I.3 TYPOLOGIE DES CATASTROPHES NATURELLES AVEC EXEMPLES ET
LEURS CONSEQUENCES
1.3.1 Catastrophes Naturelles à caractère
géologique
1.3.1.1 Tremblement de terre
Un tremblement de terre, se traduit en surface par des
vibrations du sol. Arrivant sans prévenir, les tremblements de terre
sont les catastrophes naturelles les plus meurtrières et les plus
destructives. Certains sont importants (destructeurs) et d'autres mineurs qui
sont simplement enregistrés par des instruments sensibles et peuvent
passer inaperçus par les humains (Ben Sari, 2004). Les plus
dévastateurs sont ceux qui dépassent 6 de l'échelle de
Richter, dont l'épicentre est situé dans une région
très peuplée avec des constructions précaires et qui
surviennent de nuit (Gauzère, 2011). Les tremblements de terres sont
à l'origine de glissements de terrain ou de raz de marée. Des
répliques de forte intensité continuent souvent de faire trembler
la terre après la secousse principale, causant des dommages
supplémentaires et augmentant le stress psychologique des
sinistrés (Gauzère, 2011).
Effets immédiats : Grand nombre de
morts et de blessés, Atteinte des infrastructures (bâtiments,
routes, conduites de gaz et d'eau), Dégâts psychologiques
liés aux répliques, à la répétition à
travers les ans, au sentiment de punition divine et d'impuissance
(Gauzère, 2011).
De ce fait, pour limiter et/ou réduire les effets
néfastes après un tremblement de terre et garantir la survie des
sinistrés, quelques actions immédiates sont à prendre en
compte entre autre : Traitement d'eau, Soins de santé primaire,
système ambulancier, soutien psychologique (Gauzère, 2011).
« Le séisme d'Haïti, d'une magnitude de 7
sur l'échelle de Richter qui a eu lieu le 12 janvier 2010 causa la mort
de plus de 300 000 personnes. Les survivants ne disposèrent pas ou
peu
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d'eau potable, de nourriture, de médicaments et
durent vivre au milieu des cadavres. Des épidémies sont à
craindre au sein d'une population affaiblie suite à la catastrophe
».
1.3.1.2 Éruption volcanique
L'éruption volcanique est un phénomène
géologique caractérisé par l'émission de lave. Les
éruptions volcaniques sont toujours spectaculaires et fascinantes par
leur nature généralement imprévisible et par leur force
causant mort et destruction (Ben Sari, 2004). Les éruptions volcaniques
sont engendrées par des épanchements de magma accompagnés
de gaz à partir d'un évent volcanique. Les coulées se
déversent le long des flancs du volcan à des vitesses pouvant
atteindre plusieurs centaines de kilomètre à l'heure et voyagent
sur des distances approchant souvent une dizaine de kilomètres voire, 40
kilomètres du lieu de la catastrophe (Gauzère, 2011).
L'éruption volcanique peut être consécutive à un
séisme survenant dans une zone volcanique (Ben Sari, 2004).
Effets immédiats : mouvement de
population de grande ampleur, contraintes de fuir la coulée de lave, les
coulées de débris appelées lahars et les avalanches
incandescentes de magma ardent (coulées pyroclastiques, avec
températures de 1200 degrés Celsius) ; pénuries
alimentaires provisoires ; contamination des réservoirs d'eau par les
cendres (nitrate, métaux lours...) (Gauzère, 2011).
Actions immédiates à prendre :
ménager des endroits sûres, de prévoir des abris,
de l'eau, des vivres et des produits médicaux : nettoyage et protection
des réservoirs d'eau ; fourniture de services et de produits sanitaires
élémentaires (Gauzère, 2011).
« L'éruption du Nevado del Ruiz en 1995 en
Colombie du 11 septembre 1985 au 13 juillet 1991, il fut a l'origine d'un
lahar, c'est à dire une coulée boueuse volcanique de 68 millions
de mètres cubes, haute de 20 mètres, qui a englouti une partie de
la ville d'Armero dans la nuit du 13 au 14 novembre 1985, tuant plus de 25 000
personnes surprises dans leur sommeil et laissant plus de 10 000 sans-abris
(Lanlois et al, 2007)».
1.3.1.3 Tsunami
C'est à dire un raz de marée souvent dû
à un séisme ou une éruption volcanique sous-marine de
grande ampleur. En effet, en domaine océanique, ils provoquent le
déplacement brutal d'un important volume d'eau, créant en surface
une vague qui se déplace à près de 800 km/h et qui
s'amplifie à l'approche des côtes : c'est alors un mur d'eau
pouvant atteindre plus de 30 m de hauteur qui s'abat sur les rivages (Ben Sari,
2004).
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« Un séisme sous-marin a eu lieu dans une
partie de l'océan Indien le 26 décembre 2004. Celui-ci d'une
magnitude de 9 sur l'échelle de Richter a engendré une
déferlante de tsunamis de l'Indonésie à l'Inde, en passant
par la Thaïlande, les Maldives et le Sri Lanka. Ce tsunami s'est
manifesté par des vagues gigantesques de plus de 10 mètres
progressant sur le littoral à plus de 800 km/h, balayant les côtes
et détruisant tout sur leur passage. Le bilan humain est catastrophique
: plus de 227 000 personnes sont mortes ou portées disparues. Cependant
l'après-raz-de-marrée peut être encore plus mortel que la
vague elle-même. Les maladies liées à la
putréfaction des cadavres gisant sur le sol, à la contamination
de l'eau potable et à la péremption des aliments sont
susceptibles de faire leur apparition. La faim peut survenir en cas de
destruction des récoltes et des stocks alimentaires (Lay et al,
2004).
1.3.1.4 Glissement de terrain
Est un phénomène géologique où une
masse de terre descend une pente. Il peut aussi être dû à un
séisme, mais, le plus souvent, la gravité de certaines conditions
météorologiques suffisent. On distingue les glissements de
terrain typiques, qui affectent des zones où la stabilité est
précaire et les glissements de terrain atypiques, qui ont lieu dans des
sites habituellement stables et ne sont donc engendrés que par des
actions sismiques (Ben Sari, 2004). 15% de la ville de Bukavu risque de
glissement de terrain qui se produit souvent dans le micro-rift
déclenché par des événements à la fois
hydrologiques et sismiques (Bunduki et al, 2014). Le déboisement et une
large croissance de la population constituent les causes directes.
« En février 2006, un gigantesque glissement
de terrain a balayé un village entier de l'ile de Leyte aux Philippines.
Ce glissement de terrain aurait été déclenché
après un séisme de 2,6 sur l'échelle de Richter. Cependant
la secousse n'est pas assez puissante pour avoir déclenché a
elle-seule le glissement de terrain, mais elle a peut-être
accéléré les choses. Le bilan fait état d'environ
1106 morts » (Souleymane, 2008).
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