1.1.2.2.5.2. Risque comportemental
Le fait de téléphoner mobilise une partie de
l'attention. Le fait que le téléphone portable puisse être
utilisé n'importe où induit une surcharge mentale qui
détourne de la tâche en cours. Son utilisation, " mains libres ou
pas " est source d'accidents (accident du travail, accident domestique,
accident de la route). En outre, l'utilisation des téléphones
mobiles est interdite dans les hôpitaux, les avions de ligne et les
stations-service pour des raisons de sécurité et par mesure de
précaution.
Le risque n'est pas uniquement lié au fait qu'une main
est occupée par l'appareil, problème facilement
réglé par les systèmes d'écouteur et microphone
déportés (kits " main-libre " ou " piéton "), mais par le
manque d'attention. Une étude de l'administration pour la
sécurité sur les autoroutes, la NHTSA (National Highway Traffic
Safety Administration), a relevé qu'aux États-Unis en 2005,
à un instant donné, environ 6 % des conducteurs utilisaient un
téléphone tenu en main en conduisant (soit 974 000
véhicules à un moment donné), et que 0,7 % des conducteurs
téléphonaient avec un écouteur-microphone
déporté, et que 0,2 % des conducteurs étaient en train de
composer un numéro.
104
1.1.2.2.5.3. Phénomène de
société
L'utilisation du téléphone mobile a connu une
augmentation brutale dans les années 1990, jusqu'à saturation du
marché peu après 2000. D'abord réservé à une
élite sociale pour une utilisation professionnelle, il s'est
répandu jusqu'à devenir le moyen de communication
privilégié d'un grand nombre de personnes. Le formidable
succès commercial et la concurrence acharnée qui en
résulte font émerger des phénomènes de mode :
apparition de téléphones à coques multiples
interchangeables, incorporation de la photographie numérique ou de la
lecture multimédia, etc. Des études sociologiques en Angleterre
ont montré que le téléphone mobile avait supplanté
la cigarette en tant que symbole du passage à l'âge adulte pour
les jeunes adolescents.
1.1.2.2.6. Journée mondiale sans
téléphone portable
En 2001, l'idée d'une Journée mondiale sans
téléphone portable a été lancée par
l'écrivain français Phil Marso. C'est en référence
au célèbre refrain de Nino Ferrer " Gaston y'a le
téléfon qui son, y'a jamais person qui y répond " que la
date du 6 février a été retenue : c'est en effet à
cette date que Saint Gaston est fêté dans le calendrier
français. L'organisateur de cette initiative se défend de partir
en croisade contre le téléphone portable et pour cause : il est
aussi l'auteur, entre autres, de divers ouvrages qui y sont consacrés,
et notamment de romans entièrement écrits en langage SMS.
105
Il s'agit donc d'une démarche qu'il qualifie de "
citoyenne ", et à l'occasion de laquelle il entend bien créer un
débat de réflexion autour des bouleversements que cet outil de
communication a occasionnés dans la société depuis son
avènement. En 2005, Phil Marso rebaptise son rendezvous par
Journées Mondiales moins de blabla au téléphone portable
plus de SMS dans les lieux publics. La journée se déploie sur
trois jours : 4-5-6 février 2005 afin de fédérer les
associations et les médias. En 2007, les dates sont le 6 - 7 - 8
février 2007.
|