VII.2 Intérêts scientifiques
- Cette étude vise une meilleure connaissance de la
gestion des ressources naturelles à l'échelle locale et
régionale
- Il s'agit de préciser les conséquences positives
et négatives de la dynamique des peuplements.
- Le travail vise à restituer les implications de
l'utilisation du milieu et les effets induits tels que la recomposition de la
biodiversité et la dynamique des paysages.
- La recherche vise aussi à évaluer l'impact des
cultures extensives sur l'évolution des savanes.
VII.3 Intérêt académique
Notre étude est un travail de recherche qui vise
à contribuer aux banques de données portant sur les relations qui
existent entre les cultures extensives et la dynamique des savanes.
VIII- REVUE DE LA LITTERATURE
Notre recherche documentaire a permis de ressortir deux approches
ayant fait l'objet des travaux à savoir :
VIII.1 Approche sur la mise en valeur agricole comme
facteur de dégradation
De nombreux auteurs ont traité de la question nous pouvons
citer :
SIAKEU J., TCHAWA P. et al. (1998) montrent que la
localité de Bana connait une dégradation du sol par
l'activité érosive causant ainsi la baisse de la fertilité
du sol. Les activités agropastorales inadaptées et
désorganisées concourent à l'érosion et la
dégradation du sol. Pour ces auteurs, l'érosion est très
intense dans cette zone entrainant la pauvreté chimique des sols et les
mouvements de masse. Les auteurs insistent sur le fait que cette érosion
est plus aggravée par les activités humaines. De plus, l'emprise
spatiale des cultures exotiques (Eucalyptus et caféier)
introduit en 1920 et 1950 respectivement, dégrade aussi le milieu.
Aussi, le manque de terre pousse
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certaines personnes à un défrichement et mise en
valeur des zones écologiquement fragile.
Dans la même logique, FOTSING J.M et TCHAWA P.
(1994)1 montrent que les aménagements agricoles
récentes et les reboisements à Eucalyptus à Bana
réduisent les espaces pastoraux et ne semblent pas porteur d'espoir. Les
auteurs insistent sur le fait que les boisements à Eucalyptus
présentent dans ces zones entrainent plutôt une
dégradation du milieu car n'offrent que très peu de
possibilité d'alimentation du bétail, entrainent la
pauvreté des sols du sous-bois, ainsi que le mécontentement des
Bororos qui s'opposent aux forestiers.
TCHAWA (2002) complète en montrant que la
dégradation du milieu à Bana est aussi liée aux boisements
mal intégrés à l'espace rural qui modifient la
configuration de l'espace rural ou le schéma traditionnel de
l'occupation de l'espace.
DONGMO (1981) dans son ouvrage a montré que la pression
démographique a un impact sur la mutation du système agraire.
Cette pression entraine la surexploitation des sols et l'insuffisance des
terres. De plus ces pratiques ont favorisé l'extension des savanes au
détriment des forêts.
Par la suite, PATRICE JEBKALBE (2010) a montré que
l'évolution des populations entraine une dégradation rapide des
écosystèmes, épuise les ressources naturelles,
dégrade les pâturages. Toujours dans la même lancée,
la pratique des feux de brousse répétée et tardive, la
conquête des surfaces de cultures et le surpâturage ont
contribué à l'appauvrissement de la composition floristique.
GREENLAND et NYE (1960) ont montré que dans le cas des
cultures extensives sur brûlis, l'effet du défrichement sur les
caractéristiques physiques, chimiques et biologiques des sols a
largement été traité dans le fait de dire que la
destruction de la couverture ligneuse provoquée par
l'essartage2 perturbe l'équilibre biologique des sols.
SCHLIPPE (1956) quant à lui montre que les cultures
extensives sur brûlis ont longtemps été
considérées comme dévastatrice.
1 FOTSING, J.M., et TCHAWA, P.,
(1994) Pastoralisme et dégradation/conservation des sols des terroirs
d'altitude du Cameroun de l'Ouest. Réseau Érosion, Bulletin,
n°14, pp. 359-373.
2 C'est le fait de couper et de bruler
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Pour ramener ces différentes idées des auteurs
dans notre thème, nous pouvons dire que les cultures extensives sur
brulis jouent un rôle dévastateur sur les peuplements.
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