2.4 EVALUATION DU RISQUE
Le risque résulte du croissement du
phénomène naturel et des éléments
vulnérables (BOULEUX, 1999). L'évaluation des risques naturels
permet d'orienter la prévention des risques vers les zones les plus
vulnérables en améliorant leur protection (Céline
Ronté, 2003). Dans le projet européen IMIRILAND, les risques
naturels sont considérés comme étant le produit de
l'aléa et de ces conséquences (Céline Ronté,
2003).
Risque = Aléa x (Vulnérabilité x Valeur
des objets à protéger) en titre d'exemple : le Glissement de
terrain comme aléa sur deux sites à risque dans la ville de
Bukavu (site ITFM et Ndendere) où vivent des personnes avec des biens et
font les activités économiques, lorsqu'il y a danger
généré par le glissement de terrain survenant dans les
deux sites déjà vulnérable et partant des nombres des
habitants, nous pouvons conclure que le site où vive un nombre
élevé des populations par rapport à un autre est plus
vulnérable et aussi le niveau de risque est grand.
Le processus d'évaluation du risque se réalise
en quatre étapes générales à savoir (Kuitsouc,
2011) :
- Identification de la nature de l'aléa :
emplacement, intensité et probabilité d'un danger, qui
implique une analyse des tendances passées des dangers et des menaces
présentes sur le territoire ;
- Evaluation de la vulnérabilité ou
l'analyse des vulnérabilités : déterminer
l'existence et le degré de vulnérabilité et l'exposition
au danger ;
- Analyse des capacités : identifier
les capacités et les ressources disponibles pour le territoire pour
réduire les risques, et,
- Analyse ou Estimation du risques de catastrophes :
analyser et évaluer les niveaux de risque et de
déterminer le niveau acceptable de risques, sur la base des informations
recueillies auprès de l'aléa, la vulnérabilité.
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3. CATASTROPHES NATURELLES A BUKAVU
3.1 Contexte
Les catastrophes naturelles causent des dégâts
importants, notamment la destruction des moyens d'existence des ménages
et des infrastructures des services de base (écoles, centres de
santé etc.), dans la ville de Bukavu (OCHA, 2014). Le déboisement
et le non-respect des normes d'urbanisme et des constructions anarchiques,
notamment, contribuent à l'augmentation de la
vulnérabilité des populations vis-à-vis de ces
différents aléas naturels. Par ailleurs, la survenue d'une
catastrophe naturelle majeure telle qu'une éruption volcanique autour de
Goma ou d'un tremblement de terre dans les Kivu, situés à l'Ouest
du rift africain, restent une éventualité à
considérer (OCHA, 2014).
Les hommes et l'environnement dans la ville de Bukavu sont de
plus en plus touchés par les conséquences des catastrophes
naturelles. Cela s'explique par un certain nombre de raisons, comme
l'accroissement de la population et la densité démographique, les
migrations et l'urbanisation barbare, la dégradation de l'environnement
et le changement climatique mondial possible (FICR, 2001).
Au cours du premier semestre 2014 par exemple, les glissements
de terrain ont affecté plus 1 176 ménages (Bukavu, et Territoire
de Walungu), les inondations 2 254 ménages (Fizi, Kalehe, Uvira et
Shabunda) (OCHA, 2014) et les épidémies (choléra et
rougeole) sont les deux risques épidémiques principaux de la
province. Dans son rapport, UNICEF montre qu'au Sud-Kivu on a enregistré
4355 nouveaux cas dont 26 décès en 2014 contre 3275 cas et 7
décès en 2013 de choléra et pour la rougeole, 14015 cas
dont 1 décès ont été rapportés contre 776
cas et 12 décès en 2013 (UNICEF, 2014).
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