§2ème : De la promotion du secteur pêche
dans la Tshopo
Le potentiel halieutique en RDC est estimé à
707.000 tonnes dont environ 63% se trouvent dans les eaux des Grands Lacs de
l'Est, 28% dans le système fluvial, 8% dans les lacs de la Cuvette
Centrale et du Katanga et 1% dans le littoral maritime de l'Atlantique.
Actuellement, la production halieutique est environ de 220.000 tonnes par
an.
Il y a 50 ans, le fleuve Congo avait une énorme
quantité de poissons. Aujourd'hui, ce n'est plus pareil pour plusieurs
raisons, notamment l'accroissement démographique d'où la
production devient insuffisante.
En province de la Tshopo, la pisciculture et la pêche
sont présentes le long du fleuve Congo et des grandes rivières,
mais elles rencontrent des problèmes importants, en raison du non
respect de la réglementation, de la faiblesse de l'encadrement des
pêcheurs ainsi que l'utilisation de matériels de pêche non
adaptés.
A cela, il tient à opérer un distinguo entre la
pêche artisanale et coutumière, la pêche industrielle, et la
pisciculture. Et nous démontrerons, par quelle possibilité, ces
trois types de pratiques des pêches seraient favorables pour contribuer
à la réduction de l'extrême pauvreté et de la faim
dans la province de la Tshopo.
A. De la pêche artisanale et
coutumière
La pêche artisanale et coutumière est
pratiquée bien dans des eaux maritimes, lacustres que fluviales. Elle
couvre plus de 90% de la production nationale des poissons. Elle est
pratiquée à l'aide des outils à caractère
artisanal, notamment les filets, le bâton de pêche avec fil et
hameçon 53, pirogue monoxyles à pagaie de 4-6 m de
long, souvent non motorisées.
Elle est une sorte de pratique de pêcherie
généralement substantielle.
Dans la province de la Tshopo, la pêche est totalement
artisanale, et est pratiquée sur le fleuve Congo et ses affluents,
notamment Wagenia, Basoko, Isangi, etc. Il y a une forte exploitation dans le
secteur Kisangani-Basoko où l'on retrouve une grande concentration des
pêcheurs.
Certes, il sied de noter que, de toutes les façons, la
pêche de type artisanal et coutumier pourrait contribuer à la
lutte contre la pauvreté lorsqu'elle s'agit d'une activité de
substance.
B. De la pêche industrielle
Elle est exclusivement maritime, de faible amplitude due
à l'étroitesse de la zone économique exclusive de la
juridiction congolaise de l'océan atlantique. Cette pêche avait
connu vers les années 1970, un développement spectaculaire avec
les productions de Pêcheries Maritime du Congo (PEMARCO) et de
Pêcherie Industrielle Maritime (PIM) de Moanda.
Les congolais consomment, selon la FAO, 7% de poisson existant
dans le fleuve Congo alors qu'il devrait en consommer plus ou moins 25%. Pour
pallier à cette situation, le gouvernement congolais doit assurer la
promotion de la pêche industrielle.
Avant que cela n'arrive, le gouvernement congolais doit a
priori financer la recherche sur le secteur de la pêche en vue
d'améliorer la connaissance ou la statistique en ce qui concerne le
volume et les qualités des poissons retrouvés actuellement dans
l'espace maritime congolais.
53 Petit crochet pointu utilisé pour prendre du
poisson.
De par l'idée du Ministre de l'industrie, Germain
KAMBINGA, qui soutient la théorie Made in Congo ; pour que cette
théorie ait sa raison d'être, le gouvernement congolais doit
développer la pêche industrielle, à l'occurrence du
financement Belge dans le lac May-Ndombe, afin de produire
énormément des poissons qui serviront soit à la
consommation domestique, soit à la commercialisation au niveau du
marché local, y compris le marché boursier.
A travers la pêche industrielle, il est plus facile pour
un pays d'accroitre son PIB, car une fois il améliore sa
productivité en assurant la meilleure gouvernance de ce secteur ; par
toute possibilité, les produits issus de la pêche industrielle
seront d'une part consommées en grande quantité au niveau local,
et d'autre part ces produits seront évidemment exportés.
Et comprenez que la commercialisation au niveau du
marché international est plus efficace pour accroitre le PIB du pays et
favoriser, par extraordinaire, le développement du pays dans ce secteur
afin d'aider le pays à sortir de la crise de pauvreté.
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