II.2.1.4. Evolution du Cadre institutionnel
La gestion des ressources forestières était
jusqu'en 1992 caractérisée par une dispersion des centres de
décision. La gestion de la forêt relevait du Ministère de
l'Agriculture, alors que la faune relevait de la Délégation du
Tourisme. Depuis 1992, la création d'un Ministère de
l'Environnement et des Forêts (MINEF) avait régularisé
cette situation en confirmant ce dernier comme le principal centre de
décision pour les problèmes forestiers. Vers la fin de 2004, la
gestion des aires protégées fut assignée à nouveau
au ministère de l'environnement et de la protection de la nature. Mais
cette décision fut révoquée par un décret du
président de la république en Décembre 2005. De nos jours,
les diverses institutions qui s'occupent des forêts, qu'elles soient
publiques ou privées, centrales, locales ou coutumières, sont
fédérées autour de deux ministères
résultant de la réforme de l'ancien MINEF : Un
Ministère des Forêts et de la Faune (MINFOF) et un
Ministère de l'Environnement de la Protection de la Nature et du
Développement Durable (MINEPNDED). Le MINFOF dispose des services
centraux installés à Yaoundé chargés de
l'exécution de la politique nationale forestière et faunique et
des services extérieurs déconcentrés qui assurent
à l'échelle des régions , départements, la
coordination et le suivi de l'ensemble des activités du
Ministère. Au sein du MINFOF, la Directions des Forêts, de la
Faune et des Aires Protégées et de la Promotion et
Transformation des Produits Forestiers, sont les maillons essentiels en charge
de l'élaboration des politiques et du suivi de leur mise en oeuvre.
II.2.2.2. Contribution du secteur forestier et
faunique
Au Cameroun, la contribution du secteur forêt - faune
est de 4% du PIB (Eba'a et al., 2013). Par ailleurs, ce secteur joue
un rôle fondamental dans la création d'emploi et comme agent de
développement dans les zones rurales les plus
défavorisées. Parlant de la création d'emplois, ceux-ci
s'élèvent à 22722 emplois permanents directs dont
21 902 emplois dans la filière bois d'oeuvre industrielle et
802emplois liés à la chasse sportive (Eba'a et al.,
2013).La contribution de ce secteur dans les recettes publiques n'est pas
à négliger car elle est estimée à hauteur de 64,2
milliards de FCFA dont 27,8 au titre de la fiscalité spécifique
et 36,4 pour la fiscalité générale (Eba'a et al.,
2013).
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