Partie I : Partie Théorique
Chapitre II : Le Syndrome de L'Épuisement
Professionnel
University. « Présentéisme
» s'oppose à « absentéisme
» et désigne une présence abusive sur le lieu
de travail menant à un état pathologique de surmenage. Le
travailleur en burn-in est à son poste malgré des
problèmes de santé, physique ou mentale, qui devraient l'en tenir
à l'écart. Il est physiquement présent mais très
fatigué, peu productif et souffre de somatisations diverses ».
« OLIGNY, M, 1991 »
BOS ou SEP :
« Je me suis rendu compte au cours de mon exercice
quotidien que les gens sont parfois victimes d'incendie tout comme les
immeubles ; sous l'effet de la tension produite par notre monde complexe, leurs
ressources internes en viennent à se consumer comme sous l'action des
flammes, ne laissant qu'un vide immense à l'intérieur, même
si l'enveloppe externe semble plus ou moins intacte » Métaphore,
Freudenberger, psychanalyste (1970) « CANOUI, P., MAURANGES A,
2001 »
H. Freudenberger modifie sa définition du burn out et
le définie comme le fait de « s'épuiser en
s'évertuant à atteindre un but irréalisable que l'on s'est
fixé ou que la société impose. Quelqu'un qui en souffre,
souffre de fatigue ou de frustration aiguë causée par sa
dévotion envers une cause, un mode de vie ou une relation qui n'a pas
produit la récompense attendue ». « FRANCESCHI-CHAIX,
C, 1993 »
En effet, l'énergie des personnes atteintes de burn out
se consume à petit feu. L'apparition du burn out est sournoise. La
personne, stressée par son travail, peut ressentir des maux de
tête, être fatiguée, irritable et peut aussi souvent
pleurer. De plus, les relations avec ses collègues et ses patients
deviennent difficiles. L'envie de se lever le matin pour aller travailler
diminue. Puis, l'état de la personne se dégrade. «
FRANCESCHI-CHAIX, C, 1993 »
A ce moment-là une relation professionnelle avec ses
patients devient impossible. Le patient est perçu comme un objet et non
comme un être humain.
73
2015
Partie I : Partie Théorique
Chapitre II : Le Syndrome de L'Épuisement
Professionnel
C'est la « déshumanisation de la relation
à l'autre. ». « FRANCESCHI-CHAIX, C, 1993
»
Maslach & Jackson, 1986, développèrent un
moyen de mesure de l'épuisement professionnel : Le Maslach Burnout
Inventory.2 « Le MBI est constitué de 22 items : neuf pour mesurer
l'épuisement émotionnel, cinq pour la dépersonnalisation
et huit pour l'accomplissement personnel. » « Truchot, D,
2004 »
Karoshi : C'est le terme japonais. C'est un
terme à connotation violente
qui signifie « mort par excès au travail »
(Karo = mort, shi = fatigue
au travail).
Ce terme reflète la culture japonaise, gouvernée
par la notion du bien collectif avec pour le salarié, la notion de
sacrifice de soi élevé, pour satisfaire avant tout aux exigences
des autres et de son entreprise. Il s'agit de `Vivre et mourir' pour
l'entreprise, tant la pression, le souci d'excellence, le profit et la
rentabilité dominent.
Ce terme s'éloigne de la relation d'aide et de son
usure pour davantage prendre en compte les conséquences, parfois
mortelles, des conditions de travail. « CANOUI, P., MAURANGES A,
2001 ».
Farber (2000), le burnout qui prévaut aujourd'hui est
marqué par le fait que les individus ont une multitude d'obligations,
des pressions externes croissantes, des exigences de la part des autres et des
salaires qui ne compensent que partiellement les efforts fournis.
« Moisson, V, 2009 »
Cherniss (1980) précise qu'il s'agit
d'un processus transactionnel en trois étapes comprenant d'abord un
déséquilibre entre les ressources individuelles et
organisationnelles par rapport aux exigences du travail, conduisant ensuite
à des réponses de nature émotionnelle
(anxiété, fatigue, épuisement) et provoquant enfin des
changements dans l'attitude et le comportement du travailleur. Le burnout ne
constitue évidemment qu'une des « Oligny, M, 2009
».
74
2015
|