CONCLUSION GENERALE
En définitive, nous pouvons retenir que l'usage des 2RM
contribue à la réduction de la durée de parcours de par sa
rapidité. Cependant, bien que ce mode de transport offre ce
privilège, il est aussi source d'accident grave. Nous avons fait une
recherche à portée explication/compréhension en
répondant à la question `'pourquoi'' afin de faire voir comment
le problème se présente. C'est pourquoi, nous sommes fixés
comme question de recherche de comprendre pourquoi les accidents de la route
impliquant les 2RM sont plus courants à Dakar. Ainsi, nous sommes
fixés comme objectif général de Appréhender et
mieux comprendre la récurrence des accidents de la route impliquant les
deux-roues motorisées à Dakar. Tout d'abord en
caractérisant les usagers des 2 roues motorisées ; ensuite
d'étudier les déterminants du choix de ce mode de transport et
d'étudier les facteurs explicatifs des accidents à Dakar ;
Et enfin d'évaluer l'efficacité des stratégies mises en
oeuvres pour réduire les risques d'accidents des deux-roues.
De ce fait, nous avons adopté une approche mixte
(quantitative et qualitative). Concernant l'approche méthodologique,
elle s'est articulée autour de sept phases que sont le choix du sujet,
la revue documentaire, les cibles d'enquêtes, les outils de collectes de
données, l'échantillonnage, l'exploitation et l'analyse des
données collectées, enfin les difficultés
rencontrées.
Ainsi, les résultats de l'étude ont
montré que l'ascension des accidents de 2RM est en grande partie
causée au comportement du conducteur qui n'est pas discipliné et
ne respecte pas non plus le code de la route. Premièrement,
encaractérisant les usagers des 2 roues motorisées, il ressort
que la pratique des 2RM c'est pour les hommes (96%) et que c'est les jeunes
adultes qui les utilisent le plus. Toutefois, ils ont comme niveau
d'instruction le secondaire. De plus, l'usage des 2RM à Dakar est
fonction de l'activité professionnelle pratiquée, contrairement
en région où on l'utilise pour des motos-taxi. En effet, c'est
plus un outil de travail qu'un moyen de transport. Ainsi, nous pouvons dire que
l'hypothèse spécifique 1 que nous avons énoncée
dans le cadre opératoire est confirmée ; c'est-à-dire
les accidents de la route impliquant les 2RM concernent majoritairement les
hommes et plus précisément les jeunes.
Deuxièmement, concernant le choix modal, il ressort que
l'usage de chaque mode de transport a une spécificité et a
montré que la MAP c'est pour la santé ; le TC c'est pour le
faible ; les Taxis pour la rapidité ; les VP pour la
rapidité et le confort ; et les 2R pour le coût, la
rapidité et la santé. De e fait, les usagers
préfèrent utiliser les 2RM à cause du problème de
mobilité à Dakar. Aussi, il est plus économique dans ce
sens qu'il y a un faible coût d'entretien et offre une rapidité,
accessibilité malgré les congestions. De ce fait, la durée
de trajet en moyenne est de moins de 30 minutes du domicile au lieu de travail,
contrairement avec un TC où la durée de trajet varie. S'agissant
des motifs de déplacements, ces usagers se déplacent
principalement pour aller au travail et au marché. En plus, le
stationnement n'est pas payant avec un 2RM. Donc, nous pouvons dire que
l'hypothèse spécifique 2 que nous avons énoncée
dans le cadre opératoire est confirmée ; c'est-à-dire
le choix de l'utilisation des deux-roues offre une rapidité, une
efficacité face à la congestion urbaine et une facilité de
stationnement.
Troisièmement, s'agissant des causes des accidents,
plusieurs facteurs peuvent l'expliquer comme le manque du permis de conduire.
Aussi, les motos qu'ils utilisent sont des motos venant/deuxième main.
En plus, ils supportent parfois une personne avec eux sur la moto, cependant
ils ne possèdent pas d'équipement de protection. Ils sont par
conséquent exposés aux risques de faire un accident. Pour ceux
qui possèdent de casque, ils ne sont pas homologués. Enfin, les
causes que nous avons répertoriées sont le comportement du
conducteur qui n'est pas discipliné, fait la vitesse, conduit mal, et
également le non-respect du code de la route. De ce fait, nous pouvons
à nouveau dire que l'hypothèse spécifique 3 est
confirmée ; c'est-à-dire que Le manque du permis de conduire
et le non-respect du code de la route sont des facteurs explicatifs des
accidents des usagers de roues motorisées.
Quatrièmement, quant aux stratégies, sont bonnes
sauf qu'elles ne sont pas strictes, fermes, rigoureuses. De ce fait, on
continuer toujours d'assister aux accidents de 2RM. Ainsi, nous pouvons aussi
dire que l'hypothèse spécifique 3 est confirmée ;
c'est-à-dire les stratégies mises en oeuvres pour réduire
les accidents de la route ne sont pas appliquées correctement et
rigoureusement, par conséquent les usagers de deux-roues ne se
conforment restent toujours exposés aux risques d'accidents.
De ce fait, nous pouvons dire que
l'hypothèsegénérale de rechercheque nous avons
énoncée est confirmée ; c'est-à-dire Les
accidents de la route impliquant les 2RM sont courants à Dakar car les
mesures de prévention routières vont plus à l'endroit des
voituriers qu'au détriment des usagers 2RM et l'Etat n'a pas non plus
pensé à aménager les voies pour ces usagers.
De tout ce que précède, les recommandations que
nous avons formuléesvont à l'endroit des autorités, des
usagers de 2RM et des piétons. L'amélioration du réseau
routier, la mise en place d'une bonne politique de sécurité
routière et l'adoption de comportements responsables chez les
conducteurs des engins (en particuliers des 2RM), permettront de diminuer les
causes des accidents de la route. Ainsi, le succès de ces
différentes actions passera par le bon fonctionnement et à
l'efficacité des forces de maintien de l'ordre qui doivent veiller
à ce que la réglementation en la matière soit
effectivement appliquée.
L'apport de ce travail est de réduire le taux des
accidents au Sénégal et plus particulièrement à
Dakar. Toutefois, quels sont les différents cas de traumatismes
occasionnés par les accidents de 2RM ? Cette question fera l'objet
d'une prochaine étude et s'effectuera dans les hôpitaux de Dakar
à l'instar du Service Orthopédie et Traumatologie de
l'hôpital général de Grand-Yoff.
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