3.1.3.4.1 Le reboisement de la mangrove
Le GTE Bokk Diom de Diéle Mbam a effectué un
reboisement de mangrove sur une superficie de trente (30) hectares dans six
sites au niveau de la zone périphérique de l'AMP de Saint-Louis
sous financement du projet GIZC en 2015. Cette activité s'inscrit dans
le cadre des stratégies d'adaptation aux changements climatiques par la
réhabilitation des écosystèmes de mangroves. Pour une
bonne productivité de la mangrove en termes de ressources
malacologiques, il faut une durée de cinq (5) ans d'après la
communication personnelle du président de la commission
aménagement et suivi écologique M. Ahmet Sène Diagne, car
la mise en place d'une biodiversité nécessite un long processus.
En 2012 également, le GTE Bokk Diom avait effectué un reboisement
de mangrove sur une superficie de vingt-cinq (25) hectares sous financement du
projet FEM.
35
3.1.3.4.2 Les impacts
L'interrogation des femmes montre que le reboisement de la
mangrove a des impacts positifs sur l'avifaune. Ces derniers sont notés
lors de la cueillette des huîtres à travers la présence
d'un nombre important d'oiseaux, de nids, de petits oiseaux et des oeufs. Ceci
confirme le rôle de lieu de refuge et de reproduction que joue la
mangrove sur l'avifaune. L'analyse du graphique montre une production
ostréicole mensuelle de 15kg selon 49%, 20kg d'après 35% et 10kg
pour 16% des femmes interrogées. Ces dernières ont
constaté une baisse de la production ostréicole depuis
l'ouverture de la brèche, ce qui se répercute sur leur vie
socio-économique. Cependant, il est nécessaire d'intensifier le
reboisement de la mangrove malgré l'impact positif noté.
Production ostréicole mensuelle des
femmes
35%
10Kg 15Kg 20Kg
16%
49%
Figure 16 : Production ostréicole
mensuelle des femmes transformatrices
Les résultats de notre enquête effectuée
au niveau des femmes transformatrices des huîtres à Diél
Mbam et l'interrogation des gestionnaires ont révélé que
l'activité de reboisement de la mangrove a un impact positif sur les
ressources malacologiques car la mangrove sert de support, de lieu de
reproduction et de grossissement de plusieurs espèces halieutiques et
l'avifaune.
L'évaluation des ressources malacologique sur une
parcelle de 90m2 reboisée en 2012 a montré la
présence de six (6) potamides (Potamide graecus) et treize (13)
terriers de crabes violonistes (Uca tangeri) en moyenne dans chaque
placette de 1m2, des indices de présence d'oiseaux tels que
les limicoles et des mollusques telles que les arches sont également
notées dans la zone (Photo1).
36
Photo 1 : Ressources malacologiques
(potamides et crabe violoniste dans son terrier) retrouvées dans les
placettes de mangrove (échelle : 6méga pixels)
Figure 17 : Carte de la parcelle de
mangrove
Le processus est suivi avec la mesure des paramètres
physico-chimiques environnementaux de la zone de mangrove de Diél Mbam
tels que la température ambiante, la température de l'eau, le pH,
la salinité, l'humidité relative. Ces données constituent
des informations supplémentaires dont l'AMP ne disposait pas (Tableau
4).
37
Photo 2 : Mesure des paramètres
physico-chimiques de la zone de mangrove (échelle : 6 méga
pixels)
Tableau 4 : Paramètres environnementaux de la
zone de mangrove