3.2 Cause de la recrudescence de la
vulnérabilité dans la ville de Bukavu
Suite aux constructions sur des sites à risque et
l'utilisation des matériaux de construction non adapté à
la ville de Bukavu présentant un relief à pente
élevé, l'essor démographique croissant, la nature du sol
et au manque de rigueur de la part des certains acteurs étatiques lors
de l'octroi des parcelles, on remarque qu'il y a des cas glissement de terrain,
tremblement de terre, inondation surviennent dans la ville de Bukavu causant
des dégâts matériels, humains et environnementaux
énormes (K. Bunduki et al, 2014)
Les facteurs naturels qui sont en liaison directe avec la
dégradation du milieu naturel sont : les séismes, l'aléa
climatique, la lithologie et la topographie.
Située au point d'intersection des directions
tanganyikiennes et albertiennes, la ville de Bukavu on y trouve la
présence des failles dans la région qui ont contribué au
modelé du
23
relief typique de Bukavu avec des plateaux fortement
disséqués et les effondrements des quartiers comme Mukukwe,
Clinique et Industriel (Sadiki N et al 2010).
En effet, l'alternance saisonnière du climat en une
saison humide et une saison sèche, associée à une
diminution de couverture végétale et à la lithologie
favorise grandement l'érosion et les mouvements de terrain pendant la
saison humide (Tréfois et al. 2002).
3.3 Risque environnemental à Bukavu
L'est de la RDC est l'une de régions sismiques les plus
actives d'Afrique (PNUE, 2011). La ville de Bukavu située sur le lac
Kivu vit fréquemment des activités sismiques
modérées qui atteignent quatre ou plus sur l'échelle de
Richter (UNDAC, 2008). Les débris retombant de l'éruption et
l'effondrement des immeubles représentent un danger immédiat pour
les populations locales. Généralement, les normes de construction
mal appliquées et la mauvaise qualité des matériaux
utilisés pour construire les bâtiments les rendent peu
résistants aux secousses sismiques. Les tremblements de terre
déclenchent également des glissements de terrain dans la
région de l'est. 15 % de la ville de Bukavu qui est construite en
couches épaisses d'argile et de lave durcie, par exemple, sont
exposés au risque de glissements de terrain et de chutes de pierres
(UNDAC, 2008). Le lac Kivu contient plusieurs gaz, les plus importants
étant le dioxyde de carbone (CO2) et le méthane (CH4). Une
éruption sous le lac risquerait de libérer le CO2 et
d'entraîner une catastrophe naturelle comme au lac Nyos au Cameroun, qui
a fait plus de 1800 morts en 1986 (Enda, 2008).
24
|