1. HYPOTHESES
Dans ce travail, nous nous situons dans l'hypothèse
selon laquelle, l'impact des dépenses publiques en éducation dans
le cadre de la croissance économique, auxquelles la RDC veut atteindre
dans les prochains jours ; nous voulons voir si et seulement si les
dépenses publiques en éducation n'auront pas des effets positifs
ou négatifs ou soit la combinaison de ces deux questions. C'est ainsi
que nous répondons à nos hypothèses de la manière
suivante :
H1. Les dépenses publiques en éducation
n'influencent pas la croissance économique en RDC à cause de leur
faible part dans le budget de l'Etat ;
H2. La nature de la corrélation qui existe entre les
dépenses publiques en éducation et la croissance
économique en RDC serait positive car les deux variables évoluent
dans le même sens.
1.1. Etat de la Question
La problématique sur la contribution de
l'éducation dans l'activité économique fait l'objet des
nombreuses études. Cette question de recherche a pris de l'ampleur au
20ème siècle, lorsqu'au début des années
60, les économistes anglo-saxons en général et
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américains en particulier ont introduit la dimension
qualitative du facteur travail grâce à l'éducation et
à la formation. C'est à partir des travaux de ces
économistes que l'on a déterminé le rôle de
l'éducation dans le développement socio-économique en
général et à la croissance économique en
particulier.
De nombreux auteurs ont analysé, tant sur le plan
théorique qu'empirique, les liens qui existent entre les dépenses
publiques, l'éducation et la croissance économique.
THEODORE SCHULTZ a analysé l'évolution aux USA
durant la période 1900-1957 du stock de l'éducation de la
population d'une part et de stock du capital physique d'autre part, par
l'approche de relation entre les dépenses en éducation et la
formation du capital physique. Il parvint à la conclusion qu'au cours de
cette période les USA ont plus investi dans la formation du capital
humain que dans la formation du capital physique c'est-à-dire les
investissements matériels.
EDWARD DENISON, cherchant à déterminer les
sources de la croissance économique aux USA, à mené une
étude couvrant la période 1929-1957 en utilisant l'approche
résiduelle qui consiste à expliquer le taux de croissance de PNB
non expliqué par les variations des facteurs travail et capital. Il est
arrivé à la conclusion selon laquelle l'éducation a
contribué à la croissance du revenu national quatre fois plus que
le facteur capital physique.
FREDERIC HARISON ET CHARLES MAYEURS ont appliqué dans
leur étude l'approche de corrélation internationale entre le taux
de scolarisation de la population et le PNB sur un échantillon de 75
pays et ont conclus qu'il existe une corrélation très positive
entre la scolarisation de la population et le PNB.
FOUEKA TAGNERS en 2009, a étudié la croissance
des dépenses publiques et son incidence sur le développement au
Cameroun. Les résultats empiriques indiquent à partir d'un
modèle de déséquilibre où les aspects d'offre et de
demande de dépenses publiques sont pris en compte simultanément,
que le niveau de vie appréhendée à partir du revenu
réel, est le principal facteur qui explique la demande. Du coté
de l'offre ce sont les facteurs tels que le montant des taxes et des
impôts qui ont une influence significative mais une observation faite
dans le secteur de l'éducation permet de
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constater que ces dépenses sont inégalement
réparties selon la zone géographique.
RIADH BEN JILILI (2000) a analysé en 2007 les
dépenses publiques, corruption et la croissance économique dans
les pays de l'Union Economique et Monétaire Ouest-Africain (UEMOA) par
une analyse de la causalité au sens de granger. Il ressort de
résultats de cette analyse que les dépenses publiques et
croissance économique s'influencent mutuellement.
WAUTABOUNA OUATTARA a analysé les dépenses
publiques et la croissance économique dans une étude
économétrique en Cote d'ivoire. Cette étude a
apporté la confirmation de la contribution productive des
dépenses d'investissement public en infrastructures et en capital humain
à la croissance du PIB.
THOMAS JOUBERT a étudié les dépenses
publiques d'éducation, les dépenses militaires et la croissance
en Turquie. Se basant sur une analyse empirique, il en est
résulté une causalité positive des dépenses
d'éducation vers le PIB et une causalité négative des
dépenses militaires.
BILETIKA A. a étudié l'efficacité des
dépenses publiques en capital humain sur la croissance économique
en RDC. Il résulte de cette étude que les dépenses
publiques d'investissement en capital humain ont un effet positif mais non
significatif sur la croissance économique en RDC.
NYAMUHIRYE NZIGIRE R. a étudié les
dépenses publiques et la croissance en RDC de 1976 à 2008 par
l'estimation de l'approche autorégressive (VAR). Il résulte de
cette étude que les dépenses publiques sont négativement
liées à la croissance économique. La présente
étude considère les dépenses publiques en éducation
et analyse son impact sur la croissance économique en RDC.
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