1/ La sélection de l'échantillon
La sélection d'un échantillon est un exercice
très complexe (Tsapi, 1997). Ce dernier se définit comme
étant un sous-ensemble de la population d'étude,
représentative de la population mère. De plus, la pertinence
d'une recherche en science de gestion passe également par la
constitution de l'échantillon. C'est sans doute pour mettre en
évidence cette délicate tâche que, Tsapi (1997) insiste sur
le fait que la pertinence des résultats obtenus à l'issue de la
collecte et de l'exploitation efficaces des informations primaires,
dépend non seulement de la méthode d'enquête
adoptée, mais aussi de la détermination de l'échantillon
et de la qualité de rédaction du questionnaire.
A cet effet, on distingue deux grandes méthodes de
sélection de l'échantillon à savoir les méthodes
probabilistes et les méthodes non probabilistes. Concernant les
méthodes probabilistes, chaque individu appartenant à la
population d'étude a une probabilité connue d'avance d'appartenir
à l'échantillon. Elles permettent d'obtenir un échantillon
représentatif de la population mère. Pour ce qui est des
méthodes non probabilistes, aucune base n'est nécessaire pour la
constitution de l'échantillon. Parmi ces méthodes non
probabilistes, les échantillons de convenance sont utilisés par
nombre d'auteurs (Thiétart et al., 2014).
Les échantillons de convenance sont composés de
répondants sélectionnés en fonction des seules
opportunités qui se sont présentés au chercheur, sans
qu'aucun critère de choix ne soit défini au préalable
(Thiétart et al., 2014).
Ceci étant, la méthode d'échantillonnage
retenue pour notre travail est celle de convenance. Ce choix s'explique par
l'accès difficile à une base de sondage fournie par une
autorité camerounaise comme le Ministère des Petites et Moyennes
Entreprises, de l'Economie Sociale et de l'Artisanat (MINPMEESA) ou encore la
Direction Générale des Impôts (DGI). Mais également
le peu de temps dont nous disposions pour mener une étude de terrain
nous a conforté dans le choix d'une telle méthode (Carbone,
2005).
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Impact de l'externalisation logistique sur le couple
coût-délai dans les entreprises camerounaises
2/ La population d'étude
La population est un ensemble d'individus faisant l'objet
d'une étude. Concrètement, elle constitue l'ensemble des
individus que l'on souhaite interroger (Aktouf, 1987). La définition de
sa population d'étude ou univers d'étude est un préalable
pour mener une recherche scientifique. Elle doit refléter dans sa
composition toute la diversité de la population étudiée
(Aktouf, 1987 ; Thiétart et al., 2014).
Dans le cadre de cette recherche, notre population est
constituée de l'ensemble des entreprises qui confient la
réalisation et la gestion d'au moins une de leurs activités
logistiques à un prestataire logistique externe, en allouant des
ressources à ce dernier. Etant donné l'impossibilité de
travailler avec toute la population, notamment en raison du manque de temps et
de disponibilité et surtout de l'insuffisance des moyens financiers,
nous avons simplement constitué un échantillon de convenance. De
plus, le choix des villes de Douala, de Ngaoundéré et de Maroua
pour cette étude relève du fait que d'une part, la ville de
Douala constitue la porte d'entrée des flux de marchandises dans le
Cameroun et plus généralement de toute la sous-région
Afrique centrale ; la ville de Ngaoundéré est la zone de transit
incontournable reliant le grand nord et le grand sud du pays, en plus
d'être situé en plein trajet du corridor de transit
Douala-Ndjamena ; et d'autre part la ville de Maroua a attiré notre
attention par le fait que quasiment tous les opérateurs
économiques de cette localité ont recours aux PSL pour le
transport de leurs marchandises du Port Autonome de Douala vers le Nord du
pays.
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