1.3.2 Catastrophes Naturelles à caractère
climatiques
Parmi les catastrophes naturelles climatiques, on peut
regrouper celles liées aux systèmes de pression (cyclones,
tornades, trombes, vents, tempêtes), celles liées aux
perturbations météorologiques (inondations, orages, foudre) et
celles liées aux variations climatiques dues à des causes
externes à la Terre (périodes chaudes ou froides, crises
climatiques).
1.3.2.1 Cyclone
Le cyclone est un tourbillon d'air se déplaçant
très rapidement en tournoyant sur lui-même. Les cyclones se
forment au-dessus des océans lorsque la température de l'eau est
supérieure à 26 °C. L'ascendance d'air chaud forme un
système tourbillonnaire dépressionnaire de 300 à 800 km de
diamètre, où les vents circulaires peuvent dépasser 200
km/h. Des centaines de cyclones se créent chaque année entre les
8e et 30e degrés de latitude pour les deux
hémisphères, d'où le qualificatif de tropical qui leur est
généralement donné (Ben Sari, 2004). Les prévisions
sont possibles plusieurs jours à l'avance (Bernard-A G, 2011). Les
cyclones tropicaux figurent parmi les catastrophes naturelles les plus
dangereuses. Chaque année, plusieurs communautés souffrent des
dévastations, des destructions et des pertes sévères en
vies humaines et en biens matériels qu'ils provoquent (Ben Sari,
2004).
Les tornades se créent, à terre, lorsque de
l'air chaud est aspiré en tourbillonnant vers l'air froid des couches
supérieures. Malgré leur taille modeste, de 40 à 200 m de
rayon, et leur courte durée de vie (quelques dizaines de minutes), les
tornades sont très dévastatrices en raison de la baisse brutale
de pression dont elles sont le siège et des vents violents qu'elles
génèrent, qui peuvent atteindre 600 km/h, détruisant tout
sur leur passage (Ben Sari, 2004).
« Aux États-Unis, le cyclone Katrina est connu
comme l'un des plus puissants cyclones qui ait frappé le pays. Celui-ci
a atteint les côtes à proximité de la Nouvelle
Orléans puis la Louisiane en août 2005. Au maximum de sa force,
Katrina avait des vents de 280 km/h et a provoqué des vagues d'une
hauteur avoisinant les 11 mètres. Le bilan du passage de cette
catastrophe se résume à 1836 morts, 705 disparus sur le
territoire américain et de nombreuses personnes doivent être
hébergées dans des foyers d'accueil car leurs habitations ont
été totalement détruites par le cyclone (Knabb
Richard, 2006)».
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1.3.2.2 Inondation
L'inondation est un débordement d'eau qui submerge les
terrains environnants. Les perturbations climatiques peuvent amener des pluies
excessives et des orages. Si une inondation concerne des zones habitées,
cela entrainera des conséquences plus ou moins graves sur les
populations, leurs habitations, leurs biens et l'environnement (Ben Sari,
2004). La ville de Bukavu située dans des zones à risque, il en
résulte une très grande vulnérabilité aux
inondations surtout pendant la saison pluvieuse. De plus, les sols sont
fragilisés par de fortes densités ou des infiltrations
permanentes liées aux éboulements des eaux usées non
canalisées (Bunduki et al. 2014). À côté des
débordements de rivières, un autre type d'inondation
résulte des pluies torrentielles d'orage sur des sols déjà
gorgés d'eau : l'eau ne s'infiltre pas, mais ruisselle et s'accumule
dans les zones topographiquement basses qu'elle inonde. Les orages (1 800 par
minute à travers le monde) amènent aussi la foudre, qui tue
près d'un millier de personnes chaque année, et la grêle,
qui occasionne victimes et dégâts. L'inondation est l'aléa
naturel le plus répandu dans le monde et peut survenir dans toutes les
régions du globe, c'est un des phénomènes naturels qui
touchent le plus d'êtres humains (Driss B, 2004).
Effets immédiats : eau non potable ;
absence de nourriture ; destruction des structures de soin ; perte des
médicaments ; destruction économique et insécurité
alimentaire à court et moyen termes (Gauzère, 2011).
Actions immédiates à prendre :
potalisation de l'eau ; sécurité alimentaire et enfin
réunification des familles (Gauzère, 2011).
« Du 24 au 26 octobre des pluies torrentielles se
sont abattues sur le Groupement de Mbinga au nord de Kalehe, entraînant
la mort de 5 personnes et la disparition de centaines personnes. Cela
représente la plus grave catastrophe de l'année 2014 dans la
Province du Sud-Kivu. Dans les villages affectés par les glissements de
terrain et inondations, dont Bushushu, Chishenyi, Luzira, Nyambasha et
Nyamukubi, plus de 700 maisons ont été détruites ainsi que
de nombreuses infrastructures socio-économiques : trois microcentrales
permettant d'alimenter la zone en électricité, deux
écoles, un centre de santé, des ponts et une église qui
abritaient plusieurs personnes ont tous été emportés par
les eaux (OCHA, 2014) ».
1.3.2.3 Sécheresse
Est un temps, un climat très sec. C'est un
phénomène dévastateur à long terme survenant
après une période prolongée de déficit
pluviométrique par rapport à la moyenne statique
enregistrée sur plusieurs années dans la région
(Gauzère, 2011).
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« La Somalie a été durement
touchée par la sécheresse entre 1990 et 1993. La faible saison
des pluies a réduit les ressources en eau, qui limitent de plus en plus
les potentiels agricoles déjà faibles et obligent les
éleveurs a réduire l'ensemble de leur bétail. Or le
bétail constitue la première ressource économique des
ménages. Dans ce contexte, les populations sont confrontées
à une véritable menace et n'ont pas de ressources pour affronter
la situation sans aide extérieure. Ainsi 400 000 personnes sont mortes
de la famine (Olivier Tallès, 1993).
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