ABSTRACT
In 2008, the explosion in prices of agricultural products has
affected the throughout world population and has increased the vulnerability of
most poor countries. That crises analysis has brought to the fore new
tendencies which have an impact of the food security. Food trades h
bits of the population are therefore reliant on one hand by
his purchasing power the availability and the accessibility of healthy food in
another hand (Pageau and al., 2008). That?s why mushrooms growing have
been shown as the other mean of decreasing poverty and food insecurity being
given it possibility of baseline costs production, high profits and it
availability (Masarirambi and al., 2011). Being most important in
others world regions thanks to all the nutritive advantages and several
therapeutics, in 1998, its forming has been introduced in South-Kivu province
by some none government organization (N.G.O). but lack of means, expertise,
tools and the ignorance of the population, the vulgarization of this farm has
not reached as planed popularization (Mulonda, 2009; Ngongo, 2013). So, this
work has focused on making a production and sailing unit of mushrooms
(mushrooms production and sailing unit).
Indeed, our hypotheses below have been formed: This project
should be done, being that it can create a monopole firm, and in additional of
that socio-climate condition should be favorable, even its income level could
be more high and risks too; but also through the business climate DR Congo and
the amount invested could be taken back around less than ten years.
A group of intellectuals operation and means allowed us to
research, to demonstrate and to verify followed truth by this work. Three
series methods and techniques helped us such as market research, analysis
method and PERT method. This category of methods is leaned by financial
economics analysis.
So then after meticulous study, we have found that, this
initiative of great care making a mushrooms production firm in Bukavu town is
feasible, its hoped income is evaluated on 82,14%; its risk level is 44,9% and
the capital can be really taken back before ten years. However, the great
uncertainty according to the normal realization of firm has activities abide in
business climate DRC which still appearing less favorable multicity of
administrative worries.
Keywords: Mushrooms, project,
profitability, risks and uncertainty of investment.
Page | 1
INTRODUCTION
Contexte, problématique et justification du
sujet
En 2008, la flambée des prix des produits agricoles a
affecté l'ensemble de la population mondiale et aggravé la
vulnérabilité des pays les plus pauvres. L'analyse de cette crise
a mis en évidence les nouvelles tendances qui ont un impact sur la
sécurité alimentaire. Les individus en situation
d'insécurité alimentaire ont à jongler avec
l'inquiétude de ne pas avoir assez d'argent pour se nourrir, tandis que
certains doivent avoir recours sur une base régulière à de
l'aide alimentaire d'urgence (Europe Aid, 2009 ; Pageau et al,
2006).
A en croire, Richelle(2009), directeur général
de la commission européenne, aujourd'hui, une personne sur cinq souffre
de la faim et de la malnutrition, avec des conséquences parfois
irréversibles sur la croissance physique et mentale des personnes
affectées. Inacceptable sur le plan moral, la faim représente
aussi un frein pour le développement économique et humain des
Etats les plus pauvres. Déjà dramatique, cette situation s'est
encore détériorée avec l'effet conjugué des crises
récentes, crise alimentaire et économique mais aussi du
changement climatique.
La pauvreté est un problème, qui ne peut
être ignoré dans la perspective de la sécurité
humaine. Selon les estimations, plus de 1,4 milliard d'individus dans le monde
vivent au-dessous du seuil de pauvreté de 1,25 dollar par jour. De plus,
les catastrophes naturelles, la destruction de l'environnement et d'autres
facteurs compromettent sérieusement le maintien des moyens d'existence
traditionnels. Certaines populations sont donc extrêmement
vulnérables face à la pauvreté (Anonyme, 2013). De plus,
en Afrique Subsaharienne, la hausse des prix alimentaires et les crises
financières survenues récemment font craindre une augmentation du
nombre d'individus risquant de basculer dans la pauvreté et par voie de
conséquence dans l'insécurité alimentaire (JICA, 2013).
Les habitudes alimentaires de la population sont donc
tributaires, en partie, du pouvoir d'achat des individus ainsi que de la
disponibilité et de l'accessibilité des aliments sains (Pageau et
al, 2008). Ces facteurs nouveaux incluent la diminution des stocks
mondiaux, la volatilité des prix sur les marchés alimentaires et
énergétiques, la croissance démographique, les changements
d'habitudes alimentaires (liés au développement économique
des pays émergents et à l'adoption de nouveaux modes de
consommation), la croissance urbaine, l'expansion rapide des agro-carburants,
les changements climatiques qui affectent la
Page | 2
production, et surtout les liens avec les marchés
financiers et les mouvements spéculatifs sur les marchés à
terme agricoles( EuropeAid, 2009).
