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Ressources naturelles et croissance économique en Afrique


par Achille Ondoua
Université de Yaoundé II (Soa) - Master 2 en Economie 2019
  

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I.1.2 : L'attractivité des IDE

Il existe plusieurs facteurs (la taille de marché, la qualité des institutions, les infrastructures, l'ouverture commerciale...) qui jouent un rôle important dans l'attraction des IDE.Pour Asiedu(2006), les IDE en Afrique sont largement déterminés par un facteur incontrôlable, et que les pays pauvres en ressources naturelles ou les petits pays attirent très peu ou pas d'IDE, quelles que soient les politiques que le pays poursuit Toutefois, Aleksynska et Havrylchyk(2013)postulent que même les pays dont la qualité institutionnelle est faible peuvent attirer des IDE substantiels s'ils sont dotés de ressources naturelles. Pour ces auteurs, l'idée selon laquelle c'est la qualité des institutions (et bien des facteurs autres que les ressources naturelles) qui amène les investisseurs à choisir les pays hôtes est dissuasive. En effet, la dotation pour ces pays en ressources naturelles est largement suffisante pour attirer les IDE. Morisset(2000), souligne pour sa part que la capacité des pays africains à attirer les capitaux privés est largement liée à l'existence des ressources naturelles. C'est ainsi que les pays tels le Nigeria et l'Angola et dans une moindre mesure la Guinée Equatoriale, malgré leur instabilité politique et économique, ont réussi à attirer d'importants capitaux privés grâce à leurs ressources pétrolières. Pour`Buzelay(2012), l'apport d'investissements étrangers est crucial pour que l'Afrique exploite ses ressources naturelles à une échelle compétitive et de développement à la lumière de l'essor des Etats asiatiques comme l'Indonésie, l'Inde et la Chine.En effet, Les ressources naturelles peuvent servir de « troc » dans le cas des « ressources pour les infrastructures ». Appelé encore les contrats «Resource for infrastructure» (R4I), les contrats R4I combinent une entreprise minière ou pétrolière et un projet d'infrastructure afin d'extraire des minéraux ou des hydrocarbures et de payer les grands projets d'infrastructure avec les revenus générés par ces activités extractives. En vertu de cet accord, l'État hôte obtient l'infrastructure et l'investisseur étranger obtient les ressources extraites (Zongwe, 2016).

Les investissements directs étrangers et les échanges commerciaux facilitent l'introduction de nouvelles technologies qui favorisent l'apprentissage ainsi que la transmission des connaissances et de compétences. En effet, l'échange d'informations et le partage d'expérience permettent d'accélérer l'apprentissage en fournissant des exemples de situations vécues dans les entreprises. De nombreuses études font état de l'importance des échanges commerciaux et de la mobilité des capitaux pour hausser la productivité et la croissance économique. Ngouhouo (2008)affirme que les résultats obtenus dans son analyse montrent que les IDE vers la CEMAC sont des IDE qui privilégient les ressources naturelles, avec une orientation particulière vers le secteur pétrolier où les investissements atteignent parfois plus de 90% des IDE totaux du pays concerné comme en Guinée Equatoriale et au Tchad. D'ailleurs, Le prêt accordé par Banque mondiale pour la construction duPipelineTchad-Cameroun et les infrastructures pétrolières de Doba, est le plus grand investissement privé réalisé en Afrique subsaharienne pendant cette période (Carbonnier, 2007)(Carbonnier 2007). En effet, les pays de la CEMAC étant pour l'essentiel des pays pétroliers (cinq des six de la communauté sont exportateur de pétrole), cette matière première constitue environ 80% des recettes d'exportation, 60% des recettes budgétaires et près de 35% du PIB de la zone.

En somme, il apparaît pour la plupart des auteurs que la présence de ressources naturelles dans les pays favorise l'attractivité de l'IDE. En effet, Mamoudou et Mezui(2017),ont mis en évidence plusieurs faits stylisés sur l'IDE et aboutissent aux résultats selon lesquels l'existence des ressources naturelles a un impact positif et significatif sur l'attractivité de l'IDE vers l'Afrique et les autres pays en développement car la présence des ressources naturelles est une source de motivation pour ces investissements.

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"Un démenti, si pauvre qu'il soit, rassure les sots et déroute les incrédules"   Talleyrand