Problématique de la mobilité urbaine et de l'insécurité routière à Dakar. Cas des accidents des usagers de deux roues-motorisées.( Télécharger le fichier original )par Stephen Elmer SANGALA Ecole Supérieure dà¢â‚¬â„¢Economie Appliquée (ESEA, ex-ENEA) de Dakar au Sénégal - Ingénieur des travaux de là¢â‚¬â„¢aménagement du territoire, Environnement et Gestion Urbaine 2014 |
5.2.3. Problématique de mobilité quotidienne au PlateauAvec les différentes fonctions que regorge la commune Dakar plateau, on assiste à une attractivité car c'est une zone mixte résidentielle, administrative et commerce. De ce fait, il y a des mouvements pendulaires massifs de population car toutes ces personnes travaillant au plateau n'y résident pas. Par ailleurs, étant une zone enclavée, on rencontre des congestions à cause de l'importance du trafic. En effet, on note 5 portes d'entrée et de sortie sur l'Avenue El Hadj Malick SY long de 1,85km caractérisé par un flux de véhicule allant de 150 à 160 000 par jour ; une trame viaire dense, une succession de carrefour très rapprochées71(*). (Voir la carte ci-après) Carte 4 : Dakar plateau : zone enclavée. A travers cette carte, on voit que la zone du plateau est une zone enclavée car elle est délimitée à l'est, l'ouest et au sud par la mer. Les seules voies d'accessibilité dans le plateau sont au nord. D'om, une pression sur le réseau routier et des problèmes de congestions. Source : CETUD-2012/La réforme des transports urbains à Dakar : bilan et perspectives, après quinze ans d'activités ; page 5/24. Cependant, l'augmentation du parc de véhicule n'a pas été accompagnée par une amélioration du niveau d'offre de transport en termes d'infrastructures. Du coup, il y a un déséquilibre entre l'offre et la demande de transport. De ce fait, ces congestions réduisent très sensiblement la vitesse des véhicules ; ce qui fait que l'on peut parcourir une dizaine de kilomètre en plus d'une heure de temps. En outre, on note aussi des problèmes de stationnement des véhicules qui se posent avec acuité. D'où l'instauration du stationnement payant avec comme objectif de restaurer la discipline sur les voies de circulation au centre-ville en contribuant à rendre plus fluide la circulation à Dakar par l'élimination du stationnement en double et triple file sur les artères ciblées. Etant donné que le stationnement payant concerne les véhicules car ils occupent beaucoup d'espace, les gens ont recours aux 2RM. En effet, selon les espaces de stationnement des modes de déplacements individuels à un moment donné, il apparait que, par personne, une automobile utilise 5 à 8 fois plus d'espace de stationnement qu'un deux-roues motorisées et 10 à 30 fois plus qu'une bicyclette. 5.2.4. Usage des deux-roues motorisées dans la zone du plateau.Photo 3 : Congestion à l'entrée du plateau : avenue Blaise DIAGNE. Source : Stephen Elmer SANGALA ; Mémoire 2015. Le plateau, étant la zone qui concentre la majeure partie des équipements, de l'activité économique et des différentes, on assiste à sa saturation, car c'est la zone convergente. Par ailleurs, on rencontre une occupation anarchique de l'espace urbain avec les marchés ambulants ; une augmentation du parc automobile ; déficit de l'offre de transport ; une perte de temps dues aux embouteillages ; un déficit de confort dans les transports en commun ; et des nombreux arrêts. De ce fait, on note une réduction excessive de la vitesse de véhicule. Par ailleurs, le choix de l'usage des 2RM offre plus de mobilité et de rapidité ; d'accessibilité dans la zone du plateau confrontée à une saturation. Cependant, ces usagers de 2RM sont confrontés aux accidents de la route. Tableau 2 : Statistiques d'accidents de 2 roues à Dakar en 2013 et 2014
Sources : BNSP, 2014. Bien que l'usage des deux-roues offre une meilleure rapidité et accessibilité, il n'en demeure pas moins que ces usagers sont vulnérables aux accidents de la route. En 2013 ; la BNSP a enregistré 1 333 sorties, occasionnant 1 735 victimes dont 22 morts. En 2014, elle a enregistré 1827 sorties occasionnant 2 292 victimes dont 2 262 blessés et 30 morts. En effet, c'est un problème qui doit mobiliser tous les décideurs du secteur des transports car chaque année le nombre ne cesse de croître. Photo 4 : Intervention de la BNSP lors de l'accident de la route d'un jeune. Source : BNSP, 2014. * 71 CETUD-2012/La réforme des transports urbains à Dakar : bilan et perspectives après quinze ans d'activités ; page 5/24. |
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