Éradiquer la faim en Afrique subsaharienne et assurer
un accès régulier à une alimentation suffisante et de
qualité aux 900 millions de personnes qui y vivent aujourd'hui, et qui
seront 1,8 milliard dans un avenir proche, nécessite d'agir sur
l'ensemble des causes de l'insécurité alimentaire en
éradiquant la grande pauvreté et la malnutrition par la
création d'emplois décents et des dispositifs ciblés
d'aide aux personnes les plus vulnérables ; en améliorant
l'efficience des filières agricoles et des marchés vivriers afin
d'offrir une alimentation diversifiée, suffisante et de qualité
tout au long de l'année, à des prix compatibles avec le pouvoir
d'achat des ménages ; en assurant un accès aux services
essentiels, comme l'eau potable, l'assainissement, la santé maternelle
et infantile et l'éducation de base, qui contribuent au recul de la
malnutrition (AFD, 2013).
Par ailleurs, la dépendance croissante de l'Afrique
subsaharienne à l'égard des importations de produits alimentaires
de base comme le riz, le blé, l'huile et des produits de
l'élevage et de la pêche qu'elle peut produire pour la plupart,
expose ses consommateurs, urbains et ruraux, aux tensions des marchés
internationaux. Quelles que soient les causes de la volatilité des prix
agricoles sur ces marchés, l'Afrique subsaharienne peut en
réduire les effets sur ses consommateurs en améliorant la
productivité de ses filières vivrières.
Simultanément, l'Afrique subsaharienne peut tirer avantage de la demande
internationale pour des produits tropicaux pour lesquels elle dispose de
nombreux avantages (savoir-faire, conditions naturelles, terres cultivables,
main-d'oeuvre) même si, sur certains produits, depuis vingt ans, elle a
perdu des parts de marché (coton, hévéa,
oléagineux) (AFD, 2013).
Depuis plus de trois décennies, la République
Démocratique du Congo (RDC), située au coeur de l'Afrique
centrale, ne semble échapper à ce scénario : elle
connaît une situation alimentaire déficitaire tant dans les zones
rurales qu'urbaines causée surtout par l'insuffisance de
protéines et énergie. Par référence aux normes
FAO/OMS déjà établies de l'ordre de 2 220 calories et 160
g de protéines par personne et par jour. Les apports pour la
période allant de 1996 à 2000 couvrent à peine les besoins
calorifiques et seulement 55 % des besoins protéiniques. Ces
données laissent supposer qu'une proportion importante de la population
souffre de déficits calorifiques et protéiniques sérieux
(Mobambo, 2004).
Page | 3
Pour résoudre ce problème, hormis les
protéines d'origine animale, il existe dans la nature d'autres sources
alimentaires et protéiniques sûres parmi lesquelles figurent les
champignons supérieurs comestibles qui sont considérés
depuis longtemps comme substituts potentiels de viandes et d'autres produits
animaux. Leur culture et leur domestication ont connu un progrès
considérable ces dernières années (Olivier, 1995).
En Afrique centrale, les champignons constituent des produits
forestiers non ligneux d'une importance capitale, tant du point de vue
nutritionnel qu'économique. Les champignons sont particulièrement
recherchés en raison de leur valeur nutritive élevée, leur
valeur marchande ainsi que pour les nombreux sels minéraux et vitamines
qu'ils contiennent (Breene, 1990 ; Vetter, 1994 ; Mattila et al, 2001 ; Ndoye,
2009). Les champignons ont également des vertus médicinales et
sont considérés comme idéals pour les patients de
l'hypertension, les effets rénaux et les diabétiques (Yip et
al, 1987; Chandy, 1997) et sont souvent considérés comme
aliments thérapeutiques ayant des propriétés
anticholesterolémiques (Bobek et al. 1995, Mattila et al.
2000).
Dans certains villages de la RD Congo, près de 40% des
femmes participent à la cueillette des champignons (Degreef, 1990).
Cependant, la nourriture obtenue grâce à la cueillette et qui
accompagne les produits de base est saisonnière (De Merode et al,
2004).Dès lors, la mise en culture des champignons se
révèle être une activité rentable pour les paysans
africains. (Ndoye et al, 2007 ; Dibaluka M. et
al, 2010).
C'est ainsi que pendant des milliers d'années, la
fructification des champignons supérieurs a été connue en
tant que source de la nourriture (Mattila et al, 2001). La culture des
champignons a été rapportée comme un autre moyen de
réduire la pauvreté pour le développement du pays, en
raison de sa possibilité d'un faible coût de production, des
profits élevés et des retours rapides (Masarirambi et al,
2011). La culture du champignon, permet en plus, la
récupération et la valorisation des sous-produits de
l'agriculture et des industries agroalimentaires qui sont rejetés
quotidiennement en masses importantes et généralement
considérés comme source de pollution. Il s'agit de déchets
agricoles, tels que feuilles séchées de canne à sucre, la
sciure, la paille de maïs et des feuilles de bananier (Beetz et Kustida,
2004; Lourdes et al, 2008).
