Ils existent bien sûr, sinon notre santé serait
mieux protégée aujourd'hui Mais en fait il est plus exact de dire
qu'ils existaient avant 2002. Les antennes relais émettant à des
puissances beaucoup trop faibles ; mais la question serait de savoir Trop
faibles par rapport à quoi ? Les publications scientifiques ont
confirmées en 2002 que l'action des champs
électromagnétiques (CEM) de la téléphonie mobile
apparaît à des doses très faibles même plus basses
que celles reçues par les riverains d'antennes relais : action sur le
cerveau à partir de 0,6 V/m, action sur le système immunitaire
à partir de 1,2 V/m, action sur les cellules à partir de 0,2 V/m.
Les mécanismes théoriques disent que ces actions sont impossibles
à ces doses, Les mécanismes faisant appel à la rupture des
liaisons chimiques uniquement (effets ionisants) ne permettent pas d'expliquer
les mécanismes d'action observés. Les actions des ondes
elles-mêmes, sans faire appel à la rupture de liaisons chimiques,
expliquent parfaitement ces actions à des doses très faibles.
214
On rejoint ici l'évocation de "l'impossibilité
physique" de l'action des champs électromagnétiques dus aux
lignes hautes tension, en dessous de 10T (100 mG), alors que les études
épidémiologiques ont montré une augmentation du risque de
leucémies infantiles à partir de 0,2T (2 mG), de même pour
de nombreuses études (confirmées) en laboratoire par exemple sur
les embryons de poulet. Pourtant tous les riverains d'antennes relais
n'ont pas de cancers. Bien sûr, comme tous les fumeurs n'ont pas
de cancer du poumon, il s'agit d'une augmentation du risque : au lieu de 2
cancers sur 1000 personnes dans la population générale, il y en
aura peut-être 4 sur 1000 riverains, et cela ne sera pas facile à
voir dans les premières années comme actuellement. D'autre part
le cancer n'est pas et de loin le principal problème, il y a aussi les
actions sur le cerveau et sur le système immunitaire. Celles-ci seront
encore plus difficiles à évaluer au début.
Dans votre argumentation vous mélangez les
fréquences radio et les basses fréquences, Bien sûr puisque
les ondes de la téléphonie mobile contiennent des
fréquences radio de micro-ondes (400 à 2400 MHz) et des basses
fréquences (8 Hz, 217 Hz principalement mais également d'autres).
Il y a depuis longtemps des ondes identiques dues aux émetteurs de
Télévision et de Radio.
215
Pas identiques puisque les ondes de la
téléphonie mobile utilisent une technologie particulière
(TDMA) avec une modulation dont la conséquence est l'émission
d'extrêmement basses fréquences (ELF : 8 Hz, 217 Hz notamment) qui
sont aujourd'hui officiellement reconnues comme dangereuses pour la
santé. De plus certaines études ont montrées que les ondes
de radio ou de TV ne sont pas si anodines que cela; elles n'avaient pas
été étudiées c'est tout, Les micro-ondes
pulsées ont donc les caractères néfastes des
radiofréquences plus les caractères nocifs des
extrêmement basses fréquences plus le
caractère nocif de l'association entre extrêmement basses
fréquences et hautes fréquences.
S'il y a un problème c'est avec les
téléphones eux-mêmes, pas avec les stations-relais
(Permettez-nous de dénoncer au passage le danger des
téléphones). L'exposition est dite aiguë avec les
téléphones, chronique avec les antennes relais mais les
intensités de rayonnements subis sont dans les deux cas au-dessus des
doses dangereuses; de plus l'exposition prolongée des riverains est un
facteur qui augmente bien sûr la quantité d'ondes reçues et
de plus, favorise certaines pathologies (fatigue, troubles du sommeil,
atteintes du système immunitaire, maladies
neuro-dégénératives) que l'on verra moins avec les
téléphones eux-mêmes. L'importance de l'augmentation du
temps d'exposition qui équivaut à l'augmentation de la dose a
été montrée dans de nombreuses études. En fait:
forte intensité x courtes expositions (utilisateur de portable) = faible
intensité x longue durée (riverain d'antenne relais).
216
Si on diminue la puissance des émetteurs ce sont les
téléphones qui vont devoir augmenter la leur et devenir plus
dangereux. Exact, mais il est facile de diminuer le risque du
téléphone avec un kit piéton par exemple (diminution des
doses reçues par 10 à 20) alors qu'il est difficilement possible
de se protéger individuellement d'une antenne relais et d'autre part
l'usage du téléphone est un acte volontaire, un risque
accepté, tandis qu'être riverain avec son lot de
conséquences est un risque imposé (par des sociétés
commerciales de surcroît) ce qui va à l'encontre des droits de
tout homme.
Certains responsables politiques disent qu'il n'y a pas de
danger lié aux antennes-relais, Cela pourrait être
considéré comme exact, si l'on ne se réfère
qu'à un rapport datant de plus de deux ans et qui est
dépassé aujourd'hui. Il existe des publications disant qu'il n'y
a aucun risque !ou encore : Vous ne citez que les publications mettant le
risque en évidence! Bien sûr, les études scientifiques ont
montré que dans le cas de l'action des champs
électromagnétiques, les résultats sont non
linéaires c'est à dire qu'à certaines fréquences,
à certaines intensité il y aura action alors qu'à d'autres
même assez proches il ne se passera rien (c'est la notion d'effet
"fenêtre de fréquence" ou "fenêtre d'intensité").
