2.3.2. Phase 2
La deuxième phase est une évaluation de
l'interaction entre l'opérateur et l'exosquelette, évidemment
après les différentes périodes de familiarisation et
d'apprentissage de l'utilisation de l'exosquelette qui seront vu par la suite.
C'est une phase qui permet de se rendre compte de la bonne intégration
ou non de l'exosquelette.
Les cinq critères permettant de définir la
pertinence de l'usage d'un exosquelette plutôt qu'un autre sont les
suivants : l'appropriation, l'utilité, l'utilisabilité, l'impact
et la sécurité (INRS).
- L'appropriation est un critère qui
permet de mettre en avant si l'opérateur a intégré
l'exosquelette dans son activité parmi les différents outils dont
il dispose. Cela peut être mis en avant grâce à un
questionnaire afin d'avoir le ressenti de l'opérateur, s'il y a des
gènes ou des douleurs, si l'exosquelette est maîtrisé et
accepté, etc.
- L'utilité permet d'évaluer la
pertinence et l'efficience du dispositif d'assistance physique. Le respect de
la qualité de l'opération, la durée d'assistance active
durant la tâche font également partie du critère
d'utilité.
- Le critère d'utilisabilité
permet d'évaluer la facilité d'utilisation de
l'exosquelette, mais aussi sa facilité de mise en place, de
réglage, sa facilité de maintenance et de nettoyage et si
l'opérateur n'est pas gêné dans la réalisation de sa
tâche.
- L'impact est un critère permettant
d'estimer les modifications de stratégie opératoire de
l'opérateur, si sont présentes des contraintes physiques,
cognitives ou impactant la santé, cela permet également
d'évaluer s'il y a de l'influence sur l'environnement et sur le travail
des collègues.
- La sécurité est un
critère se rapprochant de l'impact, il permet d'évaluer les
risques pour l'opérateur et pour son environnement, cela prend
également en
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Mémoire professionnel Master 2
Ergonomie
compte les risques qui pourraient survenir par une mauvaise
utilisation de l'exosquelette.
2.3.2.1. Sélection des outils
d'évaluation
Les outils d'évaluation à notre disposition
peuvent être de deux sortes, soit objectif en mesurant les
paramètres physiologiques, physiques, biomécaniques de
l'opérateur, soit subjectif en mesurant la perception humaine de la
situation. Il est important d'associer les deux sortes d'outils car ils se
complètent l'un l'autre.
Les outils présentés par la suite varient en
fonction des critères que l'on compte évaluer, des dimensions que
ces outils peuvent mesurer ainsi que des ressources à mettre en place.
Pour certains de ces outils seul un ergonome peut être en mesure de s'en
servir.
Le DUERP de l'entreprise permet d'évaluer le
critère de la sécurité en analysant les différents
risques de la situation de travail. L'échelle de Borg est une
évaluation qui permet de quantifier un effort perçu, elle peut
être soit objective et se rapporte au pourcentage de la fréquence
cardiaque maximal de l'opérateur soit être subjective et
être noté selon une perception de l'opérateur.
L'échelle de Borg permet d'évaluer le critère de l'impact.
Afin de quantifier la douleur et les gênes perçues, il existe le
questionnaire nordique, il fait partie des outils que les Service de
Santé au Travail (SST) peuvent utiliser pour dépister les TMS.
Dans notre cas, il permettra d'évaluer les critères
d'appropriation, d'utilité, et d'impact. Le dernier d'outils
d'évaluation beaucoup utilisé est la chronoanalyse, cela permet
une analyse temporelle du travail et voir certaines concordances entre les
actions de l'opérateur et les observables (par exemple si durant une
certaine tâche l'opérateur passe 90% de ce temps les bras
au-dessus des épaules, cela permet à l'observateur de le
remarquer graphiquement). La chrono analyse est un outil utilisé pour
les critères d'appropriation, d'utilité, d'utilisabilité
et d'impact.
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