La commission internationale du bassin congo-oubangui-sangha. Création, mandat et bilan.( Télécharger le fichier original )par Harvey Mpoto Bombaka Université Protestante au Congo - Licence en Droit International Public 2012 |
Paragraphe 2 : Accès en matière environnementalea. Place du bassin du bassin fleuve CongoPour mieux illustrer l'importance que revêt ce bassin il serait mieux d'analyser l'ensemble de son écosystème c'est-à-dire le fleuve, la forêt qu'elle irrigue (ainsi que toute la biodiversité qu'il engorge) car au fond les deux sont insociable. En effet le fleuve Congo et la Foret équatoriale s'interdépendant et l'absence de l'un ne permettra pas la survie de l'autre. L'écosystème du bassin Congo constitue le plus grand bloc de forêt tropicale après le bassin de l'Amazone. C'est une des dernières touffues biologiques non perturbées par les activités humaines; en effet, un Eléphant pourrait, en théorie, aller du Rift Albertin à la côte gabonaise sans jamais quitter la forêt.61(*) Les forets sempervirents d'Afrique centrale, d'une superficie d'environ 1,62 millions de km2, constituent un patrimoine naturel d'exception. Cet écosystème abrite une grande partie de la biodiversité mondiale, joue un rôle prépondérant dans la régulation du Climat et la séquestration du carbone et fournissent à plus de 30 millions d'habitants vivant en milieu fluvial et forestier des produits et services indispensables à leurs modes de vie. Depuis peu, à cause de leurs immenses ressources, l'écosystème du Bassin du Congo est sujet à multiples réflexions. La communauté internationale, mais aussi scientifique, notamment les spécialistes des questions de développement et de protection de l'environnement l'ont proclamé « deuxième poumon mondial », et y perçoivent une chance inestimable pour la prévention des conflits, et la résolution des problèmes de changements climatiques et de développement durable. Dans la même perspective, les États membres de la CICOS, ainsi que leurs gouvernements, en concomitance avec la COMIFAC62(*) ont inscrit l'ensemble de l'écosystème du Bassin du Congo dans la dynamique de coopération multilatérale. Cela va de soit, puisque ces eaux forêts scellent en quelque sorte leur destin commun, face aux enjeux climatiques, géostratégiques et sécuritaires de l'heure. Ainsi, sans qu'elles n'éclipsent d'autres préoccupations essentielles d'intégration sous-régionale, les eaux et forêts de cette partie du monde s'avèrent un enjeu majeur. L'intensité des travaux politiques qu'elles suscitent au niveau le plus élevé des États montrent que l'intérêt qu'ils représentent est planétaire. On peut aussi signaler les quelques dix pourcents de la superficie totale de ces forêts humides qui ont été classés en aires protégées. En tous 8 sites sont déclarés patrimoine mondiale, dont 6 ont été récemment déclarés en danger, d'où la raison d'être des mécanismes mis en place par la CICOS en collaboration avec la COMIFAC. * 61 UNESCO, Patrimoine mondial de bassin du fleuve Congo, Unesco 2010 * 62 Commission des Forets d'Afrique Centrale,organe soeur àla CICOS s'occupant dela gestion des forets d'afr C. |
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