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Production durable du cacao en Côte d'Ivoire.

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par Sika Gautier ADOMON
Université Jean Moulin Lyon 3 - DU 2014
  

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I) L'IMPACT DE L'ÉCONOMIE CACAOYÈRE SUR L'ÉCONOMIE NATIONALE

A) Le poids de l'économie cacaoyère

1) Les recettes issues du cacao et des produits d'exportations

« En 2005, les recettes douanières de la Côte d'Ivoire ont chuté de 57,7 milliards de F CFA, à 638,7 milliards »21(*), selon le directeur général des douanes à l'époque, Gnamien Konan, cette moins-value provient essentiellement d'une baisse de 74 000 tonnes des exportations de cacao. Cette déclaration montre l'importance du cacao dans l'économie ivoirienne. En effet, sur le plan macro économique national, le niveau de production atteint fait que l'économie cacaoyère fournit environ 40 % de recettes d'exportation, et contribue pour 10 % à la formation du Produit Intérieur Brut (PIB). Au plan social, ce sont environ 600.000 chefs d'exploitation qui animent l'appareil de production, faisant ainsi vivre environ 6.000.000 de personnes des revenus du cacao22(*).

La situation du commerce extérieur de la période 2000 à 2005, présentée sur le tableau 3, l'indique si bien. Sur la période considérée, le solde commercial est positif23(*). On remarque une augmentation régulière des exportations de 2000 à 2005, même si en 2003 on a assisté à une légère baisse (-6,70 %). Les importations connaissent une hausse de 75 % de 2000 à 2005 avec un léger fléchissement en 2002. Le solde commercial positif est dû essentiellement à la hausse des recettes issues du cacao (fèves et transformés). Le tableau 4 (en annexe) montre bien que les recettes du cacao comptent pour plus de la moitié des recettes des principaux produits exportés. La baisse des recettes d'exportations en 2003 est la résultante de la forte baisse des recettes issues du cacao.

Par ailleurs, dans son étude « Dynamique des recettes du café et du cacao en Côte d'Ivoire », Loesse Jacques ESSO, montre les recettes engrangées par les exportations de fèves de cacao. « La valeur des exportations de fèves de cacao a atteint le chiffre de 743,338 milliards de FCFA en 2006. La valeur des exportations de cacao transformé a atteint 296,664 milliards en 2004 et 319,782 milliards de FCFA en 2006 et le droit unique de sortie sur le cacao était de 306,809 milliards de FCFA en 2004 ».

Tableau 3 : Les principaux produits exportés de 2000 à 2005

Principaux produits exportés en milliards de FCFA

 
 
 
 
 
 

2000

2001

2002

2003

2004

2005

Café

182,3

76,3

51,1

17,8

49,2

36,7

Ananas

33,4

33,2

30,2

11,8

28,2

25

Bois

197

204,3

177,3

49,3

160

63,1

Cacao fèves

137,9

221

377

143,5

850,1

777,9

Cacao transformé

601,1

739,4

1229,8

587,6

296,7

309,5

Caoutchouc

55,9

52,3

61,8

22,4

87,8

0,1

Conserve de thon

85,2

73,8

94,7

29

81,1

51

Coton en masse

105

91,8

93,4

45,9

87,8

0,1

Huile de palme

25,2

26,3

24,7

7,5

37,2

36,2

Produits pétroliers

473,5

355,5

330,9

81,8

16,7

3,2

Source : Ministère du commerce, la Côte d'Ivoire en Chiffre de la DGTCP

2) La hausse des cours mondiaux et le miracle économique

Comme il vient d'être démontré, le cacao joue un rôle primordial dans l'économie nationale. C'est tout naturellement que la hausse des prix des produits d'exportations et particulièrement, du cacao, au début des années 1960 et pendant les années 1975-1978, a eu un impact positif sur l'économie nationale. « Le produit intérieur brut s'accroît alors de plus de 7 % par an en moyenne. L'État engrange alors des plus-values considérables sur la période 1974-1980, qu'il consacre à de très importants programmes d'investissement.

Le montant des investissements publics triple entre 1974 et 1978. Les demandes publique et privée s'en trouvent fortement stimulées, entraînant dans leur sillage les investissements privés, qui augmentent à un rythme annuel de 20 %. Le PIB global, pendant cette période, s'accroît de 9 % par an. La Côte d'Ivoire bascule dans la catégorie des Pays à Revenu Intermédiaire (PRI), avec un PIB par habitant qui atteint 2237 $ en 1978 ». C'est le deuxième pays d'Afrique noire après le Gabon. On a alors parlé de « miracle de l'économie ivoirienne ». La «manne cacaoyère» produit deux effets simultanés. D'une part, elle enclenche un phénomène de désépargne au profit, notamment, d'une hausse de la consommation de biens importés, hausse qui a pour effet immédiat d'accroître le déficit extérieur. D'autre part, les gros programmes d'investissements publics débloqués par les ressources du cacao accroissent les dépenses publiques dans des proportions spectaculaires : 42,4 % du PIB en 1978 contre moins de 30 % dans les années 1960 (Loesse Jacques,2009).

* 21 Frat-Mat, (organe gouvernemental de la république de Côte d'Ivoire) 25 mars 2005,

* 22 PND, tome2

* 23 DGTCP, www.tresor.gov.ci

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"En amour, en art, en politique, il faut nous arranger pour que notre légèreté pèse lourd dans la balance."   Sacha Guitry