturelles ont tendance à avoir des taux de croissance du revenu par
tête plus faibles, tandis que les pays aux ressources naturelles pauvres
croissent plus rapidement. On se rend compte que la possession des
richesses du sol et du sous-sol tel que le pétrole, les diamants et l'or
sont considéré comme une malédiction car d'après
les analyses empiriques, ils entravent le développement de la politique
moderne, des institutions, des lois et bureaucraties ; déterminant
essentiel de la croissance(Acemoglu et Robinson, 2005). Le but premier de tout
gouvernement est de se donner une plus grande richesse et puissante. Dans un
pays sans ressources, pour que l'État s'enrichisse, la
société doit devenir riche pour que le gouvernement puisse
ensuite taxer cette richesse.
Dans toute l'Afrique subsaharienne, la malédiction des
ressources naturelles s'est manifestée de diverses
manières. Au Nigéria, le gouvernement au pouvoir a
profité de la surtaxe et essentiellement de la nationalisation de
l'industrie pétrolière. De même, la dépendance
de l'Angola à l'égard du pétrole a engendré de
graves déséquilibres économiques et des politiques
budgétaires non viables. Dans des cas plus extrêmes, les
ressources naturelles ont été le moteur des guerres et des
troubles sociaux. Par exemple, La République démocratique du
Congo (RDC) pays doté de gisement minier, s'est vu utilisé, par
le gouvernement les revenus issus des différents minerais pour soutenir
les milices et les partisans du parti, plutôt que de construire des
infrastructures et de soutenir ses citoyens. La pauvreté croissante
n'a fait que perpétuer le cycle de la violence et poursuivre une spirale
économique descendante. Dans presque tous les pays riches en ressources
de la région subsaharienne, la situation est la même : les
gouvernements poursuivent des politiques prédatrices à courte vue
qui garantissent une stagnation économique à long terme. En
conséquence, la pauvreté persiste et les capacités
humaines restent limitées.Bien que le soutien empirique sur le lien
entre les ressources naturelles et la croissance du PIB trouve ses fondements
dans le fait que la malédiction des ressources est un "fait
raisonnablement solide" (Sachs et Warner 2001).
Ainsi, dans le sens empirique des travaux déjà
existant, il s'agira pour nous dans ce chapitre, de trouver dans un premier
temps les explications traditionnelles sur le lien entre les ressources et
l'augmentation du PIB par tête et dans un second temps de faire un
exposé sur les modèles d'économie ayant d'une part
améliorer et d'autre part détériorer les conditions de vie
grâce aux ressources.
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