4.5. RENFORCER LES CAPACITES DE GESTIONNAIRE DE
L'ENVIRONNEMENT ET
DU TOURISME
Grâce à une politique active sur la protection de
la nature, le Sud Kivu et particulièrement la ville de Bukavu et
environs, pourrait maintenir sa biodiversité.
L'ICCN /PNKB à travers ses nombreux partenaires devra
négocier et appuis pour la facilitation de la formation en tourisme
et/ou en technique de maintien des écosystèmes par l'octroi des
bourses de formation, car très peu de Congolais ont une solide formation
en matière.
Au niveau Environnemental :
L'ICCN étant une institution en charge de la protection
des richesses du PNKB, doit envisager des projets multisectoriels qui puissent
permettre d'accroître une meilleure connaissance de l'environnement
naturel du PNKB, ses atouts et ses produits.
Pour mieux enrichir le bagage intellectuel et éthique
des agents et cadres de cette institution, il sera mise en place des programmes
visant la mise en niveau du personnel, le recyclage et création des
écoles du tourisme et de gestion des écosystèmes.
Des stages de formation à l'extérieur du pays et
auprès de gestionnaires des parcs seront réguliers.
En tant qu'institution
spécialisée, l'iCCN devra en outre collaborer ou initier
avec d'autres partenaires de la sous région, des projets du plan
d'aménagement des sites, l'ouverture d'autres pistes pour rendre plus
accessible le PNKB.
De concert avec la Division Provinciale du tourisme et de
l'environnement et conservation de la nature ; une possibilité
d'exploiter le tourisme de découverte serait envisagée.
Cependant l'absence d'un système de formation
permanente du personnel représente un sérieux blocage à ce
niveau, car la relève du tourisme de demain en dépend.
Enfin , pour promouvoir un tourisme écologique
viable, il serait indispensable de renforcer la compétitivité du
secteur à travers la création d'un certain nombre d'écoles
et d'instituts touristiques pour aides les employés dans le domaine de
l'industrie touristique , à comprendre , utiliser ce type de
tourisme.
La nécessité d'aménagement touristique,
les stratégies à mettre en place et même les programmes
sectoriels peuvent aider les décideurs à promouvoir un tourisme
de nature viable.
Le financement des activités peut être
assuré par un budget de l'Etat et par le soutien extérieur comme
la banque mondiale ou le fonds mondial pour la nature.
4.6 RECOMMMANDATIONS GENERALES
Eu égard à la problématique qui a
caractérisé cette étude ainsi que les contraintes qui ne
permettent encore le tourisme au Sud Kivu (Bukavu et ses
périphéries) de se développer ; les stratégies
de gestion pour une politique promotionnelle du tourisme devront
intégrer ces quelques recommandations :
- Faire participer les populations locales au
développement de l'activité touristique
- Construire des routes viables et l'ouverture d'autres
pistes.
- Créer de stands d'informations des visiteurs au sein
des collectivités locales (centres, agglomérations) où
l'on pourra disponibiliser une carte de la Province et la localisation des
sites touristiques et leurs caractéristiques. Ce la suppose un cadre
adéquat comme le point de chute de toutes les entrées dans la
ville de Bukavu.
- Créer des occasions des randonnées sur le lac
Kivu avec des bateaux rapides pour un aller et retour Bukavu - Goma en faveur
des vacanciers.
- Profiter de la proximité de la ville de Bukavu avec
les pays voisins pour mener des actions promotionnelles et publicitaires dans
le but de faire connaître les atouts touristiques de la province.
- Songer à la construction des hôtels à 4
étoiles et autres services relatifs aux standards internationaux du
tourisme.
- Diversifier les activités touristiques en
développant le tourisme culturel à côté de
l'écotourisme.
- Intégrer l'enseignement du tourisme dans
l'enseignement congolais
- Envisager la construction d'un grand monument du centenaire
de la ville de Bukavu et d'autres monuments en faveur des personnages
historiques (religieux, politique, scientifique, culture) qui ont marqué
la vie à Bukavu.
- Créer un plan provincial de relance du tourisme.
- Rétablir une paix durable à l'Est de la RDC
- Doter le secteur touristique d'un budget conséquent
pour sa réorganisation.
- Privatiser le secteur du tourisme.
Au niveau des organisations non gouvernementales
environnementales (ONGE) :
Les ONGE oeuvrant pour la conservation de la nature dont
Vision Verte, ERND, ...devront se concerter et mener des actions
centrées sur :
- Les émissions à la radio concernant le
tourisme à Bukavu et périphéries
- Publier des articles traitant la problématique du
tourisme au Sud Kivu
- Mener des projets du gendre excursions vers certaines
destinations ciblées dans le cadre du tourisme vert, scientifique et /ou
culturel.
- Informer le public sur les principaux attraits touristiques
et points des loisirs existant à Bukavu et ses
périphéries.
- Initier des conférences débats dans le monde
universitaire en y associant les professionnels du tourisme et initier des
projets visant le recyclage du personnel.
Au niveau de la Division du Tourisme et de
l'ICCN :
Ces deux institutions pourront en termes d'un tourisme visant
la conservation de la nature, s'appuyer sur un tourisme de découverte en
identifiant plusieurs destinations des voyages qu'il conviendrait
d'aménager pour y attirer plus des touristes.
Il s'agit à cet effet, d'ouvrir des nouvelles pistes
vers Nyangezi pour la visite des eaux thermales, excursions, pique - nique,
...
Des possibilités d'organisation d'excursion sont
multiples et la géographie de la région est favorable à
l'organisation des sports de circuits avec des Motos de sport, 4x4,
Rodéo sport, ...
En plus, la Province compte de nombreux sites ou attraits
touristiques impressionnants.
Au niveau Politique :
BIZIMUNGU S. et al (2009), proposent la mise en place des
institutions stables et démocratiques qui laissent certaines initiatives
aux entités décentralisées. Celles - ci auront l'avantage
de donner confiance aux investisseurs extérieurs, tandis que la
stabilité qu'elles apportent sécurise les touristes et les
populations locales.
Ils suggèrent également de réviser le
coût actuellement trop élevé des visas ;
décentraliser le pouvoir d'octroi du visa aux responsables
régionaux ou encore provinciaux.
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