I.1.2.4 La réduction du risque de
crédit
L'analyse conduit à bien gérer le
dossier en amont et en aval ainsi que surévaluer le risque de
crédit à une transaction sur les actifs dérivés.
C'est simplement lié au fait que les courtiers incluent des nombreuses
clauses dans le contrat afin de réduire le type de risques de
crédits.
1) La compensation :
Dans le cadre de produit dérivé de ce
type, cette clause stipule que, si une entreprise fait défaut sur un
contrat avec une contrepartie, elle doit faire défaut sur tous les
contrats qu'elle a conclu avec cette même contrepartie. Ces clauses
peuvent considérablement réduire le risque de crédit d'une
institution financière. Cette technique conduit à la
diversification.
2) Le nantissement :
Il s'agit d'un contrat par lequel un débiteur
remet à sin créancier un gage garantissant le paiement de sa
dette ; cette technique est appelée aussi « colatéralisation
N.
Supposons qu'une entreprise non financière et
une entreprise financière soient entrées dans plusieurs contrats
d'actifs dérivés. Un accord de nantissement standard stipule que
les contrats doivent être régulièrement
évalués à leur valeur du marché selon une formule
prédéfinie. Si la valeur totale des contrats pour l'institution
financière dépasse un certain seuil, elle peut alors exiger une
garantie. Le montant de celle-ci est égal, en plus de la garantie
à la différence entre la valeur des contrats pour une institution
financière et le seuil en question.
> Illustration : soit un contrat signé entre
deux entreprises dont la valeur
atteint après une période 8.000.000fc
quand le seuil fixé était de 6.00.000fc, dans ce cas, il revient
à la contrepartie de payer une autre garantie de 2.000.000fc en dehors
de la garantie payée lorsqu'elle a contracté ce
crédit.
10 Dr Y. CONGO,
Cours de Microfinance, UPC, 2003-2004,P54
11 Idem p254-256
13
Lorsque les contrats évoluent en faveur de
l'entreprise (la différence entre leur valeur pour l'institution
financière et la valeur du seuil est inférieure à la
valeur des garanties déjà accordées), alors l'entreprise
peut récupérer ses garanties déjà
accordées.
En cas de défaut de l'entreprise, l'institution
financière peut saisir les garanties. Si l'entreprise ne fournit pas des
garanties requises, l'entreprise peut dénouer les contrats.
Remarque :
La garantie doit être versée sous forme
de liquidité ou des titres; les intérêts sont
généralement payés en liquide. Quant aux titres, ils sont
soumis à une décote appelée « haircut »
appliquée à la valeur de marché pour des raisons de calcul
des garanties.
3) Clause en cas de dégradation
:
Une autre technique utilisée par les
institutions financières pour atténuer le risque de crédit
est connue sous le nom de clause de dégradation de la notation
(downgradetrigger). Selon cette clause si la notation de la contrepartie «
tombe » en dessous d'un certain niveau l'institution a l'option de
dénouer les contrats dérivés à leur valeur de
marché (une procédure doit être définie à
l'avance).
Si une entreprise a conclu ce type de ce seuil avec des
nombreuses contreparties, ils ne fourniront que très peu de protection
dans ce cas.11
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