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Soutenabilité et gestion de la dette publique en Tunisie


par Sana EL AICHI
Institut supérieur de gestion de Tunis - Mastère de recherche finance 2019
  

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Chapitre 3 : Gestion de la dette publique en Tunisie

III.1 Les causes d'augmentation de risque de change

Depuis 2010 la situation économique et financière en Tunisie commence à s'aggraver suite à la crise vécu dans la zone euro et à la révolution du 14 Janvier.

En effet, une diminution de volume des exportations et des importations respectivement de 5.7% et 5.85% en 2015. Ce qui a entrainé une baisse du solde commercial, une augmentation de l'incertitude et du risque économique ainsi qu'une dépréciation du dinar Tunisien. Face à ces chocs, la Banque Centrale de Tunisie et les hommes politiques ont adopté rapidement des réformes afin de gérer le marché de change et faire sortir le pays de sa grave situation. Parmi ces réformes, la Banque Centrale a suivi une gestion quotidienne du régime de change basée sur l'injection des devises pour minimiser les grandes écarts vise à vis de la fourchette cible. Malgré les efforts de la Banque Centrale et des hommes politiques, le dinar Tunisien se déprécie à un niveau historique par rapport au dollar et l'euro, ce qui explique l'augmentation du risque de change.

Tous ces indicateurs montrent que la Tunisie passe par une crise monétaire qui est définie selon Nakatani (2017) et Pham (2017), par une situation durant laquelle un pays est confronté à une forte dépréciation de son monnaie locale ou (et) une diminution de ses réserves de change. Nakatani (2017), a résumé la littérature d'une crise monétaire en trois catégories ; la première catégorie se base sur les effets du régime de change; Esaka (2010) et Ghosh et al (2015). La deuxième catégorie se concentre sur la réaction de la Banque Centrale face à la dépréciation de monnaie, tel que le travail de Cheli et Posta (2007). La troisième catégorie est orientée vers les chocs financiers et économiques tel que Pham (2017).

La Tunisie englobe les trois catégories. En effet, d'après Ftiti et Chaouachi (2017), la Tunisie a vécu trois ruptures de taux de change ; le premier en 1986, le second en 2003 et le troisième en 2011. En s'intéressant à la troisième rupture, ils ont noté qu'elle été le résultat d'un choc de production de certains mines tels que le pétrole et le phosphate qui constituent l'un des principaux exportateurs d'énergie, d'où la dépréciation de réserve de change. Ils ont ajouté que l'existence de différent régime de change en Tunisie implique que la politique monétaire ne peut pas affecter le taux de change par l'intervention de la Banque Centrale. D'autre part, suite à une étude effectuée par Pham (2017), sur le Viet Nam il a conclu que les deux principales causes d'une crise monétaire sont les chocs externes et le niveau élevé de la dette. Nous pouvons conclure alors que l'augmentation de risque de change est le résultat d'une crise monétaire.

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"I don't believe we shall ever have a good money again before we take the thing out of the hand of governments. We can't take it violently, out of the hands of governments, all we can do is by some sly roundabout way introduce something that they can't stop ..."   Friedrich Hayek (1899-1992) en 1984