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Impact socio-économique des catastrophes naturelles. Cas des inondations du 1er septembre 2009 au Burkina Faso.

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par Aida Myriam Bari Sankara
Université Saint Thomas dà¢â‚¬â„¢aquin - Maitrise en sciences economiques 2013
  

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1.3. Le secteur infrastructure

Ce secteur regroupe le sous-secteur des transports, des infrastructures de drainage, des bâtiments et équipements publics, des moyens de transport (publics et privés), de l'eau et l'assainissement, de l'énergie et des autres infrastructures

Infrastructures de transport

Le secteur des infrastructures a enregistré d'importants dommages, globalement estimés 8 600 000 000 FCFA30. Les plus importants dommages ont été subis par les infrastructures de transport, notamment au niveau de la voirie et des routes. L'ensemble des dommages a été estimé à 4 900 000 000 FCFA31, représentant 94%de l'ensemble des dommages subis dans le secteur. L'ensemble de ces dommages relève du secteur public.

Les pertes enregistrées dans le secteur des infrastructures sont relativement faibles, comparées aux dommages. Les pertes totales (reforme) partielles estimées s'élèvent à 61 000 000 FCFA, dont 20 000 000 (environ 1/3) pour le compte privé.

Les pertes estimées concernent les bâtiments et les moyens de transport. Les plus importantes pertes ont été relevées au niveau de la Direction Générale des Transports Terrestres et Maritimes (DGTTM) à hauteur de 40 000 000 FCFA ( environ 2/3) pour l'arrêt et le ralentissement pendant plusieurs jours d'offres de plusieurs services (permis de conduire, cartes grises, examens de code...). Pour les moyens de transport, les pertes ont concerné la Société de transport SOTRACO, les taxis et quelques importateurs de véhicules d'occasion qui ont vu leur activité s'arrêter ou ralentir à la suite du sinistre du premier septembre. Le total des pertes est estimé à 21 000 000 FCFA32.

Energie

L'ensemble des dommages subis ont été évalués à 464 500 000 FCFA, entièrement localisé à Ouagadougou. Le réseau de distribution a subit les plus importants dommages évalués à 239 000 000 FCFA33, soit environ 51% de l'ensemble des dommages subis. Les dommages subis par le sous-secteur électrique ont été suivis de pertes de chiffre d'affaires par la SONABEL, consécutives à la baisse de l'offre de service aux premières heures de l'inondation et l'arrêt de la demande au niveau

30CONASUR (2009 b)

31 CONASUR (2009 b)

32 CONASUR (2009 b)

33 M F (2010)

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de certains ménages et services publics. Ces pertes qui sont assez complexes à évaluer ne sont pas encore disponibles. Des pertes supplémentaires liées à l'accroissement des dépenses de fonctionnement dues aux dépenses d'évacuation et de nettoyage des eaux ont également été enregistrées par la nationale d'électricité. Ces pertes ont été évaluées à 14 400 000 FCFA dépensés dans l'achat de consommables de nettoyage et de paiement de main d'oeuvre.

Eau et assainissement.

L'estimation des dommages causés par la pluie diluvienne du premier septembre dans le secteur de l'eau et de l'assainissement s'élève au total à 1 311 746 322 FCFA34.Ces dommages ont été enregistrés au niveau de l'ONEA à travers les stations de traitement, des infrastructures d'assainissement (réseaux d'égout), des latrines et douches individuelles des ménages sinistrés et au niveau des infrastructures de gestion des déchets solides.

L'ensemble des pertes enregistrées dans le secteur de l'eau potable et l'assainissement consécutives au sinistre du 1er septembre est estimé à 1 031 736 813 FCFA. Ces pertes comprennent les couts des opérations de curage qu'il a fallu engager d'urgence pour enlever les amas de dépôts ayant obstrué l'écoulement des eaux dans les collecteurs principaux, ainsi que le curage des caniveaux afin d'accélérer le retrait des eaux dans les zones inondées.

La mission a conclu que les inondations ont causés des dommages d'environ 47 000 000 000 CFA35, des pertes d'environ 15 000 000 000 CFA et des besoins en construction, reconstruction et de relèvement d'environ 125 000 000 000 CFA

34 MAHRH (2010)

35 PDNA (2009)

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Tableau 6: Synthèse des dommages causées par l'inondation du 1er septembre 2009 au Burkina Faso (en millions de FCFA)

 

dommages

pertes

Total

Infrastructure

6943

1142

8085

 

Transport

5181

61

5242

Eaux et assainissement

1312

1032

2344

Energie

450

49

499

Secteurs sociaux

25237

2315

27552

 

Logement et urbanisation

10489

1586

12075

Santé

12213

729

12942

Education

2534

 

2534

Secteurs productifs

13680

11575

25255

 

Agriculture, élevage, pêche

1532

7893

9425

Barrages et drainage agricoles

6889

 

6889

Commerce et industrie

5259

3682

8941

Environnement

1543

95

1638

Total

47 403

15 127

62 530

 

Source: construit à partir des données de l'évaluation sectorielle

Comme le démontre le diagramme suivant, les secteurs sociaux ont été les plus durement touchés (avec 44 % du total des dommages), suivis par les secteurs productifs (40 %), le secteur Infrastructures (13 %) et l'environnement (3 %).

Figure 6; Répartition sectorielle des dommages engendrés par l'inondation du 1er septembre 2009

40%

3%

13%

44%

secteurs sociaux

Secteurs productifs

Environnement

Infrastructure

Source : Construit par l'auteur à partir des données de l'évaluation sectorielle (PDNA, 2009)

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Une caractéristique importante de la composition des dommages et pertes est la propriété d'origine des secteurs touchés. Les dommages puisqu'il s'agit de l'infrastructure (voirie, barrages, centres de santé) appartiennent au secteur public tandis que les pertes se concentrent dans le secteur privé (les pertes sont plus individuelles). Mais, puisqu'il s'agit des groupes à moindre ressources, sans capacité de se relever par eux-mêmes, cela pose aussi un besoin d'investissement et de transferts de ressources du gouvernement vers les sinistrés.

Figure 7: Répartition des dommages par appropriation

80%

20%

privé public

Source : Construit par l'auteur à partir des données de l'évaluation sectorielle (PDNA, 2009)

Figure 8: Répartition des pertes par appropriation

13%

87%

privé public

Source : Construit par l'auteur à partir des données de l'évaluation sectorielle (PDNA, 2009)

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"L'ignorant affirme, le savant doute, le sage réfléchit"   Aristote