2.1.2. Présentation de la S.N.EL Bukavu
La SNEL Kivu, dont le siège social se trouve a Bukavu
et les bureaux sont situes au n0 27 sur avenu du gouverneur en
commune d'Ibanda, a sous son contrôle ; la SNEL, centre de distribution
de Goma au Nord-Kivu, centre de production et transport -Est dans le Sud-Kivu
à Bukavu et le centre de distribution d'Uvira.
C'est à ce titre que le SNEL Kivu dont le siège
est à Bukavu est appelée Direction Régionale et non une
Direction Provinciale, le concept «Région» étant pris
dans un sens plus large que le concept « Province ». Les
activités de la SNEL Kivu sont focalisées dans les domaines
essentiels ci-après :
2.1.2.1. Domaines d'activités
v PRODUCTION
La production de l'énergie électrique à
l'Est de la République Démocratique du Congo se fait à
partir de deux centrales hydroélectriques dénommées RUZIZI
1 et RUZIZI 2, érigées en cascade sur la même
rivière Ruzizi reliant les lacs Kivu et Tanganyika.
CENTRALE RUZIZI 1
Cette centrale est propre à la République
Démocratique du Congo et est située à Bukavu, à 4Km
du lac Kivu. Érigée en 1958, elle comporte 4 groupes turbo-
alternateurs dont 2 de 6,3MW chacun mis en service en 1968 et deux autres de
8,6 MW (1974); soit une puissance installée totale de 29,8MW.
Le 4eme groupe, de 8,6 MW, est en panne depuis
1964 ; ce qui a réduit la puissance disponible de la centrale a
21,2 MW, malheureusement qu'on ne sait plus non plus produire depuis plus de
cinq ans à cause de la baisse sensible du niveau d'eau du lac Kivu, seul
réservoir hydraulique pour cette centrale.
La variation du niveau du lac Kivu jusqu'en dessous du seuil
minimum de 1.462 mètres a imposé une production variée
à Ruzizi I de l'ordre de 18 à 8 MW dans les cinq années
d'étiage.
Actuellement avec un niveau de 1.462,79 mètres, la
production est limitée à 18 MW.
Outre, l'Est de la R.D.Congo (les villes de Bukavu, de Goma et
d'Uvira ainsi que leurs environs), cette centrale alimente également
une partie du Rwanda (2,5MW) et du Burundi (3,5 MW) en exécution d'un
contrat d'Etat à Etat, qui date depuis quelle
année 1958.
Cette centrale est en cours de réhabilitation partielle
sur financement de la Banque Mondiale. En effet, le groupe 4 sera totalement
réhabilité tandis que le groupe 3 va bénéficier
d'une fourniture des matériels identiques à ceux installé
au groupe 4.
CENTRALE RUZIZI 2
La centrale Ruzizi 2 est communautaire pour les trois pays
(Rwanda, Burundi et la RD Congo) dans le cadre de la CEPGL. Elle est
située dans la localité de Mumosho a 14Km de la centrale Ruzizi
1, avec une puissance totale installée de 43,5 MW obtenue grâce a
trois groupes turbo-alternateurs de 14,5 MW chacun. Mise en service en 1989, du
moins pour les deux premiers groupes et le troisième en 2001, elle
nécessite une réhabilitation partielle.
Avec son caractère communautaire, elle alimente les
trois pays au prorata conventionnel du tiers de la production pour chaque
partenaire. Elle est gérée par la société
SINELAC ; un des organes de la CEPGL. Pour son exploitation, elle utilise
les eaux lâchées par la centrale Ruzizi 1 ; les
rivières affluant entre les deux centrales ayant un débit
négligeable.
La problématique de l'hydrologie du lac Kivu affecte
également la centrale Ruzizi 2, lui imposant une production moyenne
actuelle de 22MW pour une installée de 43,5MW.
v TRANSPORT
Le transport se fait principalement par deux lignes H.T. 70 KV
Bukavu-Goma et Bukavu-Bujumbura ; une partie de la ville de Bukavu est
alimentée par la première ligne citée tandis que la
deuxième alimente la citée d'Uvira via le post HT/ MT- SNEL de
Bujumbura. Ces deux lignes posent des problèmes considérables
d'exploitation suite au niveau de tension 70 KV, au remplacement de 24
pylônes par des portiques en bois et à l'étranglement
crée par la faible capacité du transformateur 110/70 KV de la
travée Ruzizi 1 au poste H.T.SINELAC de Mururu 2.
v DISTRIBUTION
Après le transport vers le centre de consommation
à l'Est de la RD Congo, l'énergie est distribuée dans les
villes de Bukavu, de Goma et d'Uvira ainsi que leurs environs.
Le besoin en énergie électrique dans ces villes est
évalué à 93 MW (55MW à Bukavu, 30MW à Goma
et 8 MW pour Uvira), devant une disponibilité actuelle de près de
25 MW ; soit un déficit criant de l'ordre de 68 MW.
A cela s'ajoute la vétusté du réseau
existant et le faible taux d'électrification avec des poches et des
quartiers dépourvus d'installations électriques (surtout les
nouveaux lotissements crées de suite de l'exode rural).
Ce qui explique en tout et pour tout les délestages
observés dans les villes de Bukavu, Goma et Uvira.
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