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Mises en valeur agricole et dynamique des agroforêts dans les savanes autour de Bafia, centre-Cameroun


par Christine Vanessa Ntsama
Université de Yaoundé 1 - Master 2021
  

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VIII.2. L'agriculture comme facteur de recomposition de la biodiversité

Malgré la pratique de la mise en valeur agricole comme facteur de dégradation, elle a aussi des aspects positifs comme celle de permettre la recomposition de la biodiversité.

D'où OLIVIER et CHAUVET (1993) pensent que l'agriculture extensive sur brûlis dans les conditions de faible densité de population est considérée comme un système stable et durable d'un point de vue écologique

GUILLEMIN (1956) montre que les cultures extensives ne sont forcément pas un facteur de dégradation du milieu naturel, dans la mesure où certaines conditions sont réunies : très faible population, souvent liée à une longue amplitude de la phase de repos des sols et pratique d'une agriculture de subsistance.

RUTHENBERG (1974) après ces études montre que les plantes cultivées utilisent pour leur croissance les éléments présents dans le sol, ceci est une caractéristique des systèmes itinérants qui fonctionnent grâce à une longue période de jachère au cours de laquelle s'effectue la reconstitution du stock d'éléments minéraux.

MOUTTAPA (1974) pense à son tour que l'érosion du sol est généralement faible dans les systèmes traditionnels.

CAMARA (1989) montre que sur les trois espèces cultivées (riz, arachide et manioc), la perte en terres diffèrent suivant la culture et varient pour une même culture au cours de l'année. Elles sont liées à la couverture végétale mais aussi à la hauteur de la dernière couche de végétation interceptant les gouttes de pluie. L'arachide est l'espèce qui couvre le mieux. Par ordre décroissant d'efficacité de la couverture végétale, nous trouvons ensuite le riz et enfin le manioc. Les pertes en terre sont les plus fortes en début de cycle végétatif, alors que la saison des pluies est déjà bien avancée et que l'espèce cultivée ne protège pas suffisamment le sol, ou enfin de cycle après la récolte comme l'arachide.

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Pour VAN OERS (1988) les germinations de ligneux de savane, dont les parties antérieures sont détruites chaque année au moment des feux peuvent rejeter.

BAHUCHET (1997) pense que la mise en jachère pendant laquelle la fertilité du sol sera restaurée, est une condition sine qua non au bon fonctionnement de l'agriculture itinérante simultanément lorsque les terres sont défrichées et d'autres se régénèrent afin d'être utilisées ultérieurement.

CESAR (1964) pense qu'au moment de l'abandon des champs, la jachère est formée d'une mosaïque de petites parcelles ayant subi un nombre d'années de culture et des traitements différents, la végétation n'est plus sarclée mais les feux annuels persistent en saison sèche, les ligneux présents sous forme de rejets ou de germination, vont donc être soumis à des conditions écologiques différentes et vont croitre plus ou moins rapidement en compétition avec la végétation herbacée.

MOREL et QUANTIN (1964) ont montré que, dans les savanes centrafricaines comparables à celles de Bafia, que la vitesse d'apparition des stades successifs de reconstitution de la jachère dépend de l'état structural initial du sol et de sa fertilité, car pour lui ce sont les pratiques des feux de brousses et la densité des populations. La progression des forets est stoppée sur les lisières par un double-feu constitué par les peuplements de zingiberaceaet de chromolalnaodorata. Cette espèce il y'a 30ans comporte de façon offensive en savane, élimine les graminées et favorise l'évolution de genres pionniers de foret : comme Albizia l'action de cette espèce accélère la progression forestière. D'où si rien n'est fait pour le perturbé cela va permettre à la forêt de gagner plus de territoire : d'où l'avancée des forets sur les savanes.

Pour ramener ces idées sur notre thème, nous pouvons dire que la mise en jachère pendant laquelle la fertilité du sol sera restaurée, est une condition sine qua non au bon fonctionnement de l'agriculture itinérante simultanément lorsque les terres sont défrichées et d'autres se régénèrent afin d'être utilisées ultérieurement.

S'agissant de notre point de vue, nous pouvons dire que la mise en valeur n'a pas que pour but de dégrader le milieu, elle aussi grâce à l'implantation des arbres dans les champs augmentent le taux de boisement dans les milieux et de la biodiversité par l'apparition de nouvelles espèces.

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"Il y a des temps ou l'on doit dispenser son mépris qu'avec économie à cause du grand nombre de nécessiteux"   Chateaubriand