II.2. Architecture d'un
système décisionnel
Comprendre le rôle que peut jouer l'architecture
décisionnelle en termes de potentialité d'aide à la
décision managériale, peut être illustré par
exemple, au travers de la différence entre les deux questions suivantes
:
· Quels sont les noms et prénoms des personnels de
mon entreprise qui reçoivent des primes d'un montant supérieur
à 20% de leur salaire ?
· Est-ce que le nombre de salariés, qui
reçoivent des primes d'un montant supérieur à 20% de leur
salaire, est en augmentation sur les deux dernières années ?
La différence provient d'un choix d'architecture
décisionnelle. En effet, la première question se
réfère directement à des données issues d'une base
de données servant à enregistrer les transactions de
l'organisation. La seconde question nécessite de mettre en oeuvre un
système permettant, notamment, de conserver d'une manière
structurée un historique des données.
Figure II.1: Architecture d'un système
décisionnel
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II.2.1. Les systèmes
sources
Les systèmes sources sont l'ensemble de données
qui alimente un entrepôt de données, ils sont constitués de
fichiers plats, les bases de données, ERP (Entreprise Resource Planning
en français la planification des ressources de l'entreprise), CRM
(Customer Relationship Management).......
II.2.2. L'architecture
transactionnelle
Les organisations ne sont pas des systèmes
fermés et leur survie implique des échanges avec leur
environnement. On nomme ces échanges des transactions. Ces
dernières doivent être prises en compte par le SI via un
traitement spécifique, c'est-à-dire, un processus qui part de la
reconnaissance d'un évènement et qui débouche sur un
ensemble d'opérations dont le résultat est le traitement de la
transaction. Une architecture technologique, centrée sur la gestion des
transactions quotidiennes de l'organisation, s'est construite, au travers
d'applications transactionnelles (On-Line Transaction Processing
OLTP).
Afin d'aider les décideurs, des SAD ont
été installés, ces derniers interrogeant directement les
bases de données transactionnelles. Cette première architecture
décisionnelle a été dominante pendant de nombreuses
années et demeure présente dans bon nombre d'organisations.
Quels sont alors les avantages et surtout les limites d'une
telle architecture ?
Deux avantages peuvent être trouvés à un
SAD interrogeant directement une base de données transactionnelle :
Ø Rapidité de la réponse à une
requête ;
Ø niveau de détail très fin de la
réponse (le niveau de détail est directement
corrélé aux champs de la base de données transactionnelle,
c'est donc le niveau le plus fin que l'organisation peut fournir).
Dans ce cadre, les applications décisionnelles qui
interrogent directement une base de données transactionnelle sont
réservées à des décideurs :
Ø du niveau hiérarchique opérationnel ;
Ø qui ont besoin d'informations rapides sur un point
précis ;
Ø qui possèdent une bonne connaissance de leur
domaine ;
Ø qui effectuent des demandes routinières
pouvant être programmées à l'avance.
Ainsi, cette architecture ne peux traiter l'ensemble des
décisions de l'organisation et ne concerne qu'un nombre limité de
décideurs. Cependant, la fin de la décennie 1990 a vu la mise en
oeuvre d'une nouvelle architecture, entièrement orientée vers la
prise de décisions managériales : les entrepôts de
données ou Data Warehouse.
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