Partie I : Partie Théorique
Chapitre I : Les Infirmiers Exerçants dans un
Service de Réanimation
est force de propositions, les soutient et les accompagne dans
l'apprentissage de la connaissance de leur enfant hospitalisé en
réanimation afin qu'ils construisent un projet de vie ;
b) L'infirmière accompagne les
familles dans leur processus de deuil en participant aux entretiens, en
favorisant la présence des proches, l'expression de leur ressenti et les
contacts avec l'enfant. « (c) SRLF et Springer-V, 2011
».
5. Les stratégies de communication dans un
service de réanimation :
La communication c'est un concept exploré depuis les
années 1970. C'est la mise en relation entre deux individus. Pour qu'il
y ait communication il faut un émetteur qui va transmettre un message ou
des informations au récepteur qui va les recevoir. Ce dernier va
décoder le message afin de le comprendre et exercer une
rétroaction (appelée aussi feed-back) s'il le souhaite afin de
répondre à l'émetteur. Il existe des
éléments parasites qui empêchent la bonne
compréhension du message en altérant la communication. Ils
peuvent être le bruit, les préjugés concernant
l'information transmise ou encore une signification incomprise. «
BIOY, A, BOURGEOIS, F, NEGRE, I, 2003 ».
D'après A. BIOY, F. BOURGEOIS et I. NEGRE ,
la communication verbale est ce qui est dit mais représente
seulement 7% de l'ensemble d'un message communiqué. L'intonation qui
représente 38% est aussi importante car elle peut changer le sens d'une
phrase et d'un message. Les 55% restants sont le langage gestuel que l'on
appelle aussi la communication non-verbale. Il comprend différents
éléments : la distance physique avec l'interlocuteur,
l'expression faciale, le contact oculaire, le contact physique comme le
toucher, la posture, l'ensemble des gestes, l'apparence physique et les odeurs.
« BIOY, A, BOURGEOIS, F, NEGRE, I, 2003 ».
60
2015
Partie I : Partie Théorique
Chapitre I : Les Infirmiers Exerçants dans un
Service de Réanimation
Dans un service de réanimation, il s'avère que
lorsqu'un être humain est intubé-ventilé et
sédaté, la communication est limitée et difficile
Quelquefois, lorsque la sédation est profonde, elle est
unidirectionnelle et l'émetteur (l'infirmier par exemple) utilise l'auto
feedback. Son discours s'apparente alors à un monologue. «
GROSCLAUDE, M, 1998 ».
Les liens avec la famille sont d'autant plus importants que le
patient ne communique peu voire pas du tout. La famille est un atout pour
l'équipe soignante puisqu'elle permettra la connaissance du patient, de
ses habitudes, de ses préférences. Le soigné, dans
certaines situations, pourra être moins angoissé et moins anxieux
puisque l'intégration de sa famille et une bonne communication avec ses
proches favorisent sa prise en charge dans sa globalité. «
HUYS, H, 2008 ».
5.1.Communication soignants-patient :
1) La communication avec le patient doit répondre aux
critères de la Charte de la personne hospitalisée. «
FOURRIER, F, 2009 ».
2) Il est important de dissocier la situation où le
patient est apte à comprendre l'information et celle où il est
inapte (se référer alors à la communication famille). Les
moyens de communication sont à adapter en fonction de ces deux
états.
3) L'équipe soignante garde en permanence un contact
verbal avec le patient en expliquant et en l'avertissant des soins
prodigués, y compris chez le patient sédaté.
4) Elle évite les maladresses comme « Je vais
vous aspirer » et préfère « Je vais aspirer vos
secrétions » (RC).
5) Elle se concentre sur les soins et évite les
conversations personnelles entre les soignants (RC).
6) Elle personnalise la relation en évitant le «
on » et le tutoiement, hors les spécificités culturelles ou
linguistiques.
61
2015
|