Bien que cette culture soit d'une grande importance dans
d'autres régions du monde à cause de ses avantages nutritionnels
et thérapeutiques énormes, en 1998, sa culture fût
introduite dans la province du Sud Kivu par certaines organisations non
gouvernementales et couvrait
Page | 4
les territoires de Walungu, Kalehe et Kabare. Mais faute de
moyens, d'expertise, manque des matériels et l'ignorance de la
population, la vulgarisation de cette culture n'a pas eu gain de cause
(Mulonda, 2009, Ngongo , 2013).
Toutefois, il faut relever que, les champignons comestibles
consommés couramment à Bukavu proviennent des cueillettes
saisonnières et sporadiques dans les forêts et savanes qui
n'assurent qu'un apport dérisoire. Or, la récolte des champignons
dans nos brousses et forêts est aléatoire et saisonnière,
car la formation des carpospores ne peut intervenir seulement que sous
certaines conditions à savoir une humidité relative
élevée, température favorable et un milieu lignicole. Les
activités dévastatrices de l'homme (feu de brousse, mode de
culture, etc.) rendent beaucoup d'espèces de champignons de plus en plus
rares (Anonyme, 2007).
C'est pourquoi la domestication et la culture des champignons
s'avèrent nécessaires à Bukavu pour pérenniser sa
consommation dans le ménage chaque fois que le besoin se fait sentir
d'autant plus que les conditions climatiques y sont favorables notamment la
température, la photopériode et l'humidité. La culture de
pleurote peut par ailleurs jouer un rôle socio-économique
important comme source de revenus et de protéines de qualité
proche de viandes et accessible à toute la population de la ville de
Bukavu.
Ainsi donc, ce présent travail étant le premier
qui se donne la charge de mettre en place une unité de production et de
commercialisation des champignons, se démarque d'autres travaux (Degreef
J. et al., 1990 ; Dibaluka M. et al., 2010 ; Bisimwa B., 2014
) dans le sens où en plus qu'il retrace une
généralité sur les champignons, fournit une analyse
minutieuse de la faisabilité de la production et de la commercialisation
de champignons dans un milieu urbain. Ce faisant, nous nous sommes servis de
quelques interrogations qui nous ont menées à fond dans cette
étude.
Questions de recherche
Cette étude, visant à analyser le risque et la
rentabilité liés à cet investissement, s'articule autour
des questions suivantes :
- Le projet de création d'une firme de production et de
commercialisation de champignons comestibles dans la ville de Bukavu est-il
faisable et rentable?
- Ce projet est-il ou non risqué ?
- A quel moment l'investisseur récupérera-t-il son
capital ?
Page | 5
Objectifs du travail
Objectif Général
Contribuer à la réduction de la pauvreté
et permettre de lutter contre l'insécurité alimentaire en
effectuant une analyse économico-financière du risque et de la
rentabilité d'un projet de création d'une firme de production et
de commercialisation de champignons comestibles.
Objectifs Spécifiques
Spécifiquement, il s'agira de :
- élaborer un projet de création d'une
entreprise de production et de commercialisation des champignons comestibles
;
- analyser les facteurs de la rentabilité et du risque
inhérents audit projet, dans le but de ressortir un projet
adéquat pouvant être recommandé aux communautés
locales et aux opérateurs économiques de la place ;
- ressortir des arguments pouvant susciter l'envie des hommes
et femmes d'affaires, scientifiques et paysans à investir suffisamment
dans ce secteur ;
- déterminer la durée réelle de
récupération du capital investi dans des tels investissements.
Hypothèses de recherche
En guise de réponses aux questions de départ,
que nous nous sommes posées, les hypothèses suivantes sont
émises:
- Ce projet parait être faisable vu qu'il
procèdera à la création d'une firme en monopole mais
également les conditions socio-climatiques en sont favorables. Ce projet
aura un niveau de rentabilité qui serait important ;
- Ensuite, pensons-nous que ce projet serait trop
risqué vu que les revenus futurs ne sont pas certains.
- Enfin, croyons-nous que le capital investi serait
récupéré dans moins de dix ans, en tenant compte de la
durée de vie des équipements qui seront utilisés dans
ledit projet.
Choix et intérêt du sujet de
recherche
En portant notre attention à ce sujet, c'est juste pour
tenter d'apporter une solution aux problèmes de pauvreté et de
l'insécurité alimentaire que les habitants de la province du Sud
Kivu et plus particulièrement ceux de la ville de Bukavu rencontrent
lors du choix de leur panier de consommation. Le but n'est pas seulement
d'apporter la solution à ces problèmes
Page | 6
mais aussi de mettre à la disposition de toute personne
qui désire se lancer dans ce secteur une documentation soutenue, si pas
un guide pratique qui lui permettra de s'y lancer sans beaucoup de peine et
à moindre coût.
Aux étudiants, chercheurs, opérateurs
économiques et autres, cette étude sera pour eux une source
documentaire.
Subdivision du travail
Ce travail comportera, hormis l'introduction et la conclusion,
quatre chapitres dont la revue de la littérature théorique et
empirique, milieu et la méthodologie, cadre conceptuel du projet et
enfin l'analyse économico-financière du projet.
Page | 7
|