217
Une étude négative veut donc dire que
«Dans les conditions précises de l'étude, il n'y a aucun
risque». Une étude positive veut donc dire que «Dans les
conditions précises de l'étude, il y a risque»; or ce sont
des conditions qui peuvent se retrouver chez les riverains d'antennes-relais.
D'autre part, depuis 2000 les publications montrant les dangers des champs
électromagnétiques sont beaucoup plus nombreuses. Certaines
études n'ont jamais été reproduites ou sont sujettes
à caution, Vrai en 2000, faux en 2002 ; L'étude de Henri Lai et
al. en 1995 sur les ruptures d'ADN n'avait jamais été reproduite
et pour cela était ignorée par les divers "rapports d'experts".
Mais Schlatterer et al. en 2002 ont montré que les soi-disant
études destinées à reproduire les expériences
négatives avaient en fait modifié soit les lignées
cellulaires, soit les fréquences radio utilisées. L'étude
de H. Lai et al. a donc été désormais
répliquée par des équipes du projet REFLEX.
Eulitz et al. en 1995, avaient montré
les modifications de l'activité électrique du cerveau soumis
à ces champs électromagnétiques, des "experts" avaient
attribué les résultats à des interférences avec
l'appareillage et avaient donc ignoré les résultats de
l'expérience. Depuis de nombreuses études ont confirmé
l'expérience initiale, sans aucune interférence possible. Autre
exemple Tore et al. en 2000, ont montré chez des rats
des fuites au niveau de la barrière hémato-méningée
à 0,5 W/kg mais pas à 0,12 W/kg.
218
Le résultat négatif n'est valable que pour 2
heures d'exposition comme dans l'expérience. Persson et al.
ont montré qu'avec des expositions
répétées sur 6 semaines le seuil descend à 0,001
W/kg. Chagnaud et al. en 1999, au bout de 10 jours,
Pioli et al. en 2002, au bout de 4 semaines n'ont
trouvé aucune influence des champs électromagnétiques sur
l'immunité alors que d'autres équipes (Bonhomme L. et al.
1998), avaient montré antérieurement qu'il fallait des
temps beaucoup plus longs pour obtenir un résultat. L'importance des
temps d'exposition prolongés pour mettre en évidence les effets
nocifs sur l'immunité a été confirmée en 2002.
De PomeraiD. qui en 2000 invoquait comme mécanisme les
variations de la protéine de choc thermique soi-disant sans s'appuyer
sur des études scientifiques, a vu ses dires confirmés par de
nombreuses études. Les travaux de Salford et al. sur la
barrière hémato-encéphalique n'étaient pas
confirmés en 2000, ils le sont maintenant en 2002. Il faut
d'autres études.
Pour prouver quoi de plus ? Les effets nocifs
démontrés sont déjà suffisants pour exiger la
diminution immédiate des rayonnements à 0,6 V/m
pour les riverains d'antennes relais. Les études qu'il faudrait
tout de même mettre en route ou poursuivre sont celles destinées
à prouver qu'il n'y a pas d'effets néfastes en-dessous de 0,6
V/m, Signalons que la 19 mai 2005, le Professeur Denis Zmirou-Navier, chercheur
à l'INSERM a démissionné de l'Agence Française de
Sécurité Sanitaire Environnementale (AFSSE).
219
Dans la conférence de presse qu'il a donnée, il
motive sa démission par le fait que cette agence souffre d'une
hypertrophie bureaucratique qui décourage la bonne volonté de
nombreux experts. Il ajoute : "les sujets traités ont souvent des
implications socio-économiques importantes...Dans tous les cas, la
direction de l'agence d'expertise doit s'interdire de s'ingérer dans la
production scientifique en suggérant telle interprétation ou
présentation des faits. Elle doit s'obliger à exposer le
résultat de ce travail difficile dans les meilleurs délais,
après pleine validation par les experts, en l'accompagnant des
recommandations qu'elle juge nécessaire de formuler. Ces principes n'ont
malheureusement pas été scrupuleusement respectés par la
direction de l'AFSSE. En témoigne l'extrême frilosité de
l'expression publique de l'Agence, peu soucieuse de s'exposer à
l'interpellation extérieure". Devons-nous déduire de cette
déclaration que certains faits ont été mal
interprétés ou distordus à certains niveaux de pouvoir,
à propos de la téléphonie mobile ?
- Les Unités en Radiocommunications et en
Téléphonie mobile - Champ électrique : en Volt /
mètre (V/m). Densité de puissance : en W / m2 ou en uW
/ cm2
1 W / m2 = 100 uW / cm2
Conversion de Champ électrique (V / m) en
Densité de puissance (uW / cm2) et réciproquement :
D (uW/cm2) = E2 (V/m)
3, 77
E (V/m) = I 3, 77 x D (uW/cm2)
220
Taux d'absorption spécifique TAS ou SAR : en W / kg
(Valeurs obtenues par calcul sur des fantômes remplis d'un gel)
Complètement anti-scientifiques car comparaison d'un être vivant
avec une outre pleine d'un liquide ! Max (ICNIRP) : 0,4 W/ kg (milieu
professionnel)
0,08 W /kg (public en général)
1 W/kg = 1000 mW / kg
Conversion de TAS en Densité de puissance pour
fréquences de 900 MHz
On admet que 0,4 W/kg 1000 uW/cm2
Donc 0,08 W/kg 200 uW / cm2 et 0,001 W / kg 2,5 uW
/ cm2 (or 2,38 uW / cm2 équivalent à 3 V
/m)