I.1.2.6. Les mécanismes de prévention et
de couverture des risques
Il importe que le principe de précaution qui
est en soi une bonne chose, ne se transforme pas en principe d'inhibition et
d'interdiction systématique. A ce niveau, il faut plutôt
atténuer les chocs de ces risques sur l'activité des
entreprises.
La gestion des risques ne cherche pas seulement
à limiter ou réduire à tout prix les risques qui
pèsent sur les entreprises, car cela conduirait à un blocage pur
et simple de toute action. Mais elle permet de choisir consciemment le niveau
de risque acceptable pour chaque politique engagée et de préciser
jusqu'où la réduction des risques peut empiéter sur
l'action l'entreprise.
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1) La démarche de
prévention
> La cartographie des risques: Elle passe par le
repérage et l'évaluation des risques principaux de l'entreprise.
Elle peut être effectuée par un audit interne confié au
spécialiste de l'entreprise (risk manager) lorsqu'il existe. Mais le
plus souvent, c'est aux cabinets conseil, de courtiers, ou assureurs que l'on
pourra demander cette évaluation.
> Une politique de réduction de risque peut
alors être appliquée : Elle passe généralement par
une politique de formation du personnel et un effort d'équipement. Mais
elle doit normalement déboucher sur la prise en compte des
différents risques lors de chaque décision de
gestion.
2) La politique de protection
Un nombre croissant de risques peut être couvert
aujourd'hui à travers différentes formules :
v Les contrats d'assurance : La couverture
des divers risques matériels liés à l'exploitation
(incendie, explosion, vol, risques annexes, catastrophes naturelles, etc.) est
possible par un contrat d'assurance global qui est adapté aux
spécificités des entreprises par la mise en jeu
d'option.
En France, on a une compagnie française
d'assurance du commerce extérieur COFACE en sigle qui propose aux
entreprises des contrats liés à des opérations
d'exploitation, d'assurance-crédit(risque d'insolvabilité, risque
politique ou risque de catastrophe), d'assurance-fabrication et d'assurance
contre le risque de change (il permet de couvrir les opérations
d'importation et d'exportation par des contrats garantissant des
opérations ponctuelles ou des courants d'affaires).
v Autres moyens de couverture générale
:
1. Les sûretés réelles (gage) ou
personnel (caution) exigées des débiteurs des Ifs ou des
entreprises pour garantir certains paiements ;
2. Clause de réserve de
propriété insérée dans certains contrats de vente
(dont les conditions figurent souvent au dos de bulletins de commande et des
factures) ;
3. Contrats d'affacturage (factoring) qui reporte le
risque sur le factor qui avance le montant des factures contre
rémunération (cas d'une clientèle
professionnelle).
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v Les techniques de couverture des risques financiers
:
Dans les pays développés comme la
France, il existe des nouveaux instruments financiers permettent d'investir sur
le MATIF (Marché à Terme International de France) et le MONEP
(Marché des Options Négociables de Paris) afin de se couvrir
contre le risque de fluctuation des taux et des cours, mais les risques
inhérents à ces marchés font que les placements qui
peuvent y être faits sont plutôt l'affaire de
spécialistes.
Quant au risque de change, il est possible de
procéder à l'achat de devises sur le marché à terme
des changes, ou encore l'achat des options de change sur le MATIF afin de
sécuriser les conditions actuelles de rentabilité d'un contrat
dont l'échéance est future.12
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