Problématique de la mobilité urbaine et de l'insécurité routière à Dakar. Cas des accidents des usagers de deux roues-motorisées.( Télécharger le fichier original )par Stephen Elmer SANGALA Ecole Supérieure dà¢â‚¬â„¢Economie Appliquée (ESEA, ex-ENEA) de Dakar au Sénégal - Ingénieur des travaux de là¢â‚¬â„¢aménagement du territoire, Environnement et Gestion Urbaine 2014 |
CHAPITRE 10: EVALUATION DES STRATEGIES MISES EN OEUVRES POUR REDUIRE LES RISQUES D'ACCIDENT.Dans ce dernier chapitre, il est question d'apprécier les stratégies afin de comprendre si elles produisent un effet et permettent de réduire les risques d'accidents. 10.1. Stratégies adéquates pour la sécurité routièreGraphique 19 : Répartition des stratégies adéquates pour la sécurité routière selon les usagers de 2RM Source : Stephen Elmer SANGALA ; Mémoire 2015 Chaque année, on enregistre les accidents de la route. A Dakar, s'agissant du nombre des accidents de 2RM ; on note : 1 333 dont 1 734 victimes et 22 morts en 2013. En 2014, c'est 1 827 dont 30 morts et 2262 blessés.99(*)De ce fait, quelles sont les stratégies adéquates ? Selon les résultats de notre enquête, nous voyons que la sensibilisation est la première stratégie avec 37%, ensuite 34% pour la contravention avec 34% et enfin la formation avec 29%. S'agissant de la sensibilisation, elle occupe la première place car les structure comme la NPRS sont dynamiques et dévouées pour réduire la fréquence des accidents de la circulation en sensibilisant le grand public et l'usager pour qu'il ait un bon comportement sur la route. De ce fait, chaque année, ils organisent des campagnes de sensibilisation sur les dangers de la route. Malgré ces stratégies, on note toujours des accidents. Concernant la contravention, c'est une bonne stratégie pour la sécurité routière car cela pousserait les usagers à mieux se conformer à la règle et avoir une conduite prudente. Mais, on note une nonchalance de la part des policiers dans leurs sanctions. Enfin, pour la formation, cela permettrait aux usagers d'être plus disciplinés sur la route. Tableau 22 :Tableau croisé entre le niveau d'instruction et les types de stratégies.
Source : Stephen Elmer SANGALA ; Mémoire 2015. Dans ce tableau croisé, il est question de savoir le type de stratégie que suggèrent ces usagers en se basant sur le niveau d'instruction. On remarque que parmi les 42 usagers ayant un niveau secondaire, 17 conducteurs suggèrent la sensibilisation, qui pour eux, est une stratégie assez efficace pour réduire les accidents. En effet, avec les campagnes de sensibilisation grand public lors des évènements religieux. Aussi, en donnant la responsabilité au guide religieux pour mieux sensibiliser car au Sénégal, ces guides ont une influence. 15 autres conducteurs suggèrent la contravention. Pour eux, ils estiment que c'est une stratégie assez importante car si elle est adoptée correctement, tous les usagers devront se conformer. Enfin, 11 autres usagers préconisent la formation car c'est la base. Pour eux, si on renforce la formation, les conducteurs seront disciplinés et il y aura une réduction des accidents. Cependant, dans le tableau suivant, nous allons voir les résultats des notes qu'ont données ces usagers afin de mieux évaluer ces stratégies. Tableau 23 : Tableau croisé entre les types de stratégies existantes et leur évaluation
Source : Stephen Elmer SANGALA ; Mémoire 2015. Ce tableau croisé évalue les différentes stratégies existantes. Comme nous l'avons dit précédemment dans le 12ème graphique; 37% des stratégies de sécurité routière concernent la sensibilisation, ensuite 34% pour la contravention et 29% pour la formation. En revanche, concernant l'évaluation de ces stratégies sur une échelle de 1 à 10, on remarque qu'il y a une régression dans les notes qu'ils donnent. On constate que 35% des stratégies ont une note de 6. Ensuite, 25% ont une note de 5 et enfin 20% ont une note de 4. En effet, nous voyons que ces stratégies ne satisfont pas ces usagers bien qu'elles soient efficacespour la sécurité routière. Concernant la sensibilisation, les usagers estiment qu'elles ne touchent pas bien les populations cibles et elle n'est pas non plus continuelle mais périodique. Du coup, la quasi-totalité des conducteurs ne sont pas informés.S'agissant de la contravention, c'est une stratégie pertinente sauf que ces conducteurs disent qu'elle ne se fait pas rigoureusement à cause du comportement des policiers qui se servent de cela pour mettre de l'argent dans leur poche. De ce fait, les sanctions qui devraient se faire lorsque le conducteur n'est pas en règle ne se font pas correctement. Il en est de même pour le respect du code de la route.Enfin, pour la formation, nous voyons toujours que la majeure partie de ces conducteurs n'ont pas été à l'auto-école. Leur conduite est risquée. En poussant plus loin notre enquête, on s'est rendu compte que certains conducteurs n'ont pas passé le permis correctement. Ils ont payé juste pour avoir leur papier. Toutefois, la pratique de la conduite n'est pas maîtrisable. Toujours dans la formation, les auto-écoles ne font pas de permis unique pour les 2R. C'est lorsqu'on passe le permis voiture qu'on donne en même temps le permis moto. Sur cet aspect, nous comprenons les raisons qui expliquent autant d'accident car ces usagers apprennent la conduite de 2RM sur la route et non dans des auto-écoles. Sur la formation, on devrait bien s'assurer sur l'identité des gens avant de leur donner le permis. En somme, nous pouvons retenir de ce chapitre que les stratégies mises en place pour la sécurité routière sont bonnes sauf qu'elles ne sont pas strictes, fermes, rigoureuses. De ce fait, on continuer toujours d'assister aux accidents de 2RM. * 99(BNSP, 2014) |
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