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Le sens de la numération décimale à  travers le groupement par 10.

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par Victoria Settbon
Paris Est Creteil - Master Metiers de là¢â‚¬â„¢enseignement de là¢â‚¬â„¢éducation et de la formation 2015
  

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Le cadre théorique

I. Quelques éléments théoriques et historiques

La numération a pour but d'exprimer une quantité grâce à des signes choisis. Les signes sont les chiffres, dans notre système français actuel. Il a existé différents signes à travers les différentes époques (exemple : chiffres romains, numération égyptienne...). En France, il existe dix signes (0, 1, 2, 3, 4, 5, 6, 7, 8, 9) qui nous permettent de réaliser une quantité indéfinissable de nombres grâce à la combinaison de ces mêmes signes. Si nous pouvons combiner ces signes, c'est grâce à la base choisie de notre système français de numération qui est la base 10. La base est un choix de groupement ; selon les pays cette base peut varier. En effet, le choix de celle-ci entraine la création de règles selon lesquelles les différents signes pourront être combinés afin de former des nombres.

Exemple : en France,

- lorsque l'on a dix unités, on peut les « échanger contre une dizaine »

- lorsque l'on a dix dizaines, on peut les « échanger contre une centaine » - et ainsi de suite avec les milliers, les millions, les milliards etc.

S'il existe ce genre de règles dans le domaine de la numération, c'est pour que les Hommes n'aient pas à créer autant de signes que de nombres pouvant exister. En effet, il existe une infinité de nombres qui ne peuvent évidemment pas être associés à une infinité de signes puisque le cerveau humain ne serait pas capable de retenir un signe par nombre. La création de base dans la numération est donc un moyen économique pour combiner un nombre fini de signes (en France, dix signes) afin de créer une quantité infinie de nombres.

D'autres règles existent telles que le sens de l'écriture des nombres ou encore la manière d'oraliser ces nombres. Ces règles constituent le système de numération.

Les chiffres, en France, sont souvent appelés « chiffres arabes », mais étaient déjà connus des Indiens qui utilisaient un système décimal proche du notre.

Dans un système de numération, si la base est un nombre entier, le nombre de chiffres utilisés dans la représentation des nombres est strictement égal à la valeur de la base. Ces bases diffèrent à travers les époques et les civilisations.

Le système positionnel de numération existe depuis le IIIème millénaire avant Jésus Christ. Les mathématiciens babyloniens de l'époque utilisaient un système séxagésimal (base 60) et la transmission de ce système en Occident s'est faite au VIIème siècle grâce à un moine syrien, ayant attesté qu'il existait neuf signes indiens (sans le zéro). Au IXème siècle, l'algébriste arabe Al-Khwarismi rédige le traité « De numero Indorum » (en latin, « Des chiffres indiens »), et c'est à partir de là que la transmission est véritablement faite en Occident.

Les systèmes positionnels de numération sont conformes à des bases qui peuvent varier. La base définit la puissance qui déterminera l'ordre de grandeur (donc la place du chiffre) dans un nombre ; en effet, plus la puissance est faible, plus le chiffre se trouve à droite. Dans notre système d'écriture français, nous écrivons de gauche à droite et dans le système de numération, le chiffre ayant la plus grande valeur (donc la plus forte puissance) est placé en premier (donc le plus à gauche). Prenons l'exemple de notre système décimal de numération pour mieux illustrer ce propos :

Le zéro signifie l'absence de groupement (exemple : 108 signifie qu'il y a une centaine, zéro dizaine et huit unités).

~ 9 ~

De nombreux systèmes positionnels ont été utilisés par les peuples et à travers les époques :

- Le système binaire - base 2 (utilisé en informatique)

- Le système quinaire - base 5 (utilisé jusqu'au XXème siècle notamment par les

peuples africains)

- Le système sénaire - base 6

- Le système octal - base 8

- Le système décimal - base 10 (système étant aujourd'hui le plus utilisé et le plus

répandu puisqu'utilisé par rapport au nombre de doigts des deux mains)

Puis les systèmes au-delà du système décimal ; duodécimal (base 12), hexadécimal (base 16), vigésimal (base 20) ou encore sexagésimal (base 60 permettant de mesurer le temps des secondes jusqu'aux heures / 60sec = 1 min, 60 min = 1h mais 60h ? 1 jour et 60 centièmes ? 1 sec).

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"Le doute est le commencement de la sagesse"   Aristote