IV.3. L'approche de l'utilisation des SIG dans la gestion
des risques en milieu urbain
Assako Assako (1998-a), Dans son article
"Apport des systèmes d'information géographique dans
l'analyse des risques d'inondation et de glissements de terrain à
Yaoundé" présente un guide pratique d'analyse des risques
morpho-hydrologiques, à l'aide des systèmes
13
d'information géographiques. Ce dernier esquisse une
méthodologie pratique permettant de cartographier les risques
morpho-hydrologiques, en vue de les prévenir et mieux les
gérer.
André (2004), dans un article paru
dans la revue Cybergeo, élucidait une méthode de
cartographie des risques dans le monde, fondée sur deux approches, une
approche sociale de la vulnérabilité et une approche
économique de celle-ci. Ces deux approches servant dans la pratique
à mettre en évidence les différents degrés
d'exposition aux risques naturels en fonction des multitudes de
paramètres socio-économiques.
Aussi, Guitard (2009), dans son
mémoire : « Évaluation et cartographie du risque de
glissement de terrain d'une zone située au Nord de Lisbonne »,
expose une méthode de cartographie du risque de glissement de terrain
fondée sur la combinaison du couple SIG-enquête de terrain. Cette
approche qui, intègre une fois de plus l'utilisation des données
géoreférencées, incorpore également l'analyse
spatiale et l'estimation statistique des dommages corporels et structurels
inhérents à ce risque. Cette méthode débouche sur
une représentation cartographique pertinente du risque de glissement de
terrain fondée sur la statistique spatiale.
Suivant ce même ordre d'idée, Maquaire et
al (2006),6 : dans leur article : «
Évaluation et cartographie du risque de glissement de terrain.
Application aux Alpes du Sud », apportent une procédure en
trois étapes pour évaluer et cartographier le risque de
glissement de terrain en associant plusieurs modèles d'analyse spatiale.
Pour cela la susceptibilité (composante spatiale de l'aléa) aux
glissements est évaluée grâce à la théorie de
l'évidence prenant en compte un modèle probabiliste
bivarié. Ensuite dans un deuxième temps, les conséquences
(dommages) potentielles sont estimées par l'identification des
éléments à risque (enjeux structurels et corporels) et
leur valeur à travers un modèle semi-empirique. Enfin, le risque
de glissement de terrain est obtenu en combinant la carte de la
susceptibilité et celle des conséquences.
Ray (2007),7 dans son article :
« La construction du risque urbain en périphérie
nord-est de Cuzco (Pérou) », présente une
méthode de cartographie du risque basée sur une prise en compte
des paramètres historiques et sociologiques dans la construction du
risque. Cette méthode permet de comprendre que le risque ne
résulterait pas uniquement de l'aléa naturel, mais davantage des
interactions Nature-sociétés. Cela signifie théoriquement
que le risque dans son évaluation devrait prendre en compte une kyrielle
de composantes multidimensionnelles susceptible de rendre compte dans le
moindre détail de l'exposition des populations. Cette
6 Interactions Nature-Société -Analyse
et Modèles. UMR CNRS 6554 LETG, La Baule
7 Bulletin de l'Institut Français
d'Études Andines / 2007, 36 (2): 259-276
6 Tchotsoua (2007) Les risques
morpho-hydrologiques en milieu urbain tropical : cas de Yaoundé au
Cameroun In Actes des JSIR AUF, Hanoi, 6-9 novembre 2007.9p
14
conception de la construction du risque, rejoint
sémantiquement l'hypothèse systémique dans
l'évaluation et la cartographie du risque.
|