B. Les interventions du «Fokonolona»
Dans la communauté, ce sont les chefs de village qui
règlent en premier lieu l'affaire. Si cette dernière n'est pas
réglée à ce niveau; elle montera au niveau du chef
quartier. Après les «KABARY» ou les discours moralisateurs,
les victimes attendent de ces autorités sociales qu'ils arrivent
à arranger l'affaire à l'amiable. Les femmes peuvent y
déclarer les violences subies et obtiennent ainsi un document officiel
(Procès-verbal) qui pourra leur servir dans
95Ces normes coutumières qui sont
utilisés par les ancêtres pour régler la difficulté
sociale
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d'autres démarches. Mais cela permet surtout de
signaler la violence aux instances légales les plus proches et de leur
permettre d'intervenir en rencontrant le mari par exemple. Le chef Fokontany
peut mener une procédure de conciliation ou bien de médiation
communautaire afin d'accompagner les concernés dans une démarche
pour sortir de la violence et ceci à la demande de l'un des conjoints.
De même que les femmes mariées légalement peuvent venir
déclarer leur départ au foyer conjugal pour causer de ce
phénomène. C'est le cadre de la procédure du
«MISINTAKA», il faut éloigner leur propre foyer et partir chez
beaux-parents ou chez parents.
En d'autre terme, chaque quartier a ses règlements
intérieurs quant au droit à payer par le plaignant ou l'auteur
entre «5.000Ar à 10.000Ar». Mais les survivants
préfèrent faire appel aux interventions de chef Quartier que
aller porter plainte devant l'O.P.J car ils pensent bénéficier
plus de récompense avec cette initiative. De plus, en cas de
récidive, les chefs quartier ont tendance à ne plus traiter
l'affaire. Si les victimes portent directement plainte au niveau des P.J, les
chefs du Fokontany se déchargent complètement l'affaire.
C- Les systèmes de traitement et de prise en
charge de la Clinique Juridique et le Centre d'Ecoute et de Conseil Juridique
de Toliara
Elles ont plusieurs instances et institutions qui entrent en
ligne de compte dans la prise en charge de la violence conjugale. Dans tous les
cas, l'important est de constituer un dossier solide qui pourra aider à
témoigner de ce vous vivez. Par la suite, vous pourrez entamer les
démarches qui semblent nécessaires en moments voulus pour
régler la question de la violence. En principe, la TAZ et CECJ ont une
mission différente surtout dans la finalité. L'une a
été chargée la prise en charge juridique et l'autre a
occupé la prise en charge psychosocial.
Elles peuvent vous accompagner dans votre parcours
légal en vous informant sur vos droits et en vous indiquant les
différentes procédures que vous pouvez suivre en fonction de
votre cas. Ces instances peuvent aussi proposer un accompagnement plus
approfondi en cas de violence conjugale. Alors, ils assurent une rencontre avec
le conjoint, une rencontre avec des professionnels (Avocats, OPJ, Huissier de
justice,...) et un suivi de votre dossier aux autres institutions.
1- Le centre d'Ecoute et de Conseil Juridique
Le service social, au sein du CECJ est reconnu par tous comme
une fonction d'aide. La relation professionnelle en service social du CECJ
diffère donc de la plupart des autres contacts professionnels parce que
le but de la prise en charge psychosociale est le bien de la
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survivant(e), sa famille et l'auteur. La relation d'aide vise
à renforcer les capacités de la personne à accompagner
pour lui permettre d'affronter les difficultés qu'elle rencontre dans
son existence. En vrai dire, ce n'est pas remettre la personne dans le droit
chemin mais aider la personne à trouver son chemin.
Dans le cadre de l'accompagnement psychosocial, l'intervenant
social ou le travailleur social est celui qui accompagne la démarche.
Ces personnes ont accompagnent les victimes demandeurs d'aide, les survivants,
leur famille, leur entourage et l'auteur. Les personnels du CECJ sont en saisir
toutes les implications et les contours envers l'affaire traitée. Ils
garantissent également de diriger le déroulement du processus de
l'aide depuis la demande initiale jusqu'à la terminaison de la relation
d'aide. D'abord, avant de traiter le cas de vulnérabilité de la
personne au sein du CECJ, il faut bien analyser cette situation. Ensuite, il
faut tirer la chose la plus importante à faire ; ce le fait d'obtenir
une vision de la situation de la famille et de son entourage, ainsi,
l'évaluation diagnostique. Enfin le contrat en intervention sociale pour
faire la participation active des intéressés à la
résolution de leurs problèmes et l'autodétermination des
personnes à accompagner.
Les intervenants sociaux ayant des aptitudes pour faire des
investigations afin de garantir l'approche psycho-social. Mais en cas de prise
en charge judiciaire, elles sont orientées vers une autre instance ou
institution et accompagner par un suivi. En tant que conseiller juridique, ils
informent les droits des victimes et les mises en accusations de l'auteur.
Ainsi qu'ils vont tenter une réconciliation pour les cas traités
et pour en dresser un procès-verbal.
2- La Clinique Juridique ou «TRANO ARO ZO»
À Madagascar, elle est une externalisation de service
public et de délégation à une ONG prestataire
sélectionnée. En effet, elle est une délocalisation et
sous-traitance de service au nom et pour le compte de l'Etat (MINIJUS) par une
structure prestataire. La Clinique Juridique a pour mission de
résolution alternative de conflits en milieu communautaire par : la
conciliation, l'orientation ou accompagnement, suivi et investigation ou
constatation. Elle était aussi contrôler la légalité
et de l'équité de survivants par la coordination et
l'harmonisation des types de collaboration avec les autres acteurs ou
institutions comme la justice, police, gendarmes, l'autorité locale
décentralisée, les divers chefs de service et les leaders
religieux, traditionnels, communautaires. En particulier, le TPI du lieu
d'implantation avec de la collaboration de TAZ ont assuré le rôle
de suivi et le contrôle de l'égalité au niveau du
peuple.
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2-1- Survol sur le traitement de cas au niveau du Clinique
Juridique
À partir des étapes du traitement des cas,
d'abord, ils accueillent du plaignant(e) avec convivialité visant la
mise en confiance. Après, l'écoute de ce qu'ils ont à
plaindre en controverse de demander l'information certaine et on peut saisir
l'identité de la victime et les renseignements essentiels. De plus, ils
sont requiert toutes les précisions nécessaires pour
résoudre l'affaire. Dans l'étude des cas rencontrés, il
faut connaitre leurs droits, leurs obligations, leurs devoirs et les lois
relatives à ce problème. Ils doivent aussi de connaitre
auparavant l'issue du traitement de cas d'où la conciliation, la
tentative de la conciliation, la non conciliation, l'orientation, les conseils
et la suivi ou l'accompagnement.
2-3- Le Statut en bref de la TRANO ARO ZO
La TAZ n'a pas pour vocation de concurrencer les autres
institutions. Elle ne se substitue pas, n'empiète pas les domaines de
compétence des autres services public de l'Etat. Les personnels de la
TAZ peuvent procéder à des vérifications par le biais de
l'enquête au voisinage. En plus chaque Clinique Juridique à
Madagascar notamment à Toliara a des principes de gratuité de la
saisine, le respect de la confidentialité de l'affaire jusqu'à la
fin du traitement ainsi que l'impartialité et la neutralité des
membres de cette clinique.
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