CHAPITRE I REVUE DE LA LITTERATURE
Dans ce présent chapitre, il sera question de
présenter la revue des études théoriques et
empiriques relatives à notre sujet de recherche.
I.1 REVUE DE LA LITTERATURE THEORIQUE
Dans cette section, nous tacherons de présenter
successivement une brève généralité sur les
champignons mais aussi sur le projet et l'analyse
économique et financière de ce dernier.
I.1.1 Généralités sur les
champignons
Les champignons sont connus déjà depuis
l'ère des romains. Sous toutes les latitudes, les
habitants ont l'habitude de les ramasser dans la nature et
appréciés pour leur goût et leur valeur nutritive, mais
parallèlement leur potentiel toxique véhicule une crainte. Il y a
plus de 50 000 espèces de champignons dont 2% sont
vénéneux. Uniquement une soixantaine d'espèces sont
commercialisées dans le monde; ceci est dû aux conditions
difficiles dans lesquelles les champignons poussent. De plus, certaines
espèces ont des coûts de cueillette tellement élevés
qu'ils sont accessibles uniquement aux classes sociales aisées (exemple
les truffes) (Oei P., 1993; Bianchetti R. et al., 2007)
Des essais de culture de champignons ont été
réalisés dans les temps anciens, mais ils ont souvent
échoué parce que leur nature biologique n'était pas
comprise. Les premiers documents sur le sujet mentionnent que le champignon
« Oreille de Judée » (Auricularia) est cultivé
depuis 600 après J-C. En France, la culture du champignon de couche
(Agaricus) a commencé vers 1650. Elle s'est rapidement
étendue après la seconde guerre mondiale quand au blanc de
champignon fiable est devenu facilement disponible dans de nombreux pays (Oei
P., 1993). La culture des champignons de couche est principalement
réalisée dans les pays occidentaux ; en Orient, on cultive
surtout le Shii-take. Les Shi-take séchés et autres champignons
chinois sont exportés vers les communautés chinoises du monde
entier.
1. Importances de la culture de champignons
comestibles
La culture des champignons présente de nombreux avantages
:
La culture hors-sol des champignons n'exige ni terre arable,
ni fertilisants. Il faut simplement un petit abri en bois couvert de paille de
quelques m2 de superficie. Alternativement, on peut les cultiver
dans une petite serre en film plastique ou en feuilles de bananier.
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La culture sous abri des champignons n'est pas
saisonnière. Elle est continue toute l'année.
La culture des champignons se fait sur des restes des
récoltes divers : fanes de légumineuses, pailles de
céréales, sciures.
Le développement de la culture du
Pennisetumsur les haies antiérosives protège contre
l'érosion, fournit du fourrage pour les animaux d'élevage tandis
que les tiges peuvent être utilisées comme substrat pour la
myciculture.
Les champignons sont riches en bonnes protéines. Les
protéines des champignons contiennent tous les acides aminés
essentiels et beaucoup d'acides aminés non essentiels. Les champignons
sont pauvres en lipides mais riches en acides gras insaturés. Ils
contiennent beaucoup de vitamines, surtout celles du groupe B (B1, B2, B6 et
B12), des éléments minéraux (Fe, Cu, Zn, Ca, P) et des
fibres. Beaucoup de champignons sont pauvres en Na. Ils sont par
conséquent bons pour les personnes astreints à des régimes
hyposodés.
Le cycle cultural est très court. A titre d'exemple,
la plupart des espèces de pleurotes commencent à produire des
champignons 3 semaines après le semis, 2 semaines pour certaines souches
précoces. Plusieurs récoltes (volées) sont possibles sur
un même substrat.
Le rendement des champignons est élevé
(60-80%). Ainsi, avec 10 kg de substrat humide, il est possible de produire 6
à 8 kg de champignons frais et obtenir 12 à 15 dollars
américains. Ce qui permet de diversifier l'alimentation et de
générer des revenus pour la famille. Le gobetage du substrat
pendant la fructification permet d'avoir plus de production (ADISCO, 2007).
Les substrats usés peuvent être valorisés
pour l'alimentation des bovins, des caprins, des porcins ou de la volaille.
Après compostage, ils peuvent également être
utilisés comme fumier organique et améliorer les rendements des
cultures. La culture des champignons est donc sans conteste un modèle de
référence du développement durable.
Tout au long de ce point, nous allons beaucoup porter notre
attention sur la culture, la récolte, la conservation et la
commercialisation des pleurotes. Le tableau en annexe donne des informations
générales concernant les champignons qui sont cultivés,
les champignons renommés comme les truffes, chanterelles et cèpes
(bolets) ne peuvent être cultivés dans les régions
tropicales et ne figurent donc pas dans ce tableau.
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