1.2. Les secteurs productifs
Les inondations du 1er septembre ont
entrainés d'importants dommages dans les secteurs productifs, notamment
dans celui de l'agriculture et du commerce.
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Au niveau de l'agriculture:
Ce sous-secteur de l'économie du pays a
été durement éprouvé par les inondations. Les
pluies diluviennes ont provoqué la destruction d'ouvrages hydro
agricoles, des inondations de superficies agricoles entrainant la perte
d'importantes productions en cours, des destructions de stocks alimentaires,
d'intrants et de moyens de travail. Elles ont également touchées
plusieurs services techniques du ministère en charge de l'agriculture et
de l'environnement.
Environ 22 200 ha25 de superficies inondées
ont été inventoriés de façon exhaustive sur toute
l'étendue du territoire dont 7.129 ha (32%) consacrées aux
productions céréalières et 330 ha (2%) aux cultures
maraichères. Sur l'ensemble des superficies inondées, plus de 2
000 ha de superficies aménagées aux abords et avals des barrages
(environ 9%) ont été touchées. Des infrastructures du
Ministère de l'Agriculture de l'Hydraulique et des Ressources
Halieutiques (MAHRH), du Centre National de Semences Forestières (CNSF)
ont également été endommagées. Le coût global
des dommages est estimé à 8 400 000 000FCFA. Concernant les
ouvrages hydro agricoles, les pluies diluviennes ont entrainées la
dégradation/détérioration de digues et / ou de
déversoirs, le charriage de matériaux terreux et
végétaux provoquant un envasement prématuré de
cuvette, la détérioration voire la destruction de réseau
d'irrigation. Le coût global (valeur de remplacement) des dommages
directs du sinistre sur les barrages hydro agricoles est estimé à
environ 6 900 000 000FCFA. Le plus important dommage a été la
rupture totale de la digue du barrage de Saaba, dans la province du Kadiogo
dont dépendent 2 022 producteurs agricoles. Concernant les centres de
recherches agricoles et services techniques du MAHRH, leur localisation en
zones vulnérables (Situés entre la forêt classée
Bangr-Wéogo et le canal de Wemtenga et juste en aval du barrage N°
3) a occasionné d'importants dommages.
Le CNSF a subi des dommages évalués à 302
217 500 FCFA. S'agissant des plantations détruites, ce sont deux (02) ha
de papayers et 23,5 ha de bananiers qui ont été emportées
par les eaux à Bagré, d'une valeur approximative de 25 500 000
FCFA. Des pertes de plantations de bananiers ont également
été signalées à Saaba mais aucune indication sur
les superficies n'est disponible.
Les pluies diluviennes du 1erseptembre ont
entrainé d'importantes pertes dans le secteur agricole suite aux pertes
importantes de productions en cours et de certaines productions futures.
L'ensemble des 22 200 ha inondées sur l'étendue du territoire ont
entrainé la perte totale ou partielle de productions
évaluées à 6 650 000 000de francs CFA. Pour la seule ville
de Ouagadougou et ses environs, l'inondation de 330 ha de cultures
maraîchères avec une production estimée à 6 500
tonnes de légumes ont produit des pertes de 650 000 000 FCFA (soit
environ 11% des pertes nationales). Les
25 MAHRH (20010)
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pertes de productions futures ont été
estimées à 1 239 900 000 FCFA. Les pertes globales au niveau des
productions agricoles (présentes et futures) ont été
estimées à 7 900 000 000 FCFA.
Les sous-secteurs de l'élevage et de la pêche ont
également été touchés à travers des
destructions totales ou partielles d'infrastructures de production. La valeur
de l'ensemble des dommages du sous-secteur de l'élevage n'est pas
estimée. Les dommages d'animaux connus ont été
estimés à 14 700 000 FCFA26.
Concernant précisément la pêche,
l'inventaire des dommages disponibles concerne essentiellement des
infrastructures publiques, en l'occurrence les stations piscicoles de Ziga et
Bazèga. Au niveau de ces stations piscicoles, les dégâts
ont entrainés la dégradation de 68 digues d'étangs d'une
valeur de 47 000 000 FCFA. Les dommages de stock aquacoles sont estimés
à 27 000 000 FCFA. L'ensemble des dommages enregistrés au niveau
des stations piscicoles s'élève à 74 000 000 FCFA.
Industrie et commerce :
Dans le domaine du commerce et de l'industrie, ce sont des
activités diverses qui ont été affectées, au nombre
desquelles des hôtels, des entreprises de vente de cycles, de
matériel électroménagers, de véhicules d'occasion,
des compagnies de transport. Ces entreprises ont soit subis des dommages sur
leurs marchandises ou sur leurs moyens de production.
Dans le domaine du commerce général, le secteur
informel a été particulièrement touché, avec la
destruction partielle ou totale d'étalages, de petites boutiques,
d'équipements de production artisanale, de stocks de
produits/marchandises et de trésorerie.
L'évaluation partielle des dommages subis est
estimée à 2 155 830 000 FCFA27. Les Petites et
Moyennes Entreprises (PME) et les grandes sociétés enregistrent
environ 65% des dommages, les sociétés de transport enregistrent
environ 35%28 . Les pertes ont été essentiellement
enregistrées dans le secteur du commerce. Ces pertes concernent
essentiellement des pertes d'exploitations liées à une
interruption ou baisse des ventes ou prestations régulières des
unités économiques touchées. Les entreprises
touchées ont également des augmentations de charges de
fonctionnement, nées des travaux d'évacuation des eaux et de
nettoyage après les inondations. L'ensemble des pertes
évalué ont été estimées à 1 260 000
000 FCFA29. Ces pertes restent partielles et concernent uniquement
les pertes sur chiffres d'affaires des principales unités
économiques affectées identifiées.
26 FAO (2009)
27 PDNA (2009)
28 PDNA (2009)
29 PDNA (2009)
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