1.3.2. Situation des Finances Publiques de 1990 - 2001
Au cours de cette sous période, l'économie
congolaise a connu une récession sans précédent et la
gestion des finances publiques n'est pas restée indifférente
à cette situation, les exercices budgétaires de cette sous
période sont caractérisés par un sérieux
dépassement des dépenses sur les recettes, le solde
budgétaire ayant atteint jusqu'à - 15,9% du PIB en 1991.
L'aggravation du déficit s'explique par une exécution laxiste des
dépenses et par une mobilisation insuffisante des recettes. Le solde
positif apparait seulement en 1995.
Tableau 2.7. Importance Relative des Finances Publiques
dans l'Economie 1990 à
2001
Années
|
|
|
|
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|
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|
|
|
1990
|
1991
|
1992
|
1993
|
1994
|
1995
|
1996
|
1997
|
1998
|
1999
|
2000
|
2001
|
Indicateurs
|
|
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|
|
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|
|
|
|
|
|
|
Recettes
publiques en % du PIB
|
9.96
|
4.94
|
3.13
|
4.1
|
3.01
|
5.35
|
5.42
|
5.17
|
6.05
|
5.01
|
3.73
|
4.73
|
Dépenses
publiques en % du PIB
|
17.21
|
15.67
|
15.67
|
17.5
|
5.41
|
5.33
|
5.74
|
5.98
|
8.89
|
11
|
7.77
|
4, 79
|
Solde en % du PIB
|
-7.25
|
-12.5
|
-12.5
|
-
|
-2.4
|
0.02
|
-0.32
|
-0.81
|
-2.84
|
-5.6
|
-4
|
-0.1
|
|
|
|
|
13.4
|
|
|
|
|
|
|
|
|
Stock de la Dette en % du PIB
|
119.6
|
130.1
|
146.3
|
112
|
240.2
|
271.4
|
237.7
|
217
|
226.6
|
279
|
298
|
269
|
Source : Banque Mondiale et BCC, 95, P. 64 ; 2001, P. 66,
98
Les intérêts de la dette ont continuée de
courir, le stock de la dette suspendue, la gestion des finances publiques s'est
d'avantage détériorée. En 1991, les ressources ont
progressé moins vite que les dépenses, soit respectivement 4,7%
contre 24,4%. Celle-ci a continué de ressentir de l'absence d'un cadre
institutionnel stable, de la profonde détérioration de
l'infrastructure de base et de l'outil de production. Il s'en est suivi de
graves difficultés sociales. En 1994, le dysfonctionnement de l'appareil
administratif de l'état et l'instabilité gouvernementale ont
profondément marqué la gestion de finances publiques. Cette
situation s'explique par la contreperformance dans la mobilisation des recettes
avec comme corolaire notamment la compression des dépenses publiques qui
ont été de 5,4% du PIB.
Malgré un léger excédent accusé en
1995, la gestion des finances publiques s'est fortement
détériorée les années qui ont suivi, influence par
la situation de guerre qui a conduit en Mai 1997 à
L'Impact des dépenses publiques e n Education sur l a
croissance E c o n o m i q u e e n R D C d e 1 9 8 0 à 2 0 1 2
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d'importants changements politiques dans la direction du pays.
Elle a enregistré des résultats très mitigés, en
dépit d'efforts réels consentis pour leur ajustement, le solde
global des opérations du cadre budgétaire s'est encore
détérioré. Le déficit s'est établi à
1,9% en 1997 contre 1,2% en 1996. Le recours aux avances du système
bancaire a été le principal mode de financement du déficit
public.
Tableau 2.8. Situation des Finances Publiques : 1990 -
2001
Années
|
Recettes
|
Dépenses
|
Solde
|
1990
|
10,1
|
16,9
|
-6,8
|
1991
|
4,7
|
24,4
|
-19,7
|
1992
|
2,7
|
15,3
|
-12,6
|
1993
|
3,5
|
18
|
-14,5
|
1994
|
2,6
|
5,4
|
-2,8
|
1995
|
4,5
|
4,4
|
0,1
|
1996
|
3,8
|
5,7
|
-2,9
|
1997
|
4,1
|
6
|
-1,9
|
1998
|
5,3
|
9,1
|
-3,8
|
1999
|
3,5
|
10,6
|
-7,1
|
2000
|
3,5
|
8,5
|
-5
|
2001
|
4,7
|
4,8
|
-0,1
|
Source : BCC, Rapports Annuels, 95, P. 64 ; 2001, P. 66
Graphique 2.3. Situation des Finances Publiques : 1990 -
2001
30 20 10 0
- 10
- 20
90 91 92 93 94 95 96 97 98 99 00 01
RECETTES DEPENSES SOLDE
L'abondance des moyens de paiement sur le marché au cours
de cette sous période est dû au fait que les dépenses
courantes, entre autre les dépenses de consommation, ont
été plus exécutées que
L'Impact des dépenses publiques e n Education sur l a
croissance E c o n o m i q u e e n R D C d e 1 9 8 0 à 2 0 1 2
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les dépenses en capital. Les énormes
déficits qu'à connu le pays, durant cette sous période et,
leur monétisation ont contribué à la dégradation
non seulement du tissu économique mais aussi de celle encore plus
prononcée des conditions de vie de la population. Le financement
monétaire des déficits publics par les avances du système
bancaire en RD Congo a été à la baisse de l'hyperinflation
qui a atteint le sommet record de 9.796,9% en 1994.
Dans le but de lutte contre l'hyperinflation, le programme de
désinflation rapide (PDR) a conduit à une politique
budgétaire restrictive et le principe d'unicité de centre
d'ordonnancement des dépenses, confié traditionnellement au
Ministère des finances étant réaffirmé, les
restrictions des dépenses ont permis aux finances publiques d'atteindre
un niveau assez soutenable entre 1995 et 1996.
Mais les séries de guerre qu'à connu le pays
entre 1996 et 2000, ont renversé les tendances à causes des
dépenses de souveraineté ramenant ainsi le solde
budgétaire à -5,1% du PIB en 1999.
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