CONCLUSION GENERALE
La présente étude qui a porté sur les
possibilités de valorisation des attraits touristiques dans la ville de
Bukavu et ses périphéries, a consisté à
inventorier les sites et / ou attraits touristiques existants ; à
analyser la faisabilité de leur mise en valeur et les contraintes et
proposer des stratégies pour la promotion du tourisme.
Considérant notre problématique, les
hypothèses du travail ont été les suivantes :
- Les attractions architecturales, culturelles et naturelles
de Bukavu et ses périphéries, seraient peu connues, moins
aménagées pour attirer beaucoup de visiteurs.
- La politique de gestion du tourisme, l'aménagement du
potentiel touristique dans la ville de Bukavu et ses périphéries,
des infrastructures d'accueil et des voies de communication seraient encore
embryonnaires pour stimuler l'émergence du tourisme.
Pour les vérifier, l'enquête a porté sur
120 répondants repartis en trois catégories, notamment :
La catégorie ? population ", celle
des fonctionnaires issus de la Division provinciale du tourisme et celle e
l'Environnement et Conservation de la nature » et enfin la
catégorie des « gestionnaires » des sites
touristiques.
L'enquête s'est déroulée à
Bukavu et dans les localités périphériques de Kabare
(Tshivanga, Lwiro, Chidaho, Mumosho, Murhesa, Kavumu) et Nyangezi (territoire
de Walungu)
Un questionnaire écrit leur a été soumis
dont six questions étaient communes pour tous les répondants et
les autres questions étaient spécifiques à chaque
catégorie d'enquêtés.
La saisie des données a été rendue
possible à l'aide du logiciel EXCEL
L'analyse des données a été
effectuée dans le logiciel STATVIEW. Les fréquences ont
été calculées.
Le constant général qui ressort de ces
résultats se présente comme suit :
La ville de Bukavu et ses périphéries
disposent de beaucoup des sites et attraits touristiques mais non
aménagés.
Le PNKB est le seul site qui reçoit des touristes
étrangers et nationaux en payant les frais y relatifs, mais les
statistiques de flux touristique sont faibles quant aux recettes qu'aux
arrivées.
Certains sites restent encore au stade d'attraits touristiques
visités gratuitement.
Il suffit que les gestionnaires y mettent des moyens
conséquents pour les rendre rentables.
S'agissant des sites et attraits touristiques ayant disparu,
les enquêtés ont été unanimes pour dire que certains
ont disparu pour des causes politiques (ancien monument du MPR à la
place de l'indépendance) ou par mauvaise gestion des autorités
(cercle hippique, les jeux d'eau à la place Mulamba, les feux
rouges,...) et d'autres pour des motifs purement personnels (Ciné
Rwacico, Ciné Roxy).
Ainsi 63.6% des sites touristiques ont été
déclarés par les enquêtés comme du domaine public de
l'Etat. Ils l'accusent d'être incapable de protéger ces sites et
attraits touristiques et de favoriser leur spoliation, du manque d'une
politique de gestion et de promotion du tourisme.
Néanmoins, les résultats ne diffèrent pas
très significativement concernant certains sites et attraits
touristiques jugés avoir une même importance touristique selon les
enquêtés.
Bukavu étant une ville à potentialité
touristique, les résultats montrent que certains personnages historiques
méritent d'être honorés par la construction des monuments
et statues à leur image dans le cadre du développement d'un
tourisme culturel.
Ces résultats (23.3 %) démontrent en effet
qu'aucun espace n'est possible pour l'aménagement d'un parc urbain
à Bukavu, une ville très surpeuplée et
caractérisée par les érosions.
Cependant, une tendance d'enquêtés (40%)
proposent l'aménagement d'un parc urbain sur la colline de l'ISDR /
Bukavu.
Ainsi, le secteur du tourisme à Bukavu et ses
périphéries étant jugé moins productif et moins
attractif, les enquêtés ont avancé plusieurs raisons qui
entravent cette activité.
Il s'agit entre autres de la mauvaise gouvernance, la non
implication des privés, le déficit des infrastructures d'accueil
et routières, une mauvaise politique de gestion du tourisme,
l'insécurité à l'Est de la RDC., qui décourage les
touristes ; l'absence des sources d'informations fiables pour la
médiatisation du secteur du tourisme, le manque de diversification des
activités touristiques qui reposent presque uniquement sur le tourisme
vert au PNKB , le manque de concertation des acteurs du tourisme pour mettre en
place un plan provincial d'aménagement des sites touristiques , la
dégradation des moeurs et de l'environnement qui fait qu'il y ait non
respect des normes urbanistiques et du code de l'environnement.
Par ailleurs, les enquêtés ont estimé que
le tourisme aurait un impact positif au niveau provincial avec
l'arrivée des touristes , entraînant le paiement des taxes ,
hôtels , douanes , restaurants, transport , le contact avec des
personnes étrangères et la création d'emplois pour les
populations hôtes.( des traducteurs des langues , vendeurs d'objets
d'arts, location des véhicules ,..)
Au-delà des problèmes à l'origine
du sous développement du tourisme à Bukavu et ses
périphéries, des stratégies de relance de ce secteur sont
proposées :
Elles doivent s'appuyer sur la promotion du tourisme,
l'utilisation des canaux d'informations contrôlables ( radio,
Télévision, ) ; la publicité , les publications ,
journaux , la sécurité dans le pays , la diversification des
activités touristiques , la construction des hôtels à 4
étoiles et des routes ; l'organisation des agences de voyage (
lacustres, terrestres et aériennes ) , le recyclage du personnel du
secteur du tourisme , la création des écoles du tourisme et
l'aménagement des sites touristiques existants.
Ce travail a démontré l'inefficacité de
la politique en vigueur en RDC dans la gestion du tourisme d'une part et
d'autres il a montré que le tourisme à Bukavu et ses
périphéries reste encore très faible en recettes et en
arrivée des touristes. Aussi, les infrastructures touristiques ont
été jugées insuffisantes et moins aménagées.
Ce qui justifie nos hypothèses de départ.
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