ABSTRACT
The study conducted from June 15th to November
30th 2015 at FIPCAM entitled «evaluation of the level of
application of exploitation measures at low impact at AAC of UFA 10 035»
specifically we were to synthesise EFI measures prescribed by FAO/ UICN and
NIMF. Evaluate how considered these measures are in the internal procedure of
forestry exploitation, follow and evaluate application of these measures on the
field. A literature review in the department of forestry library and FIPCAM
arrangement cell has been necessary for secondary data collection. In contrary
to primary data obtained from direct field observation and interview from
persons in charge of forestry exploitation.
After data analyses, the study reveals that follow-up/
evaluation activities regroup 34 measures. Taking into consideration these
measures in the protocol of internal exploitation was estimated at 78%. The
global level being 70% for an acceptable appreciation. Opening of parks,
slaughtering and post exploitation operations are activities with satisfactory
application on the field. They were respectively estimated at 80% and 75%. On
the contrary, measures for road opening, debardage, have acceptable level (60
and 80%) respectively. Nevertheless, their application for fauna management is
estimated at 71%.
Shortcomings observed in the application of EFI measures are
linked to several factors: UFA 10 035 is still a provisory convention, several
employees are not well trained and the company's internal protocols are not
observed. Hence training of a road and debardage team for forestry exploitation
at low impact, revision and respect of exploitation measures and appointment of
a fauna supervisor in the arrangement cell are highly recommended.
Key words: FIPCAM, UFA 10 035, FAO/UICN,
NIMF, EFI measures.
: INTRODUCTION
I.1. Contexte
Les forêts tropicales sont au coeur des enjeux
internationaux sur le changement climatique et la conservation de la
biodiversité (EDF, 2013). Le bassin du Congo qui fait partie
intégrante de ce complexe forestier joue un rôle important dans la
régulation du système climatique continental (Doetinchem &
Megevand, 2013). Il offre des moyens de subsistance à 60 millions de
personnes qui y vivent ou résident à proximité
(nourriture, pharmacopée, combustible, fibres, produits forestiers non
ligneux) (EDF, 2013). Mais ces forêts subissent une pression relativement
importante liée à l'exploitation forestière de type
minière, au braconnage, à l'agriculture itinérante sur
brûlis, à la production de bois etc.... (FAO, 2005). Dans ce sens,
des mesures coercitives s'avèrent nécessaires pour
préserver cet écosystème forestier.
Au cours des années 1990, les pays d'Afrique centrale
ont adopté des nouveaux objectifs de développement forestier
(Nasi et al.,2006). Les processus de réforme des politiques
forestières se sont déroulés dans un contexte
dominé au niveau international par l'organisation de la
Conférence des Nations Unies sur l'Environnement et le
Développement Durable (FAO &UICN, 2003). Ainsi, l'exploitation
forestière dans le bassin du Congo devrait se faire désormais en
respectant le principe de durabilité de la forêt ; l'objectif
étant de maintenir et d'améliorer l'aptitude de la forêt
à remplir au mieux l'ensemble de ses fonctions écologiques,
économiques et sociales en préservant toutes ses
potentialités pour les générations futures (FAO &
UICN, 2003).
Le Cameroun comme bon nombre de pays de la sous région
Afrique Centrale, a décidé de suivre les recommandations de la
déclaration des principes forestiers du sommet de Rio en inscrivant au
moment de la révision de son code forestier l'« aménagement
durable » parmi les objectifs de sa politique forestière
(Vandenhaute & Heuse, 2006). Les données du Ministère des
forêts et de la faune indiquent que les superficies attribuées
sous forme de concessions forestières actuellement sous
aménagement s'élèvent à 5 071 000 ha de
forêt (EDF, 2013).
Pour atteindre cet objectif environnemental, en plus de son
code forestier datant de 1994 et son décret d'application de 1995
fixant les modalités d'application du régime des forêts, le
gouvernement camerounais à travers le ministère des forêts
et de la faune a adopté plusieurs mesures pour contribuer à la
mise en oeuvre d'une politique forestière responsable parmi lesquelles
la décision N00108/D/MINEF/CAB adoptée le 09
Février 1998 qui régit les interventions de toute personne
physique ou morale en milieu forestier. Cette décision est
intitulée « Normes d'Intervention en Milieu
Forestier » (NIMF). Cette norme s'applique à tout titulaire
d'un titre d'exploitation forestière et fait partie de la
réglementation forestière tout en complétant le cahier de
charge en vue de minimiser les impacts de l'exploitation forestière sur
l'environnement (Anonyme, 1998). Dans le même contexte, la FAO a
développé en 2003 le code régional d'exploitation
forestière à faible impact dans les forêts denses et
humides en Afrique Centrale et de l'Ouest. L'application de ce code permet
également de minimiser les dégâts que cause l'exploitation
forestière sur l'écosystème (RIDDAC, 2007).
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