2.3.1.2. Description détaillée des
tâches nécessitant une assistance physique spécifique
Une fois que l'analyse complète de la charge physique
de travail a été faite et que la décision de l'acquisition
d'un Dispositif d'Assistance Physique a été validé, il
faut désormais s'interroger sur les tâches spécifiques de
l'opérateur qui pourrait être aidées par un exosquelette
adapté.
L'importance de cette étape est de tenir compte des
différentes spécificités de la tâche, des
contraintes qu'elle peut créer, des caractéristiques
individuelles des opérateurs, du facteur environnemental, etc.
Pour cela, remplir une fiche-tâche est utile et permet
de faire une description de toutes les tâches présentant une
charge physique élevée. On aura donc un état des lieux
plus précis des besoins d'assistance physique et ainsi choisir au mieux
l'exosquelette le plus adapté à la situation. (Fiche-tâche
présente en annexe 1)
A la fin de cette étape, les différentes
caractéristiques de la tâche sont étudiées pour
définir au mieux le cahier des charges (CdC) de l'exosquelette
idéal.
2.3.1.3. Validation des caractéristiques de
l'exosquelette
Le but de cette partie est de valider, avec le groupe de
travail, le cahier des charges de l'exosquelette, et trouver le compromis
idéal entre l'assistance et l'activité réelle. La
fiche-tâche remplie précédemment permettra de
définir précisément les objectifs que devra remplir
l'exosquelette.
20
Mémoire professionnel Master 2
Ergonomie
L'INRS propose une liste non exhaustive de question permettant
l'identification des caractéristiques d'un exosquelette adapté
:
- Quelles sont les intentions de départ ?
- Quels sont les rapports et limites ?
- Quelles zones corporelles nécessitent une assistance
?
- Quelles sont les fonctions d'assistance souhaitées pour
l'exosquelette ?
- Quelles sont les conditions de réalisation de la
tâche à considérer avec
l'exosquelette ?
- Quels sont les besoins de réglages spécifiques de
l'exosquelette pour prendre en
compte la variabilité des tâches et la
variabilité interindividuelle des opérateurs ?
À la suite de cela, de nombreuses questions peuvent se
poser concernant la prévention des risques professionnels de l'usage de
l'exosquelette en situation réelle de travail. Ces risques
éventuels, présentés ci-après, ont
été identifiés grâce aux différentes
études existantes ainsi qu'aux observations de terrain.
- Les risques associés aux machines en
général, si l'exosquelette est actif : mécaniques,
électriques, thermiques, liés aux bruits ou aux vibrations.
Certains exosquelettes, à cause de leur encombrement, peuvent
présenter des risques de collisions, avec des collègues ou
l'environnement.
- Risques de troubles proprioceptifs : certains DAP peuvent
causer des troubles proprioceptifs perturbant l'opérateur le portant,
causant ainsi des risques de perte d'équilibre ou de chutes. De plus,
c'est une fatigue cognitive supplémentaire pour le portant si
l'exosquelette est mal réglé ou mal conçu.
- Des risques liés à la charge physique de la
tâche : certains exosquelettes actifs peuvent être imposants en
taille mais également en poids, cela peut conduire à
l'augmentation des sollicitations physiques et cardiovasculaires
- Risques liés à l'organisation du travail
L'analyse de ces risques est essentielle, ils sont
discutés par le groupe de travail et importés dans le cahier des
charges, le but est de les prévoir le plus tôt possible lors du
choix ou de la création du DAP.
21
Mémoire professionnel Master 2
Ergonomie
A la fin de cette phase 1, les différentes
caractéristiques et fonctionnalités de l'exosquelette sont
retenues et notifiées dans le CdC, et le groupe de travail s'entend sur
l'exosquelette le plus adapté.
|